Capitaine du CA Perigueux lors du titre de champion de France l’année dernière , l’arrière croque à pleines dents dans ses ultimes minutes sur un terrain de rugby, en participant activement à la première saison des Périgourdins en Nationale. Auteur d’un essai lors de la victoire bonifiée (26-3) ce samedi au Dantou, le virevoltant arrière des Capistes donne tout, pour tenter d’arracher avec ses coéquipiers une qualification en playoffs qui serait historique pour le club. Quoiqu’il arrive, ses années en pays périgourdin resteront comme une période faste de sa carrière.
On a vu qu’aujourd’hui, tu avais quasiment repris tes jambes de 20 ans ?
Je me rappelle de vous, vous avez couvert plusieurs matchs et le 1/4 de finale l’année dernière ?
Tout à fait
Je me rappelle, c’est la voix. On a fait un bon match, on avait à cœur de bien finir la saison avec deux matchs à la maison et ça commençait avec celui d’aujourd’hui face à une belle équipe de Massy qui n’avait plus rien à perdre puisqu’elle ne jouait plus la qualif et qu’elle était maintenue. Il y avait beaucoup de vent en notre faveur en 1ère mi-temps, on s’est dit à la pause qu’on n’avait pas fait le plus dur car c’était vraiment difficile contre le vent mais je crois qu’on a mis les bons ingrédients. Je tiens à féliciter les avants qui ont su concrétiser dès qu’on a eu des occasions en zone de marque, notamment sur nos temps forts. Il y avait beaucoup de monde aujourd’hui, beaucoup de joie et on a encore envie (sourire).
On a aussi vu que vous aviez construit votre bonus offensif. Il y a eu des moments où vous pouviez prendre les points au pied, vous allez en pénaltouche pour aller chercher ce BO et vous donner une espérance de plus pour les play-offs ?
On s’était dit qu’il fallait construire le match dans l’ordre, d’abord gagner et ensuite penser au bonus. J’ai dit aux gars que, contre le vent, on allait mettre trois points mais que par contre, on allait devoir sortir de notre camp avec un vent contre alors que finalement, si on va en touche, on peut peut-être rester 5 minutes dans leur camp en étant devant au score. Finalement, quand on va en touche, je dis à Casa » tu vois, on a fait le bon choix « , il m’a répondu » quand tu marques, tu fais toujours le bon choix » (rires). Les avants ont donc fait le taf et on avait une grosse confiance en nous pour marquer ces essais sur mauls portés, on est conscient de nos forces, ça réussit aujourd’hui donc tant mieux.
Quand tu marques ton essai et que tu entends tout le Dantou qui se soulève, j’imagine que ça fait quand même des frissons ?
Oui, ça fait des frissons surtout que c’est bientôt la fin pour moi (rires). Je dis aux joueurs de profiter de chaque instant, nous, en rigolant, on dit souvent entre joueurs » le Dantou incandescent « . Il y avait beaucoup de monde aujourd’hui et ça fait toujours plaisir de jouer devant autant de monde et on espère que le 20 Avril, pour le dernier match à la maison, il y aura autant de monde.
L’année dernière, un titre de champion de France, cette année, peut-être des play-offs. Ce serait la meilleure des sorties pour toi ?
Oui, la meilleure des sorties. Ça fait deux ans que je sais que ce sont mes 2 dernières années, être champion et lever un bouclier avec ce groupe a été incroyable et d’aller chercher des play-offs, je ne parle même pas de cerise sur le gâteau, ça serait incroyable. Je pense que ce groupe le mérite car je crois que dans quelques semaines, ça sera peut-être la fin de cette belle aventure et on se doit de s’offrir ce cadeau. Notre destin n’est pas totalement qu’entre nos mains mais on va y croire jusqu’au bout.
Quelle est la suite pour toi ? Dans le coaching si j’ai de bonnes infos ?
Vous êtes bien renseigné (rires). Je ne suis pas fixé sur mon avenir, cela plusieurs années que j’entraîne à côté, notamment les jeunes et le centre de formation à Périgueux et j’ai vraiment envie de partager et de transmettre ce que j’ai vécu et de basculer de l’autre côté de la ligne. Je ne sais pas encore ce qu’il va m’arriver.
Quoi qu’il arrive, Périgueux restera dans ton cœur ?
Je pense sincèrement que j’ai vécu mes plus belles années de joueur à Périgueux passé 30 ans. Comme quoi, il faut toujours travailler dans la vie, y croire avec un bon état d’esprit et croire en son étoile. Je pense que ça aurait été un grand regret de ne pas avoir vécu ce que j’ai vécu l’année dernière, ce sont des souvenirs incroyables donc bien évidemment qu’il y aura toujours du bleu et du blanc dans mon cœur.
Merci et félicitations pour ta carrière
Merci beaucoup.
Propos recueillis par Loïc Colombié
Article en partenariat avec
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