#Rugby – Nationale / Alain Roumégoux (Albi) : «On est raisonnables ça nous permet de maintenir depuis 7 ans l’ambition de monter au niveau supérieur!»

Le président de la SASP Sporting Club Albigeois, Alain Roumegoux, s’est présenté vendredi dernier auprès de Mathieu Bonello pour faire un point sur l’avenir du club, sur les actualités du moment, en bien entendu la resignature de son manager pour 3 saisons supplémentaires.

Crédit photo Le #MagSport

Président Roumegoux, pourquoi avoir convoqué une conférence de presse exceptionnelle vendredi ?

AR : Il y a quelques temps, on vous avait dit que l’on pensait au futur du club. Il y a eu un peu de décalage mais il est important pour nous de savoir ce que l’on va faire, principalement sur le manager puisqu’il était là depuis bientôt 3 ans. On avait signé un contrat de 2 + 1 dont le terme arrive fin Juin mais il est important pour la pérennité du club de savoir comment on va évoluer. Il va de soi qu’il y a les entraîneurs mais aussi le staff qui sont derrière le manager puis les joueurs, même si beaucoup sont sous contrat l’année suivante. On a donc quand même beaucoup de travail à faire et c’est pour cela qu’on a voulu s’y prendre assez tôt et ne pas attendre le dernier moment comme on l’a eu par le passé où il avait parfois fallu attendre jusqu’à fin Mai pour savoir quel était l’avenir du club. On a donc pris les choses de manière différente aujourd’hui et, depuis quelque temps, on a pas mal discuté avec Mathieu à qui je vais laisser la main pour qu’il vous explique ce qui a été décidé. Il n’y a pas eu de bruit, on ne l’a pas annoncé donc je lui ai laissé le soin de dire ce qu’il a décidé pour son avenir mais aussi pour l’avenir du club. C’est à dire re-signer 3 ans avec nous.

 

https://www.groupepeyrot.com

Re signer Mathieu Bonello 3 ans en tant que manager, c’est un signe fort .

AR : Je rajouterai qu’il y a également 3 raisons pour nous d’avoir re-signé avec Mathieu. Depuis trois ans qu’il est là, avec Jean-Pierre et Jean-Jacques, nous sommes pleinement satisfaits du travail accompli au sein du club, c’est la première des choses. Ensuite, j’ai pour habitude d’être fidèle et dans la continuité du moment que ça fonctionne bien et j’ai horreur des changements car ça remet toujours beaucoup de conditions donc j’aime bien être dans la continuité. Je ne vais pas revenir dans l’histoire où Éric Béchu est resté 10 ans, on n’en est pas là aujourd’hui car le monde change mais c’est quand même beaucoup plus confortable pour des dirigeants de garder le manager que l’on a. Enfin, on s’entend très, très bien avec Mathieu, ce qui n’est pas toujours le cas dans certains clubs et je dirais qu’on n’a même pas besoin de se dire trop de choses entre nous mais qu’on est toujours d’accord. On a bien sûr des différences, on en discute mais à l’arrivée, quand on se quitte, on est toujours satisfaits et même Jean-Pierre et Jean-Jacques peuvent dire que l’on travaille en parfaite harmonie, tout va bien entre nous. Pour ces trois raisons, on voulait à tout prix que Mathieu reste, les discussions ont peut-être été un peu plus longues que prévu mais c’est fait et il faut maintenant préparer l’avenir car on n’a pas trop des 5 mois qu’il nous reste jusqu’à la fin de la saison pour, justement, préparer l’avenir du club. 

 

Comment ont évolué les discussions et les échanges entre les deux parties, entre Mathieu Bonello et vous depuis cet été ?

 

AR : Avec le conseil d’administration, on avait déjà rencontré Mathieu au début de cette saison pour lui parler de la politique que l’on souhaitait faire au sein du club pour ne pas revivre ce qu’on avait vécu il y a 4 ans avec une décision au dernier moment. On lui avait donné pour objectif qu’il nous donne une réponse avant fin Décembre, on a peut-être discuté un peu plus longtemps jusqu’à fin Janvier mais depuis quelques semaines, c’étaient des discussions uniquement pour finaliser. C’était vraiment la demande du conseil d’administration car on a quand même beaucoup de renouvellements de joueurs cette année, même au niveau du staff, donc c’était important. Pour en revenir sur les négociations avec Mathieu, je tiens à remercier l’ensemble du conseil d’administration car quelques personnes ont été précurseurs là-dessus.

https://tradastra.com/religionrugby-albi

La jeunesse grand axe des 3 prochaines années ?

AR : La politique de travailler avec les jeunes, c’est le souhait du conseil d’administration, je reconnais qu’on l’avait un peu délaissé et ça va de soi avec ce que fait l’Association qui a donné une dynamique avec 530 licenciés aujourd’hui, on a donc quand même un réservoir et ce réservoir, il faut le valoriser. On a eu un changement de direction au niveau du centre de formation à plusieurs reprises et on va également essayer de le stabiliser, je dirai que ça conditionne l’avenir du club, comme je le racontais, on a d’anciens joueurs qui ont été internationaux et il faut revoir ce que l’on faisait auparavant. Ce n’est pas que le club, c’est l’ensemble du club, l’Association, la SA, les professionnels, je crois qu’il faut tous aller dans le même sens pour faire monter le niveau et c’est l’objectif.

Au mois de Décembre, Mathieu Bonello avait listé pas mal d’attentes pour continuer . Est-ce que le conseil d’administration les a toutes validé ? Ou est-ce que ça a été une négociation à la  » là, je t’en donne un peu, là, je t’en reprends un peu  » ?

AR : Comme l’a dit Mathieu, il y a toujours des échanges mais on était dans la confiance, on se connaît assez. La seule particularité, c’est qu’il fallait attendre la réponse de son père parce qu’il n’est pas toujours d’accord mais à part ça, tout allait bien (rires). Il est très famille, c’est pour ça mais nous aussi nous sommes une grande famille, le conseil d’administration est une famille et je dirai que l’avantage que l’on a est qu’on est un club qui a la même philosophie que celle du conseil d’administration. Souvent, il y a des gars qui sont parachutés, qui arrivent et qui veulent imposer leur loi tandis que nous, nous sommes en permanence en concertation, et aussi bien au conseil d’administration qu’avec les entraîneurs, on arrive à se mettre d’accord ce qui est très important. On a la même philosophie et c’est très important.

https://patrick-traiteur81.fr

Qu’est-ce qui a fait prendre conscience qu’il fallait miser sur les jeunes ? Quel a été le facteur déclencheur ?

AR : On se rend compte que les budgets de tous les clubs de Nationale sont vraiment montés mais je pense que ça va se calmer car, pour en avoir discuté avec certains présidents cette semaine, car l’inflation a vraiment, vraiment ralenti. Au niveau économique du club, on sait que si on reste en Nationale, ce serait différent en Pro D2, il faudra continuer à augmenter le budget donc le seul recours est de faire avec nos jeunes, on l’a fait dans le passé, et surtout, ça amène de la fraîcheur. Sur le match de Vienne, c’était un pari audacieux de mettre tous ces jeunes, peut-être qu’on n’avait pas le choix parce qu’on avait beaucoup de blessés, mais heureusement qu’on les avait. Ça amène donc de la fraîcheur et puis, ce sont des Albigeois, les gens se reconnaissent à travers eux, il faut bien recruter des joueurs professionnels à droite, à gauche mais ils viennent et ils repartent tandis que quelqu’un qui est issu de la formation et qui a l’esprit albigeois, il reste plus tard, on peut le garder plus longtemps à moins, bien sûr, qu’il ne monte au niveau supérieur ce qui est l’objectif de tous les clubs. On préconise vraiment de développer le centre de formation.

Est-ce que sur le plan sportif, économique et administratif, le contexte de la Nationale avec Blagnac qui vient de voir sa SAS déposer les bilans, ou Bourg-en-Bresse qui a annoncé que l’Association était en grand péril, Hyères-Carqueiranne qui s’accroche financièrement depuis le début de saison, tout cela vous inquiète ? On sait que souvent, quand ça commence par 2 ou 3 clubs, il peut y avoir un effet de contagion

AR : Il n’y a pas de contagion. Vous connaissez l’histoire d’Albi et moi, quand j’ai repris la présidence, j’avais annoncé tenir deux ans et ça fait 7 ans que ça dure donc vous voyez … C’est vrai que quand nous sommes arrivés en Fédérale, nous étions le 2e ou le 3e budget, on a essayé au maximum de stabiliser sans augmenter mais ce sont les autres qui ont augmenté ce qui engendre des difficultés parce qu’il n’y a pas d’aide et que les recettes ne sont pas extraordinaires, nous n’avons pas de grands mécènes qui peuvent nous permettre d’augmenter le budget. On est resté raisonnables ce qui permet d’assurer l’avenir, c’est toujours difficile, comme chaque année, mais on est raisonnables ce qui nous permet quand même de nous maintenir depuis 7 ans avec toujours l’ambition de monter au niveau supérieur car il est vrai que pour nous, paradoxalement et tout en restant modéré, le modèle économique est plus facile à l’échelon supérieur en Pro D2 parce qu’on l’a vécu. Pourquoi ? Parce-que tu as 40% de recettes en plus soit une somme d’argent importante en plus, on a vécu ce modèle économique et c’est plus facile car on n’a aucune aide en Nationale. Il n’y a donc aucune raison qu’on n’y arrive pas en restant raisonnables.

 

Est-ce que raisonnable veut dire baisser légèrement la voilure financière ou rester pareil ?

 

AR : On stabilise. C’est difficile à estimer aujourd’hui car comme on ne sait pas à quel niveau on va jouer, on se réserve par rapport à certains joueurs, il y a peut-être un matelas de 10 joueurs pour lesquels ça se décide au dernier moment. On se voit régulièrement et quand on arrive à un mois de la fin, on travaille tous les jours pour savoir comment on fait donc ça peut aller vite dans un sens comme dans l’autre mais on reste dans la stabilité.

https://www.opsoon-medical.com

Qui dit cap sur la jeunesse dit discussion et échange avec l’association?

AR : De toute façon, on sera obligés de discuter ensemble car le centre de formation dépend de la SA et les espoirs dépendent de l’Asso donc, obligatoirement, on devra travailler ensemble.

https://sport2000-glg81.fr

Est-ce que vous avez trouvé quelqu’un pour gérer le centre de formation à plein temps ? 

 

AR : On l’a avec Théo Siboul mais il est encore en cours de formation et, à priori, ça se passe bien.

https://alternativ-pharmaxv.fr

En parlant de détection, est-ce qu’il y a une section scouting qui va être mise en place ? Henry Broncan était un maître à l’époque pour aller chercher le feu follet au fin fond du Gers ou du Vaucluse, la pépite que les autres n’ont pas vu

AR : Si on évolue au niveau supérieur, c’est une obligation et si on reste en Nationale, on se débrouillera.

Le forfait général de Blagnac vient d’entraîner un changement du classement. Un petit mot déjà sur cette équipe de Blagnac qui arrête la saison car j’imagine qu’en tant que président, c’est la pire chose qui puisse arriver et sportivement, on peut dire que la saison a pris un nouveau virage ?

AR : Blagnac est un club ami, on s’entendait très, très bien avec eux, on comprend leurs difficultés, en tant que président, on sait que c’est très difficile de mener un club au bout. Au niveau sportif, et comme l’a dit Mathieu, certains clubs sont avantagés tandis que nous, nous sommes un peu pénalisés, c’est regrettable mais c’est la règle, on est obligé de l’appliquer. Pour nous, ça va même un peu plus loin car en définitive, et de ce que j’ai compris, on va se retrouver sur le dernier mois avec 4 semaines sans match puisque Blagnac était au milieu de 2 autres rencontres. 4 semaines sans jouer avant les phases finales, ça fausse un peu la donne d’une part et de l’autre, c’était un peu un match de gala pour nous car, comme je l’ai dit, Blagnac sont des amis mais c’était aussi un derby. On avait tablé sur une grosse soirée, on avait quand même plus de 500 personnes qui étaient prévues plus les spectateurs donc ça fait aussi des recettes en moins et comment recaser tous ses partenaires ? Ça va être difficile. Ça induit beaucoup de choses en plus du classement où on est un peu pénalisé avec certains clubs. Il y a peut-être une réflexion à avoir mais je ne sais pas ce qu’on peut faire, de toute manière, on va suivre le cours. 

 

Présent lors de la conférence de presse, le directeur général du SC Albi, Jean Jacques Veyrac, à tenu à rajouter les éléments suivants après les propos de son président sur les effets économiques du forfait général du blagnac rugby : C’est très difficile car il y avait des gens qui avaient vraiment acheté et signé le contrat partenaire pour ce match parce-que c’était Blagnac. On va essayer de les remettre sur un autre match mais s’ils ne sont pas dispos, qu’est-ce que ça va devenir ? Il y a un coût très important pour Albi d’avoir le dernier match à domicile face à Blagnac en moins.

https://www.les-freres-lecointre.fr
https://www.transportsmaurel.com

Propos recueillis par Loïc Colombié

Article en partenariat avec

https://www.bellucci.fr
https://www.autolavande.com
https://maynadier-charpente.fr
https://www.eurinvest.fr
https://www.roux-carrosserie.fr
https://atout-fer.fr
https://anotech.typepad.fr/anotech/qui-sommesnous-.html
https://www.atoutcles.com
https://www.maurelgranulats.fr
https://www.atoutcles.com
https://www.sartorius-coaching.com
https://wavepark.info/albi-2/
https://bipbip-pizza-marssac.com

Un commentaire sur “#Rugby – Nationale / Alain Roumégoux (Albi) : «On est raisonnables ça nous permet de maintenir depuis 7 ans l’ambition de monter au niveau supérieur!»

  1. Bravo au club d Albi il est très bien géré et son hospitalité est parfaite son équipe très performante. Continuer comme ça et vous retrouverez la pro D2. Patrick Petit Secrétaire du CS Vienne rugby.

    J’aime

Laisser un commentaire