Doyen du groupe albigeois, le robuste et combatif 3eme ligne du SCA est venu en conférence de presse la semaine dernière nous parler de sa longévité, et du haut des ses 38 printemps nous donner une partie de la recette lui permettant de perdurer dans le rugby pro à l’aube de la quarantaine.
Première question qui s’impose car tu Comment vas-tu ?
Je vais bien, merci.
Tu n’étais pas sur le terrain depuis quelques matchs, est-ce que tu reviens de blessure ?
Oui, c’est ça, j’ai repris petit à petit la semaine dernière et je suis avec l’équipe cette semaine. Je pense que je serai à 100% la semaine prochaine et j’ai hâte de reprendre le terrain.
Pour toi qui es un leader du groupe et l’un de ses capitaines, ça doit quand même être dur de voir les copains se chamailler et batailler avec les autres équipes ?
Je suis frustré parce-que je ne peux même pas les aider. Ça m’a vraiment beaucoup frustré de ne pas être sur le terrain donc j’ai hâte de revenir.
Tu es souvent leader de combat et on a vu qu’en ton absence, samedi soir, Evrard Oulai a vraiment endossé le rôle que tu peux avoir. Est-ce que ça ne te rassure pas de pouvoir te dire » quand les leaders comme moi ne sont pas là, d’autres prennent le relais et le jour où on sera tous ensemble, on aura quand même une équipe sacrément costaude » ?
Bien sûr, ça montre que l’équipe grandit ensemble, ce n’est pas qu’une personne qui construit l’équipe. On est un groupe de 43 / 44 joueurs donc c’est bien pour l’équipe et pour Evrard également.
Qu’est-ce que tu as pensé du match de Narbonne ?
C’était un bon match. Il y a eu des temps faibles mais on peut travailler dessus cette semaine donc ça me rassure car on peut travailler dessus pour être meilleurs dans l’avenir, on peut apprendre de ces situations-là.
Quel est ton avis sur l’équipe de Hyères-Carqueiranne La Crau ? (Interview réalisée avant la défaite 26-20 dans le Var)
Ils sont costauds devant comme derrière mais pour moi, c’est 15 contre 15. Il ne faut pas se focaliser sur comment ils sont mais simplement faire notre travail.
Est-ce que tu sens qu’il y a eu un recrutement basé sur l’expérience même si toi, tu es le plus expérimenté de tous ? Par rapport à la saison passée, c’est un plus d’avoir cette année ces joueurs qui ont cette expérience et ce vécu ?
Bien sûr, on a grandi chaque année en équipe donc oui.
Tu as 38 ans, tu te rapproches plus de la fin que du début. Est-ce que tu as une ou deux années de plus dans les jambes ou est-ce que là, tu sens vraiment que tu arrives au bout de ta carrière ?
On ne sait jamais (rires). On prend semaine par semaine donc on ne sait jamais.
En plus, il y a pas mal de jeunes qui s’intègrent, ils ont aussi besoin de toi ?
Oui et non, on verra (rires).
Quelle est la recette pour arriver jusqu’à 38 ans avec une forme comme ça ?
Je ne sais pas, peut-être le miel (rires). Ton corps, c’est ton outil donc il faut le respecter et l’écouter, ne pas forcer et forcer dans les jours off. Je dis aux gens que tu ne seras pas plus costaud les jours off si tu travailles plus, ton corps doit récupérer aussi. Il y a des gens qui ne comprennent pas ça donc oui, je partage mon expérience, pas que sur ça mais sur tout, enfin j’essaye.
Propos recueillis par Loïc Colombié
Article en partenariat avec
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