Ancien de la maison rouge et noire, promu au rang de directeur sportif au cœur de l’hiver, Christian Delfaut est un homme discret médiatiquement, mais dont la voix porte lors de ses rares apparitions dans la presse. Avec son franc-parler caractéristique, celui qui opère la coordination sportive entre le Staff et les dirigeants nous a accordé un entretien quelques minutes après la belle victoire des graulhetois face aux leaders sallois (31-24 / J18 Nationale 2). Actuel 8eme, les Tarnais sont malgré tout au cœur de l’âpre et serrée bataille au maintien, un état de fait rappelé avec vigueur par le directeur sportif du SCG, tout en nous égrainant sa méthodologie depuis son retour et les avancées aperçus ce dimanche à Pelissou. Rencontre avec un des acteur du projet Graulhetois porté par les présidents Montbroussous et Martinet, qui fixe le tableau de route des mégissiers pour cette fin de saison palpitante.
J’imagine que cette victoire vous fait énormément plaisir ?
Elle fait surtout énormément de bien, elle nous repositionne et elle envoie aujourd’hui un message très fort à nos adversaires directs. Il fallait que l’on se repositionne rapidement sur une victoire, d’abord pour retrouver de la dynamique au niveau du club et du groupe suite à un non-match et une contre-performance à Anglet où on n’a pas été présents sur l’ensemble des secteurs qu’on avait demandé. Toute la semaine a été dure, on a beaucoup travaillé, on a mis beaucoup d’exigence et de rigueur, on a été durs avec les joueurs, volontairement aussi. Aujourd’hui, on n’était même pas loin de prendre le bonus offensif comme quoi cette équipe a des valeurs et des vertus mais elle est surtout solide. Ce groupe-là a du potentiel et il faut en tirer la meilleure quintessence, c’est ce qu’on essaye de mettre en place aujourd’hui avec un staff qui a également retrouvé de l’équilibre et de la confiance. C’est ce qu’on voulait et on est content, on espère surtout que la semaine prochaine, on pourra récidiver contre Cognac pour finir après tranquillement cette saison, en espérant bien entendu que l’on soit maintenu. Rien n’est joué encore, il faut toujours garder de l’humilité, continuer à travailler et on va réussir à s’en sortir.
Pour l’instant, le défaut de cette équipe était un peu les montagnes russes et on est maintenant en quête de constance ?
Montagnes russes, je ne sais pas, en tous cas, c’était un manque de confiance. On n’arrivait pas à capitaliser et dès notre arrivée avec Jérôme, c’est ce qu’on a fait, on a essayé de chercher les raisons de cette problématique-là, on en a décelé quelques-unes qu’on a voulu résoudre et d’abord l’exigence, la rigueur et le travail, ce qui manquait un peu et qui était aléatoire. Ensuite, on retrouvait de la sérénité au sein des séances d’entraînements avec des entraînements peut-être un peu plus courts mais plus efficients et plus intenses. On remet les choses dans leur contexte, on y va tranquillement, aujourd’hui, c’est un pied de plus vers le maintien, il faudra mettre un 2e pied la semaine prochaine et partir à l’extérieur en ayant peut-être aussi l’objectif d’aller chercher une victoire mais il nous reste deux matchs à domicile, faisons ces deux matchs-là et on pourra dire qu’on est maintenu.
Tu nous parles un peu de toi et de ton rôle de directeur sportif, accompagné de Jérôme Gilbert, ton adjoint ?
Le club nous a sollicités avec Jérôme pour amener un peu notre expérience et notre vécu. C’est vrai que j’ai eu la chance d’entraîner dans ce club, je suis arrivé ici dans les années 82, j’ai gravi tous les échelons et toutes les étapes pour entraîner jusqu’à l’équipe 1 de 96 à 2000 avec beaucoup d’intensité et d’expérience. C’est un club qui, bien entendu, me tient à cœur, mais je suis aussi venu dans le sens où Jérôme Montbroussous et Renaud Martinet avaient besoin d’être épaulés par des gens qui, peut-être, avaient une autre vision du management mais on n’a rien changé, on a juste amené des bribes de modification, notamment des petits détails qu’il faut réguler régulièrement pour habituer cette équipe à travailler dans la constance. Encore une fois, et c’est ce que je leur dis tout le temps, il faut être franc, honnête et transparent avec eux, ça ne sert à rien de leur mentir, quand il faut être dur, il faut être dur et maintenant, ils le savent. Ce sont eux qui ont la clé, ce sont eux qui conduisent le camion et nous, avec Jérôme Gilbert, on a juste amené cette régularité et cette exigence que l’on attend des joueurs.
Une chose qui est bien, c’est qu’il va y avoir des sourires ce soir et ça, ça va faire du bien au club ?
Exactement. C’est ce qu’on leur a dit ce matin, on veut retrouver le sourire, de la convivialité entre les joueurs et le staff et ça va surtout nous permettre de continuer à travailler pour la semaine prochaine.
Propos recueillis par Loïc Colombié
Article en partenariat avec
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