#Rugby – Nationale / Un marché des transferts 2024 aux allures particulières.

Comme chaque année, le printemps arrivant, le marché des transferts de Nationale prend son envol mais cette année, le mercato de l’antichambre de la Pro D2 pourrait revêtir une allure bien particulière. Entre un contexte économique tendu, la mise sur le marché de nombreux joueurs voyant leur club dégraisser ou encore l’attention portée par les écuries de Pro D2 sur une division de plus en plus relevée sportivement, les mutations 2024 pourraient rebattre certaines cartes. On fait le point sur les premiers mouvements enregistrés en Nationale et sur les prémices d’un été peut-être pas comme les autres.

 

Crédit photo Stéphanie Maufoux – Le #MagSport

Un contexte économique général incitant à la prudence.

Du top 14 à la fédérale en passant par la Pro D2 ou encore la Nationale, le contexte économique atone en France rejaillit sur les clubs du rugby hexagonal. Au vu de cette situation, de nombreux clubs ont décidé de faire une pause dans les grandes manœuvres en terme de transferts, avec pour but de faire dégonfler la masse salariale et les budgets inflationnistes de ces dernières saisons.

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La Nationale n’y déroge pas, qui plus est avec son modèle économique sans droit TV, dont la fragilité est apparue cette saison, du fait de la combinaison d’une course à l’armement et du ralentissement financier à l’échelle du pays.

Quel devenir pour les joueurs de Blagnac ?

L’arrêt brutal du Blagnac Rugby en cours de saison a laissé sur le carreaux’ de nombreux joueurs fin janvier, avec le questionnement légitime sur leur devenir. Si le capitaine Mathieu Vachon a tenté l’aventure du professionnalisme à Valence Romans Drôme Rugby (Pro D2), ou encore Antoine Renaud qui a fait son comeback à Bourgoin (Nationale) en tant que joker, d’autres Caouecs comme Ianis Ponsole se sont engagés pour la saison prochaine (Albi).

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D´autres joueurs devraient rebondir en Nationale, à l´image de 2 éléments du pack caouec étant en contacts avancés avec le RC Suresnes. Si certains joueurs sont tentés de poursuivre la pluri activité dans des clubs locaux évoluant en Nationale 2 (comme Graulhet, Fleurance, ou encore Auch), un noyau dur se dessinerait pour relever le défi de la résurrection de l’équipe première potentiellement en fédérale 1.

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Le RC Hyeres Carqueiranne La Crau entre dégraissage permanent de la masse salariale et risque de dépôt de bilan .

Du côté du Var, l’épée de Damoclès du dépôt de bilan rôde depuis le début de saison et les dirigeants du RCHCC se débattent pour sauver le navire Hyerois. Pour se faire, tout au long de la saison, les actuels 9èmes de Nationale ont dégonflé leur masse salariale par touches successives dans le but d’arriver à endiguer les 350 000 euros manquant en trésorerie pour payer les joueurs jusqu’à la fin de saison et faire baisser le trou global de quasi 800 000 euros.

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Dans le club coaché par Greg Le Corvec, la pépite Théo Lachaux va s’engager avec Colomiers (Pro D2) lors du prochain exercice venant concrétiser une saison ponctuée de coups d’éclats par le double champion du monde U20. Mais en cas de dépôt de bilan, c’est la quasi intégralité de l’effectif qui pourrait venir garnir la liste des joueurs de Nationale libres de s’engager où ils le souhaitent. Un afflux qui pourrait avoir un effet domino sur le mercato 2024.

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La Pro D2 lorgne sur la nationale.

Baptiste Abescat – Leroy (Narbonne) à Béziers, Hugo Verdu (Massy) à Brive, Hayam El Bibouji (Suresnes) à Pau suivi d’un prêt à Agen, ou encore Théo Lachaux (Hyeres) à Colomiers, nombreux sont les joueurs ces dernières semaines à suivre les pas de Rodrigo Marta (Dax à Colomiers) ou Heath Backhouse (Albi à Aurillac) la saison dernière.

La Nationale, avec son niveau de jeu en constante progression et son vivier d’ovnis intéresse au plus haut point les écuries de Pro D2, dont les clubs n’hésitent plus à envoyer sur place des scouts scruter les rencontres d’Albi, Narbonne, Nice, Carcassonne, Chambéry ou autres Bourgoin, Bourg et Suresnes.

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Un intérêt de la Pro D2 pour des joueurs dirons nous «bon marché«  mais à forts potentiels qui dénote une volonté de recruter malin du côté de l’antichambre du Top 14. Les clubs seront-ils pillés par l’échelon au dessus ou la passerelle entre la pro d2 et la nationale sera-t-elle dans les canons habituels? Réponse dans quelques semaines .

Des mutations entre clubs de Nationale

À l’image de Thibaut Dufau qui vient de s’engager pour l’année prochaine avec le Stade Niçois en provenance de Chambéry ou encore du Caouec Ianis Ponsole à Albi, les transferts internes à la division devraient être monnaie courante et pourraient permettre aux clubs de recruter des joueurs rompus a la division, donc des valeurs sûres . Une tendance qui devrait être forte ce printemps/été (qui plus est avec les péripéties financières de certains clubs), et qui pourrait rendre le marché moins volatile.

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Vers un marché des transferts tourné vers les joueurs français.

À l’image de Massy qui axe chaque année son effectif sur une ossature de joueurs formés maison, de nombreux club vont recentrer leurs recrutements sur des joueurs jiff locaux ou issus de leurs filières internes. Albi a annoncé dans ce sens son intention d’axer son recrutement sur des joueurs à l’identité locale ou compatibles avec l’ADN club, tandis que beaucoup d’entités prospectent sur le marché français, suivant l’exemple de Tarbes qui compense depuis 3 saisons son budget bas par sa capacité à faire éclore des joueurs du cru.

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Est-ce la fin des colonies de joueurs étrangers arrivant par grappes chaque saison ? Pas nécessairement, mais les finances des clubs étant parfois en berne, le marché des joueurs non jiff souvent plus onéreux devrait perdre temporairement de sa superbe. Une réelle occasion pour que la Nationale endosse véritablement son statut de laboratoire du rugby français .

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La Nationale 2 est elle un réservoir crédible ?

La Nationale 2, avec ses à peine deux ans d’existence, a-t-elle réussi à combler l’écart abyssal qui subsistait en 2022 entre une fédérale 1 hétérogène et une nationale fort homogène? La réponse est plutôt vers l’affirmative quand on voit la capacité d’adaptation des joueurs de l’échelon du dessous en Nationale cette saison.

Le leader niçois, qui a misé sur la carte Nationale 2 l’été dernier, est un exemple probant en ayant recruté des joueurs aux 4 coins de l’hexagone dans cette division (Smiller a Vienne, Beaufils à Dijon ou encore Santiago Ovejero à Mâcon) avec brio.

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Les réussites de Simon Hartmann (Dijon) à Albi ou encore de Thomas Vidal (Graulhet) à Périgueux pour ne citer qu’eux, ont peut-être ouvert la voie à des interactions plus profondes entre ces 2 échelons.

La bulle spéculative du marché des joueurs va-t-elle se dégonfler ?

Depuis bientôt 4 ans et la création de la Nationale, une spéculation certaine sur les salaires des joueurs avait envahi l’antichambre de la Pro D2, faisant enfler les budgets de façon exponentielle jusqu’à arriver à un fort probable plafond de verre financier l’été dernier.

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Mais la réalité économique et la sociologie particulière de la Nationale qui se trouve aux confins du professionnalisme de l’ovalie française ont certainement rebattu les cartes, voyant les clubs réfléchir à deux fois avant d’accorder des gros contrats à certains de leurs joueurs.

Dans une division où la majorité des joueurs vivent avec des contrats pro «discounts », la folie des grandeurs et la tentation parfois coupable de recoller avec les masses salariales de bas de Pro D2 sont peut-être sur le déclin.

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Un dégonflage de la bulle des salaires, qui devra sûrement être une nécessité, si les clubs de Nationale ne veulent pas voir le gendarme financier du rugby francais ramener dirigeants et joueurs à la raison de gré ou de force par le prisme de la sanction administrative.

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Un mercato 2024 surprenant et plein de trouvailles ?

Fort de ces constats et des dangers qui pourraient guetter une Nationale emballante sportivement mais qui cherche un second souffle économique, le mercato 2024 pourrait être un marché des transferts où l’inventivité, la recherche de la trouvaille, le retour au vivier formateur et local devraient donner un bol d’air frais à ce championnat tout en lui ouvrant la possibilité d’une métamorphose progressive et salvatrice. Affaire à suivre .

 

 

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Propos recueillis par Loïc Colombié

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