Pour sa dernière devant le public de Comberlin, l’entraîneur des 3/4 du Stade Langonnais a eu droit à une apothéose tant de ses hommes sur le terrain (victoire 34-3) que dans les tribunes où les quasi 3000 aficionados girondins ont mis une ambiance de folie. Alors que ce barrage de Nationale 2 face à Fleurance, sanctifié la dernière à domicile quoi qu’il arrive, Romain Cabannes et ses hommes se sont donnés droit à 15 jours de bonheur commun supplémentaire. Celui qui officie depuis 2 saisons aux côtés de son ami Christophe Hamacek, compte bien avant de migrer vers le RC Bassin d’Arcachon, de croquer à pleines dents aux playoffs avec ce club de Langon qui restera à jamais dans son cœur. Les champions de France en titre de Fédérale 1 le savent mieux que quiconque, seule la victoire est belle, et dans 10 jours lors du 1/4 de finale de Nationale (face au Stade Metropolitain), les promus vont devoir remettre le bleu de chauffe pour perpétuer la magie des épopées couronnées de succès.
Déjà, félicitations pour cette qualification. Ce match avait plusieurs volets pour toi : la compet, car tu es un compétiteur mais aussi les émotions avec ce public car c’est l’une des dernières fois que tu entraînes pour ce club ?
Les phases finales sont des matchs uniques donc on essaye de mettre nos émotions de côté mais en même temps, on joue sur le côté affect car c’est ça qu’on aime dans notre sport. A titre personnel, c’est ma dernière à Comberlin mais c’est une victoire donc ça me donne encore 15 jours de vie avec ce groupe. J’ai envie d’aller le plus loin, j’ai choisi de m’engager ailleurs, c’est un choix de carrière mais il n’y a aucune animosité entre le Stade Langonnais et moi. On est amis et on restera amis à vie avec tout ce qu’on vit ici.
Une victoire, une qualif et avec la manière ?
Avec la manière, oui mais je crois qu’on a eu la manière toute la saison. C’est difficile de produire du jeu, tu te remets parfois en question parce-que ça ne marche pas et on se dit quand même qu’avec le temps qu’il y a là pour les phases finales, ça peut aider pour jouer au rugby. Les joueurs ont été performants donc on est fiers d’eux.
Où est la marge de progression pour Langon pour encore monter le curseur ?
Toujours pareil, un peu plus de maîtrise technique, moins de fautes. Ça reste le rugby mais on est valeureux, on produit du beau jeu et on est efficaces donc c’est déjà pas mal.
Quand on est entraîneur, c’est comme aux échecs, on a toujours un coup d’avance. J’imagine que tu as quand même regardé d’un petit œil ce qu’avait fait le Stade Métropolitain donc que penses-tu de cette équipe ?
J’ai juste fait une analyse par rapport au Stade Métropolitain, c’est que mon copain Rémy Grosso a un restaurant à Villeurbanne et que donc, c’est tout ce que j’ai organisé pour l’instant.
On va te laisser faire la fête, bien profiter et encore félicitations pour la dernière et pour les émotions que tu fais vivre au Stade Langonnais
Merci
Propos recueillis par Loïc Colombié
Article en partenariat avec
Le #MagSport 