Dans le dur en ce début de saison, le FC Graulhet doit obligatoirement réagir ce dimanche contre le Girou. Une rencontre pour laquelle le coach Tarnais, Stéphane Sirven, espère bien voir les siens avoir une réaction d’orgueil et avoir un certain déclic sur le besoin d’intensité et de sérieux que demande le championnat de R1.

Vous recevez aujourd’hui le Girou après trois défaites en autant de rencontres. Un zéro pointé qui fera mal s’il perdure. Le mot d’ordre aujourd’hui sera de glaner du point j’imagine ?
Oui, en plus on va jouer une équipe qui est en R1 depuis un petit moment. Ce genre de match, ils y sont habitués. Tous les ans, ils jouent le maintien et savent comment aborder ces rencontres. Ça va être encore un match compliqué pour nous. On n’a pas très bien démarré, pour ne pas dire très mal même. En ce moment c’est très compliqué dans les têtes. Quand on perd, rien ne va. On se pose beaucoup de questions, on doute et après, il faut une remise en question permanente et être capable de se remettre en question pour savoir pourquoi ça ne va pas et essayer de se remettre dans le droit chemin pour espérer déclencher un résultat qui ferait du bien à l’équipe. Le résultat positif ne viendra pas tout seul. Il va falloir aller le chercher. A ce niveau, des équipes jouent pour monter, d’autres pour ne pas descendre. Avec quatre descentes ça va être compliqué. Tous les week-ends, c’est un match de Coupe.
Selon vous la rencontre contre le Girou sera vraiment rude sur le terrain ?
Ça va être un match très compliqué. Je pense qu’en plus ce n’est pas le match de la dernière chance, mais pratiquement. Ils ont quatre points, donc si on perd, ils nous mettent à sept points. On va être encore au fond du classement et après pour s’en sortir ça sera compliqué. Ce qui serait judicieux c’est d’arriver à gagner le match pour prendre trois points et on resterait à un point. Le tout c’est de ne pas se laisser distancer par les cinq-six équipes au-dessus. Il va y avoir deux championnats : un pour la montée et un pour le maintien où se retrouveront six équipes. Il faut se focaliser là-dessus et ne pas se faire détacher.
Vous avez une condition assez spéciale au FCG. Beaucoup de vos troupes ont connu plusieurs montées successives et comme le disait votre prédécesseur, Patrice Insa, ils devaient apprendre à perdre. Ça y est on est à cette apprentissage et dans le rude qui plus est…
C’est ça. C’est ce qui se passe. Je me rends compte que dans la difficulté, beaucoup baissent les bras ou la tête. Quel que soit le niveau, le plus important c’est une grosse force collective. Si on ne l’a pas, on ne peut pas y arriver, qu’on perde ou qu’on gagne ! Là-dedans, il y aura toujours des gars qui feront la différence. C’est un travail d’équipe. Si dans l’équipe, quelques uns lâchent, c’est foutu. Depuis quelques années, ils étaient habitués à monter, ils n’ont pas rencontré beaucoup de difficultés car ils gagnaient les matchs. Là, ils n’en gagnent pas depuis le début de la saison, donc dans les têtes, c’est un peu fragile mentalement. Si on veut y arriver, il va falloir retrouver de vraies valeurs. Si on n’arrive pas à bien travailler ensemble et être solidaires, à être prêts à relever le défi. C’est un sacré défi qui nous attend. Il faut finir devant quatre équipes donc c’est compliqué. C’est quand même plus intéressant de se battre pour rester en R1, que de se retrouver en R2 pour après ne plus jamais remonter. On y est, autant mettre tous les atouts de notre côté pour essayer de rester là. Même si c’est dur et qu’on bataille jusqu’à la fin, autant essayer de le faire. Oui c’est compliqué pour eux. Il faut dire aussi qu’on n’a pas des joueurs de R1 mais des joueurs de R2-R3. On fait aussi avec les joueurs que l’on a .

Oui ils doivent apprendre rapidement aujourd’hui du coup…
Oui pour arriver à ce niveau parce qu’on n’a pas trop le temps. Les matchs s’enchaînent et on perd tous les week-ends. Même si certains me disent qu’il n’y a que trois matchs. Zéro points en trois matchs, on n’a pas le temps. Aujourd’hui si on enchaîne encore par un mauvais résultat, on peut vite se retrouver détachés. On a déjà fait un faux-pas à la maison contre une équipe qui est venue vendre chaleureusement sa peau chez nous, Salies Mane. Ils nous ont mis 2-0. Pour nous c’était un naufrage collectif. Ce sont des matchs que l’on n’a pas le droit de perdre chez nous. Pour aller faire des perfs à l’extérieur quand on joue Tarbes, Lourdes, Golfech, Auch… c’est très compliqué. On ne sait pas ce qui peut se passer au football mais c’est quand même mieux de prendre les points à la maison contre Salies Mane, Girou, Cazères, St Orens, que contre les grosses cylindrées de la poule. Il y a des matchs à ne pas perdre qu’on doit gagner. Si on ne les gagne pas, on va être en grosse difficulté.
Oui parce que dans un sens, pour Salies Mane, on peut se dire que vous avez un déficit de point à rattraper chez eux maintenant !
Oui, moi je pars du principe que les points perdus on ne les rattrape pas. Chez eux oui il faudra faire un résultat, mais d’ici là comment sera le classement ? On ne sait pas. C’est quand même trois points perdus. Est-ce qu’on les rattrapera ? Peut-être, je n’en sais rien. C’est une équipe qui jouera le maintien. Ils vont batailler pour rester là parmi les six. Eux ont quatre points, nous zéro. Ils ont gagné chez nous puis fait un nul au Rodéo chez eux.

Ça leur permet à l’heure actuelle de ne pas être relégable avant cette quatrième journée, même si c’est un peu anecdotique aussi tôt dans la saison.
Pour l’instant, il n’y a pas le feu même si c’est une situation compliquée.Il va falloir gagner, et ça va être compliqué. Girou, c’est une équipe difficile à manoeuvrer. C’est solide. Ils ont l’habitude de ce genre de matchs. Tous les ans, ils jouent pour ne pas descendre et y arrivent. Nous, si on n’est pas prêt, si dans les têtes on n’est pas prêt, ça sera compliqué pour gagner le match.
Justement quand on compare un peu avec l’ébauche de saison il y a un an où Graulhet enchaînait plusieurs bonnes performances, on a l’impression que vous arriviez davantage à rivaliser l’an dernier. C’est quoi la différence ?
Ce n’est pas compliqué, l’année dernière, on a fait une bonne prépa avec une vingtaine de joueurs en août. Cette année pour la prépa, on était entre 10 et 14. Ça vient de là. On a fait une mauvaise prépa. Des joueurs ont été assidus aux entraînements, quand ça a attaqué de nouveaux cette année, chez du lourd à Lourdes, on s’est faits manger. Je le savais et je les avais prévenus. On ne peut pas se permettre à un tel niveau, ce n’est plus de la R3 ou de l’excellence District, où on peut arriver mi-août. Là, si on ne fait pas trois ou quatre entraînements semaine en étant sérieux et bien préparés, les premiers matchs on passe à la trappe. C’est ce qui s’est passé. Alors que l’année dernière, on s’était préparé. On a tapé le Rodéo chez nous. On avait quatre points, là si on les avait, on ne serait pas relégables.
Oui comme on dit, ça irait un peu mieux dans les têtes.
Après c’est une remise en question de tout le monde, même moi. Il faut que ça soit les joueurs individuellement qui aient envie de se sortir de ce genre de situation. On ne peut pas les attacher ou leur mettre un coup de pied aux fesses pour qu’ils jouent et avancent. C’est eux qui jouent. Je leur file les clés, on prépare les trucs, mais après la vérité est sur le terrain. C’est eux qui tiennent les trucs. Collectivement il faut que tout le monde tire dans le même sens et qu’on n’ai rien à regretter. Si on descend et qu’on a fait ce qu’il fallait, on peut se dire que c’était meilleur que nous. Mais pour l’instant, on ne fait pas ce qu’il faut. Il faut s’y mettre très rapidement.
Propos recueillis par N.Portillo
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