Selon nos sources proches du ministère des sports, Roxana Maracineanu va annoncer, ce jeudi 7 mai à 14h 30 aux présidents de fédérations et à 16h aux présidents de ligues, son intention d’interdire les entraînements avec contact jusqu’au 31 août 2020.
Cette décision, si elle est confirmée, va engendrer des répercussions tant sur les calendriers que sur l’organisation des saisons et va entraîner un renversement des prismes dans l’ensemble du sport français. A l’échelle du rugby , cette décision impacterait grandement les positions actuelles,entre autres ,celle de la ligue nationale de rugby.
Comme sur le dossier « phases finales top 14/Pro D2 », la LNR risque de devoir entamer une immense reculade sur le format de ses compétitions pour la saison 2020-2021. La proposition de deux poules en Pro D2, rejetée d’un revers de la main et à l’unanimité des présidents de clubs professionnels, pourrait-elle s’imposer de part le contexte sanitaire et calendaire ? La question risque de vite se poser, et les positions fermes provenant actuellement de la LNR, pourraient voler en éclat.
Car, si une reprise avec contact au 1 er septembre se dessinait avec les annonces liées au déconfinement , cela entraînerait de facto, selon les recommandations médicales de World Rugby, une reprise des compétitions aux environs du 15 octobre 2020. Cette reprise se ferait en doublon avec le calendrier international, à moins que les clubs pros ne veuillent reprendre qu’après que ces derniers (les tests matchs + France Irlande) aient eu lieu. Pour le monde amateur, les doublons ne seraient point impactants et permettraient de pouvoir disposer de plus de marges de manœuvres pour l’organisation de ces compétitions.
De là à envisager une reprise concernant le Top 14 et la ProD2, qu’à date du 5 décembre 2020, post match internationaux, cela pourrait être une hypothèse crédible. Cela permettrait de faire des tests match, un galop d’essai pour juger la capacité de mise en œuvre des mesures liées au Covid 19 sur les grands rassemblements sportifs. La « détente » évoquée par Rugbyrama ce matin entre Bernard Laporte et Paul Goze ne serait-elle pas une temporisation ? En outre, avec la réduction possible de la fenêtre calendaire, et l’organisation essentielle à la viabilité économique des fédérations, du tournoi des VI nations 2021, ces éléments là vont sûrement obliger les organisateurs de championnats professionnels, à explorer de nouveaux dogmes.
Dans tout les cas , madame la ministre des sports va lancer une commission de pilotage avec les présidents de sports collectifs, qui planchera du 11 mai jusqu’au 7 juin 2020 sur les modalités de reprise et d’organisation des compétitions.
En clair , c’est quasi officiel, le Coronavirus va venir aussi bousculer la saison 2020-2021, et celle-ci se fera également dans une temporalité exceptionnelle. Maintenant, reste aux dirigeants du rugby et des sport collectifs, d’y donner un cadre vertueux et préservant l’intérêt supérieur du sport.
Article rédigé par Loïc Colombié