Arrivé dans les Charentes en cours de saison 2020-2021 l’ouvreur et/ou arrière de l’Union Cognac Saint-Jean d’Angély, Yohann Villanove a subit les affres d’une blessure. Revenu en pleine forme pour le Monney Time de la nationale, l’e. Joueur de Chambéry sera une arme supplémentaire pour l’objectif maintien de l’UCS. Focus sur la rencontre face au Sporting Club Albigeois avec un joueur qui a faim de temps de jeu et une grosse envie de s’imposer dans le XV unioniste.
Pour toi, ça y est, le bout du tunnel arrive, cette série de blessures s’arrête et tu peux enfin regoûter au goût du pré et quasiment faire tes premiers pas avec l’Union Cognac Saint-Jean d’Angély bien que, l’année dernière, tu es quand même porté ce maillot charentais ?
J’ai repris la compétition depuis maintenant un peu plus d’un mois donc ça fait plaisir. Pour l’instant, j’ai de bonnes sensations sur le terrain et ça va de mieux en mieux donc c’est super. Même dans la tête, ça fait toujours du bien de reprendre la compétition car, quand on s’entraîne pour rien, c’est un peu dur mais on serre les dents. Ça fait partie des épreuves du joueur donc on s’accroche et on espère que ça aille le plus vite à chaque fois. Là, je suis revenu à la compétition et je suis content de ça.
Après un passage à Nice compliqué, on ne va pas se mentir, tu as signé dans ce club de l’Union Cognac Saint-Jean d’Angély peut-être pour des valeurs un peu plus familiales et » rugby ancestral » ?
Comme tu l’as dit, le passage à Nice a été assez compliqué et ce que je voulais, c’était retrouver un peu le goût du rugby et le reste. Le projet que m’a présenté l’Union Cognac Saint-Jean d’Angély était à peu près ça, avec pas mal de mecs avec qui j’avais déjà joué et avec qui je suis très pote donc du coup, je savais que j’allais retrouver cet esprit-là. C’est aussi ce qui m’a fait aller là-bas.
Parle nous un peu de ce club, comment il est, comment il vit, quel est son ADN
Déjà, c’est un club assez jeune car l’Union ne s’est pas fait il y a si longtemps. Il y a pas mal de mecs qui arrivent de l’extérieur cette année et c’est une équipe qui est formée avec beaucoup de jeunes. Du coup, il y a un très bon état d’esprit avec des mecs qui sont très potes et qui partagent pas mal de moments ensemble donc c’est assez cool. C’est dommage qu’il n’y ait pas encore les résultats escomptés pour le moment car c’est encore plus facile d’avoir de la bonne ambiance quand tu as les résultats. Malgré tout, le club et l’ensemble des joueurs vivent bien ensemble donc on sait qu’on peut qu’aller vers l’avant.
Vous avez un calendrier sur les phases retour qui vous fait recevoir tous les concurrents au maintien. Et puis, vous vous êtes quand même rendu un grand service en allant gagner à Blagnac, chez une équipe du Top 8. Ce sont des points qui comptent quasiment double ?
C’est clair car on sait qu’il n’y a pas beaucoup de concurrents directs qui réussiront à aller gratter des points là-bas. Pour nous, ce sont des points que l’on a pris qui vont beaucoup compter dans la balance car, comme tu l’as dit, on reçoit plus ou moins tous nos concurrents directs sur la phase retour. Donc, on a quand même un point d’avance sur eux car il est toujours plus facile de jouer à la maison qu’à l’extérieur et là, nous sommes sur une bonne dynamique. On n’a fait zéro match sans prendre de point depuis le début de la phase retour : on est allé prendre un point à Suresnes, un autre à la maison contre Valence-Romans et on est allé gagner à Blagnac. Donc, il faut qu’on continue sur cette lancée et qu’on valide ce bloc par une victoire contre Albi aujourd’hui.
Cette équipe d’Albi arrive après deux défaites, une à l’extérieur à Massy et une à domicile face à Nice. C’est un match à double tranchant : soit Albi arrive empli d’orgueil avec le couteau entre les dents avec la rage et l’envie de relever la tête soit, comme on dit dans le jargon rugbystique, cette équipe a un peu la gangrène dans le cerveau et c’est peut-être le bon moment pour vous de les prendre ?
Oui, ça peut être à double tranchant mais on sait que, vu les résultats que l’on a, tous les gros viennent chez nous pour prendre des points donc je pense qu’Albi vient ici pour se relancer et pas pour se foutre la tête encore plus à l’envers. Donc, je pense qu’il va falloir faire un gros match pour les taper.
Qu’est-ce qui t’impressionne le plus dans cette équipe d’Albi ?
La densité physique. C’est gaillard à tous les postes, ça tape fort, ça met du rythme et c’est sur la densité physique qu’il va falloir répondre présent. Dans le jeu et le reste, on peut rivaliser facilement mais c’est sur la densité physique que l’on est un peu plus en difficulté qu’eux mais je pense qu’avec un bon état d’esprit, ça peut le faire.
A contrario, quel est selon toi le point faible de ce rouleau compresseur jaune et noir ?
Et bien, c’est aussi leur densité physique (rires). Ils vont avoir un peu de mal à se déplacer contre une équipe jeune comme la nôtre qui met assez de mouvement et est assez dynamique donc ça peut leur jouer des tours d’être aussi denses tout comme ça peut les avantager.
Cette jeunesse au sein de l’effectif de l’Union Cognac Saint-Jean d’Angély est quelque chose qui te plaît ? Il doit y avoir un peu de fraîcheur ?
C’est bien, c’est toujours bien d’avoir des mecs qui ont envie d’avancer. La plupart des mecs sortent d’espoirs, ils ont manqué l’échelon supérieur de peu donc ils viennent avec l’ambition de se lancer plus que de se relancer puisque, pour se relancer, il faut déjà avoir été lancé. Ce sont des mecs qui ont envie d’avancer dans le rugby donc, forcément, ça donne un bon état d’esprit, tout le monde bosse et c’est sérieux donc c’est cool.
On va parler de toi et deux postes auxquels tu évolues, arrière et ouvreur. Pour un coach, c’est un luxe d’avoir un joueur comme toi qui peut être à un très, très haut niveau à la fois à l’arrière et à l’ouverture ?
Un luxe, je ne sais pas mais ça peut rendre service. Par exemple, la semaine dernière, je suis rentré à l’arrière alors que je devais rentrer à l’ouverture mais moi, je me mets au service du collectif. S’il y a besoin d’un 15, je jouerai 15, s’il y a besoin d’un 10, je jouerai 10 et essayer de faire ce qu’on peut pour aider l’équipe.
Si je ne me trompe pas, je crois que, personnellement, tu as une préférence pour le poste d’ouvreur ?
C’est là où j’ai suivi ma formation et arrière, ça a toujours été pour dépanner. J’ai des qualités qui font que je me débrouille pas mal à ce poste mais oui, j’ai toujours été plus ouvreur qu’arrière donc je préfère jouer à l’ouverture. On est plus à l’initiative et au cœur du jeu et moi, j’aime bien gérer le jeu donc je préfère jouer à l’ouverture et organiser suivant mon tempo.
Il y aura aussi un petit match dans le match entre toi et un autre joueur puisque vous êtes tous les deux formés à l’école biterroise. Avec Vincent Calas, ce sont un peu des retrouvailles ?
Ce sont des profils différents. On sait que Vincent est très bon dans la conquête et la touche donc on va essayer de l’éviter un maximum dans ces domaines-là. On sait aussi que c’est un très bon joueur et qu’il va faire beaucoup de boulot, comme il le fait toujours. On espère qu’il ne sera pas dans un grand jour (rires).
Quel est le mot d’ordre pour ce match entre Cognac Saint-Jean d’Angély et Albi ?
C’est la victoire, il n’y a pas le choix (rires) ! Vu la situation dans laquelle on est, c’est la victoire.
Merci de nous avoir fait un point de passage sur la saison de l’Union Cognac Saint-Jean d’Angély et de nous avoir un peu donné les clés de ce match face à Albi
Avec plaisir, merci à toi.
Propos recueillis Loïc Colombié
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