Pour sa première saison sur le banc de l’Etoile Aussonnaise, Sébastien Baron commence rapidement dans le vif du sujet. Ce week-end, avec son compère ex-Columérin Benoît Fernandez, ils devront mener leurs troupes contre Blagnac lors d’une affiche de Coupe de France qui s’annonce acharnée.

Ce week-end vous recevez Blagnac pour le troisième tour de Coupe de France. Affronter une équipe de National 3 aussi tôt dans la compétition c’est clairement un très gros match.
Oui c’est un gros match. C’est une équipe de National 3 et il y a aussi une proximité entre les deux villes et les deux clubs. On a beaucoup d’anciens Blagnacais aussi. Plein de choses font que c’est un gros match.
Même si évidemment dans le football amateur on rencontre essentiellement des clubs voisins, dans le contexte de cette affiche, on peut clairement parler de derby non ?
Oui c’est un derby. Mais ce n’est pas notre priorité et la rencontre tombe un peu tôt pour nous. On a des blessés dûs à une reprise au mois d’août qui n’était pas égale pour tout le monde. Nous avons des niveaux physiques disparates. Nous avons surtout besoin de prendre rapidement des points en championnat puisqu’il y a pas mal de descentes. Il faut donc déjà se rassurer par rapport à ça.

D’autant qu’en championnat votre première sortie à Cahors s’est soldée par un premier revers.
Oui déjà mais contre une belle équipe de Cahors. Nous, c’est un nouveau commencement pour nous. Nous arrivons au club avec Benoît Fernandez. Nous essayons de mettre quelque chose en place. Mais comme pour tout le monde dans la même situation, ça prend un peu de temps.
L’an dernier, l’équipe Aussonnaise était très revancharde du fait de sa descente covid mal digérée au printemps 2020. Après une année blanche, est-ce toujours le cas ?
Apaiser leur frustration, oui et non. Il y a du temps qui a passé avec le covid donc forcément ils n’ont pas pu jouer. Mais la frustration y est quand même. Ça fait un petit moment qu’ils n’ont pas gagné. Nous essayons de jouer là-dessus, sur la reprise d’un bon état d’esprit et les victoires s’enchaîneront.
Pour revenir à la rencontre contre Blagnac. Vous-même, vous aviez en charge l’équipe 3 de Colomiers l’année passée. Affronter ce week-end Blagnac fait un peu penser à l’état d’esprit de votre ancien club et l’envie de se transcender dans l’adversité. C’est un petit plus d’avoir évolué ces dernières années avec une telle philosophie non ?
Non pas spécialement. Nous avec Benoît, c’est notre première épopée en Coupe de France ensemble. Pas mal de joueurs découvrent également la Coupe. Je ne pense pas que ça soit un plus. Nous allons nous adapter. Nous n’allons pas galvauder le match, mais on va le jouer en faisant du mieux possible.
Même si ce n’est pas une priorité pour vous, vous restez des compétiteurs. Quel serait le mot d’ordre pour l’emporter ?
Il faudra beaucoup d’envie. Je pense que les joueurs nous n’avons pas besoin de leur transmettre. Ils vont jouer contre une équipe de N3. Il y en a qui auront besoin de se montrer et d’autres voudront montrer qu’ils sont encore là. Ça va élever le niveau de chacun pour faire que l’on essaye de rivaliser.
Bien évidemment vous avez cette affiche demain en Coupe, mais l’une des affiches importantes à domicile demeure pour vous la suivante contre Biars Bretenoux en championnat le week-end prochain.
Oui complètement. Pour tout dire, nous n’avons pas parlé de Blagnac de la semaine. Nous en avons parlé la semaine dernière après le tirage pour dire que l’on savait qui ça serait. Mais nous avions priorité sur Cahors. Cette semaine nous n’en avons pas parlé, nous avons essayé de nous concentrer sur ce que l’on voudrait faire et priorité à Biars.
Priorité à Biars et donc au championnat, avec quelles ambitions dans une poule où les grosses écuries seront au rendez-vous comme Montauban, Cahors ou encore Luc Primaube ?
Nous allons les découvrir. Tout le monde à garder les mêmes poules. En venant de Colomiers avec Benoît, nous allons les découvrir même si l’an dernier ils n’ont fait que cinq matchs. L’objectif est de vite prendre des points, de prendre de la confiance et puis nous verrons ce qui se passer. D’abord vite engranger et la confiance avec.
Avec Benoît Fernandez c’est votre première saison à Aussonne. Quel a été votre ressenti sur l’équipe au moment des premiers entraînements ?
Le club, je le connaissais déjà. Même Benoît y jouait encore il y a trois ou quatre ans. On se connaissait avec les dirigeants et les joueurs. Je ne viens pas en territoire inconnu. Ce qui m’a plu et que je connaissais déjà, c’est l’état d’esprit du club. C’est un club familial où il y a beaucoup de dirigeants qui accompagnent le club quand il y a des festivités ou des matchs. Nous sommes tout d’abord venu pour cet état d’esprit. Mais nous sommes aussi des compétiteurs. L’un ne va pas sans l’autre pour nous. Nous allons faire du mieux possible. Nous allons essayer de redonner le sourire à tout le monde et prendre du plaisir.

Prendre du plaisir mais comme vous dites vous êtes compétiteurs. Avez-vous déjà fixé quelques objectifs sur le long terme ou avant tout regoûter au plaisir du football ?
C’est pour tout le monde pareil. On regoûte au foot et tout le monde est content de venir. En tant que nouveaux au club, cette année va être un peu découverte même si nous avons ces objectifs à court de terme de vite prendre des points pour rester en R2. On fera le point plus tard pour voir ce qui est faisable et voir ce que l’on peut mettre en oeuvre pour essayer de remonter le club en R1.
L’objectif final demeure donc le retour en R1 ?
On fait du foot pour être compétiteurs ce n’est pas juste pour le plaisir de jouer. On veut gagner des matchs et forcément plus tu en gagnes et plus tu montes. Au moins remonter en R1 mais pas forcément cette année. Il faut qu’on connaisse le groupe au fur et à mesure pour voir ce dont il est capable puis, nous nous projetterons l’année prochaine. On verra.
Propos recueillis par N.Portillo
