En amont du derby du Tarn de la poule 3 de Fédérale 1 entre Graulhet et Mazamet, nous avons donné la parole au demi de mêlée des Mégissiers, Davy Chiffre. Ce jeune joueur formé au SC Albi se régale cette saison chez les rouges et noirs Graulhetois tant avec son compère de la charnière Kevin Boulogne, qu’en vivant cette épopée vers la qualification en Nationale 2. Alors que Graulhet vit un mano à mano avec Saint Sulpice sur Leze pour acquérir le derniers strapontin direct vers l’antichambre de la Nationale, ce derby à Noel Pelissou face à Mazamet sera le juge de paix des rêves de phases finales des Graulhetois. Conscient de l’histoire et de l’héritage du passé glorieux du SCG, Davy Chiffre veut écrire avec ses coéquipiers une nouvelle ligne du livre d’or du club centre tarnais.

On va commencer par le début et revenir un peu sur ta carrière. Avant d’être en rouge et noir, tu as surtout été en jaune et noir puisque tu as fait toute ta formation au Sporting Club Albigeois ?
C’est ça, j’ai pris ma première licence à Albi à 5 ou 6 ans et j’y ai fini ma dernière année espoirs à 22 ans.
Si j’ai de bonnes informations, entre les jaune et noir et les rouge et noir, tu as aussi navigué à Castanet et à Rodez ?
J’ai fait deux saisons à Rodez juste après être parti d’Albi et une année à Castanet avant de signer à Graulhet.

Qu’est-ce qui t’as amené à signer à Graulhet ? L’amour du Tarn ?
Déjà, c’est moins loin de la maison que Rodez ou Castanet et ensuite, parce-que j’avais quand même quelques connaissances à Graulhet dont Jean-Christophe Bacca qui m’a eu un petit peu à Albi quand j’étais en espoirs et qui m’a côtoyé depuis que je suis tout petit. Il y a aussi tous les anciens Albigeois, Thomas Barthes, Léo Durand et les autres, c’est ce qui m’a amené à signer à Graulhet.
Quand tu as poussé la porte du stade Noël Pélissou, tu as aussi dû sentir le poids de l’histoire ? C’est un club qui a une histoire, un bastion mais aussi un public et des racines
On nous martèle souvent les valeurs du club et toute son histoire et c’est aussi très motivant de se dire qu’il y a quand même de grands joueurs qui sont passés derrière nous. Donc, on a également un héritage à porter qui est, on va dire, important.

Vous faîtes honneur à cet héritage cette année car vous faites une très, très belle saison qui peut se terminer en apothéose. Mais là, la balle est dans le camp des joueurs avec ce derby de cet après-midi ?
C’est ça, la victoire est quasi obligatoire si on veut accéder aux phases finales du championnat de France. La balle est dans notre camp, il va falloir faire un très gros match pour essayer de remporter le combat mais ça ne va pas être simple.
A l’aller, cette équipe de Mazamet vous avait fait chuter après une belle série. C’est une équipe un peu similaire à la vôtre ?
En plus, chez eux, il y avait eu un temps vraiment déplorable. Il avait vachement plu, il faisait froid et il n’y avait quand même pas eu un très beau match pour le public. Nous, on était un peu passé à côté de notre rencontre, il faut le dire, et on aura à cœur de se racheter ce dimanche et d’essayer de battre cette équipe de Mazamet.

Il y aura un 16e homme à Noël Pélissou qui sera là pour vous pousser et vous transcender ?
De toute façon, ils ont toujours été là depuis le début de saison, on l’a bien lancée et c’est en partie un peu grâce au public qui a été toujours été derrière nous. Même après la première défaite du premier match contre Nîmes, on a senti qu’ils étaient quand même derrière nous et ça nous a vachement aidé. On voit que les Graulhetois font le déplacement, y compris à l’extérieur et ça, ça nous aide beaucoup.
Que redoutez-vous face à cette équipe de Mazamet car c’est aussi une équipe que vous respectez grandement ?
Oui, tout à fait ! En termes de joueurs et d’effectif, je pense que les deux clubs se valent. Ils ont une grosse mêlée avec un gros pack solide devant, comme la nôtre d’ailleurs. Il y a aussi quelques bons joueurs derrière qui savent bien jouer au ballon mais je pense qu’il faut surtout que l’on se concentre sur notre équipe et déjà sur ce que nous, on sait faire. Normalement, je suis quand même assez confiant, j’espère que ça va le faire.

A la charnière, tu es souvent associé à » papy Boulogne « . Ça doit t’amener de l’expérience et être quelque chose de bien pour toi qui es beaucoup plus jeune que Kevin ?
Je l’appelle » le vieux » en permanence, on s’entend super bien. On s’est vraiment connu cette année mais je l’ai quand même vu passer à Albi avec l’équipe pro quand moi j’étais beaucoup plus jeune, je lui renvoyais quelques ballons du bord du terrain quand lui jouait. C’est quand même sympa de pouvoir partager ces moments sur le terrain et puis, forcément, quand tu joues avec un demi d’ouverture comme Kevin qui a de l’expérience et est un très bon joueur, c’est quand même plus facile à la mêlée. On écoute et on fait comme il veut (rires).
Après quasiment deux années sans rugby pour le rugby fédéral, ça doit aussi faire du bien de savoir que vous êtes déjà qualifiés en phases finales ou en barrages et peut-être même plus avec cette accession directe en Nationale 2 ? C’est quelque chose qui doit être très, très motivant pour le groupe ?
C’est super motivant ! On a goûté à la victoire en début de saison et on a fait de beaux enchaînements de succès. Aujourd’hui, le groupe est quand même assez jeune et tout le monde a soif de victoire donc, si on n’a pas la motivation maintenant, on ne l’aura jamais. On joue pour une place en 8e de finale et il n’y a rien de moi que les phases finales dans le rugby. On joue toute la saison pour ça et, pardonnez-moi l’expression, si on se fait chier l’hiver dans la boue, c’est pour jouer aux mois de Mai / Juin le plus longtemps possible avec les beaux jours et du public au bord du terrain.

Et aussi pour honorer la mémoire de Guy Laporte qui ne rêvait que d’une chose à savoir ramener les play-offs à Graulhet et de faire accéder ce club en Nationale 2 ?
C’était la volonté de Guy depuis déjà le début de saison donc à nous de lui faire honneur, c’est certain.
Merci et on te souhaite un bon match et un bon derby avec tout ce qui va autour et pendant
Merci beaucoup
Propos recueillis par Loïc Colombié

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