#Rugby – Nationale / Bernard Reggiardo (Blagnac) : «C’était une opportunité dans tous les sens du terme, rugbystiquement et socialement!»

Arrivé du côté du stade Ernest Argelès cet été, le 1/2 de mêlée argentin natif de Castres vient de choisir un nouveau mode de vie en plongeant dans la pluri-activité avec les Caouecs. Bernard Reggiardo, après 5 saisons en Pro D2 sous les couleurs cantalous d’Aurillac et une saison en Bourgogne à Dijon, va découvrir la nationale avec le Blagnac Rugby. Après une saison collectivement compliquée en Côte d’Or (relégation sportive du stade dijonnais), son passage dans la capitale des ducs restera personnellement une belle aventure agrémentée de 16 apparitions en Nationale 2. Mais le fiston de l’ex international argentin et actuel manager de Provence Rugby, a prit comme une aubaine l’opportunité de rejoindre un club en dynamique comme Blagnac (1/2 finaliste de Nationale 2022/2023). Un nouvel objectif, une façon d’appréhender le rugby mixant entre entraînement et vie active, vont permettre à Bernard Reggiardo d’ouvrir une page de sa carrière qu’il espère fondatrice.

Crédit photo Blagnac Rugby

 

Après une saison à Dijon, tu as décidé de découvrir ce championnat de Nationale en signant à Blagnac, dans un club qui a fait une magnifique saison l’année dernière ? 

 

J’ai eu cette opportunité de revenir dans le sud, proche des amis et, de plus, de monter d’un niveau puisqu’on était en Nationale 2 avec le Stade Dijonnais. C’était une opportunité dans tous les sens du terme, rugbystiquement, socialement mais aussi pour moi de me rapprocher de mes proches et de mes amis.

 

On va revenir sur cette saison au Stade Dijonnais qui s’est ponctuée par une relégation. Heureusement pour les Côte d’Oriens et Bourguignons, ils ont été repêchés administrativement mais j’imagine que pour toi, même si tu as eu beaucoup de temps de jeu, c’est une année qui restera terne au niveau des objectifs sportifs que vous vous étiez fixés ? 

 

C’est certain, vu l’effectif de départ et la qualité des joueurs que l’on avait, personne n’aurait cru qu’on jouerait le maintien ni qu’on descendrait en Fédérale 1. Même s’ils ont eu de la chance, et je suis content pour eux qu’ils se maintiennent en Nationale 2, c’est vrai que c’était compliqué. Personnellement, oui, j’ai eu du temps de jeu mais j’ai aussi eu une petite période où j’ai été blessé donc ça a été difficile mais j’ai réussi à revenir pour la fin de saison qui était importante pour le club. Malheureusement, on n’a pas réussi à atteindre l’objectif qu’on s’était fixé pour la fin de saison qui était de se maintenir. 

 

Que retiendras-tu de positif de cette aventure en Bourgogne ? 

 

On retient toujours les mêmes choses, les amitiés et les copains. Je garde encore contact, je suis souvent au téléphone avec eux ou par message, je m’intéresse et prend des nouvelles sur comment s’est passé le début de préparation ou autres. Ce sont des expériences humaines, on apprend aussi des échecs, ce qu’on a fait de bien ou de pas bien, pourquoi on n’a pas réussi, on apprend un peu de tout. C’était aussi une nouvelle ville et une nouvelle région donc j’essaie de n’en garder que du positif. 

 

Où vois-tu le Stade Dijonnais évoluer cette saison ? Dans le milieu ou le haut de tableau de Nationale 2 ou bien jouer le maintien ? 

 

Connaissant un peu le coach Lionel Grand, et s’ils ont un peu le statut de petit poucet cette année vu que le recrutement a plus été fait pour la Fédérale 1 du fait qu’ils aient été repêchés vraiment au dernier moment, j’ai confiance en le staff et les joueurs et je pense qu’ils vont jouer la place de petit poucet mais que ce sera loin de l’objectif du club. En Nationale 2, ce sont les 6 premiers qui sont qualifiés donc on a plus de chances de se qualifier que de descendre, même l’an dernier, jusqu’à la dernière journée, tu avais 10 équipes qui pouvaient se qualifier.  Je les vois plutôt jouer une 6e place et s’accrocher que jouer le maintien, je le souhaite en tous cas pour eux. 

 

On va parler du club de Blagnac et de ce choix que tu as fait d’y aller. Comment s’est-il fait ? 

 

Mon agent s’est rapproché du club car Paul Ravier signait à Dax et il y avait une place qui se libérait. J’ai eu Éric Escribano au téléphone qui ensuite, par plusieurs choix, a fini par aller à Carcassonne mais mon engagement avec le club s’est finalement réalisé. Je ne me suis pas dit  » je vais aller à Blagnac  » mais l’occasion s’est présentée et je l’ai saisie, pas plus que ça. 

 

Tu arrives dans un nouveau paradigme car, sociologiquement, c’est un club qui est tout l’inverse de ce qu’était Dijon l’année dernière. A Dijon, tu étais 100% professionnel tandis que là, c’est le royaume de la pluriactivité ? 

 

C’est ça mais, en venant ici, je savais très bien quel choix je faisais aussi. Je suis toujours à la recherche d’un travail mais ça ne me déplaît pas de mettre vraiment les pieds  » dans la vraie vie  » comme on dit. Depuis mes 18 ans, j’ai toujours été en centre de formation ou professionnel donc ça ne déplaît pas et ça permet aussi de rentrer dans la vraie vie. 

 

Il y a aussi un petit temps d’adaptation à avoir quand on passe dans la pluriactivité car on n’a pas la même organisation ni du rugby ni de son emploi du temps ? 

 

Ça passe même en 2e priorité mais si, pour tous les gens qui sont là, c’est notre passion et l’objectif N°1. Ce n’est pas mon cas mais c’est vrai qu’on peut peut-être arriver avec des soucis de travail, du retard ou d’autres choses auxquelles le staff s’adapte et dont ils sont au courant. Je l’ai vu d’entrée de jeu, un retard au niveau professionnel est très mal vu mais là, si on arrive en retard par rapport au travail ou autre, ils ne vont pas venir nous gueuler dessus car le travail, c’est notre salaire N°1 et là où on gagne notre vie. Ça fait partie du métier, je l’ai appris, c’est rentré et je me suis adapté. 

 

Tu arrives dans un groupe qui a un gros vécu et une épopée l’année dernière. Est-ce que ça a été facile de s’intégrer dans ce groupe qui était quand même déjà bien habitué à naviguer ensemble ? 

 

Oui, ça se passe plutôt bien, on s’intègre petit à petit, j’essaie de prendre pas place et ça se passe plutôt bien. On sent qu’il y a un groupe fort mais quand même jeune, c’est donc sympa et plus facile pour s’intégrer. Les anciens font tout pour bien nous intégrer et franchement, ça se passe très bien, je fais ma place au fur et à mesure avec le temps. 

 

Tu es arrivé de Dijon main dans la main avec Simon Veyrac ce qui t’a aidé à t’intégrer puisque tu connaissais déjà quelqu’un ? 

 

C’est vrai que c’est plus simple. On se connaissait quand on est arrivé et à part un ou deux joueurs, je ne connaissais pas grand-monde donc c’est toujours beaucoup simple d’arriver avec quelqu’un que l’on connaît. Il faut ensuite s’intégrer avec les autres mais franchement, ça va, on est arrivé ensemble et c’était cool et sympa. 

 

Le plus dur pour Blagnac cette saison sera maintenant de re-performer à la hauteur de l’année dernière car, on le rappelle, Blagnac est allé en demi-finale d’accession en Pro D2 face à Dax. Ça va être dur de relever le défi ? 

 

Ils ont fait une énorme et incroyable saison l’an dernier. Même si on va tout faire pour, ça va être dur de le répéter surtout qu’on sera très attendus cette année, ça ne sera plus une surprise. Peut-être que ça en était une l’an dernier pour quelques-uns, je ne pense pas que ça ait été une surprise pour le club mais pour les autres adversaires et là, on sera vachement attendus. On se prépare pour et on a hâte de recommencer la saison. 

 

Quels sont tes objectifs personnels ? 

 

D’abord, et comme je l’ai dit, de bien m’intégrer, prendre ma place dans le groupe et bien arriver à m’intégrer avec les mecs. Après, évidemment, jouer le plus possible, enchaîner le plus de match et essayer d’apporter mon petit grain de sel à l’équipe. 

 

Merci et on te souhaite une belle saison avec les Caouecs

Merci.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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Un commentaire sur “#Rugby – Nationale / Bernard Reggiardo (Blagnac) : «C’était une opportunité dans tous les sens du terme, rugbystiquement et socialement!»

  1. Loïc merci pour tous tes reportages qui nous informent du monde rugbystique français .
    j’aimerai te suggérer une idée de reportage à l’attention de tous les supporters albigeois: peux tu nous faire un tableau simple mais assez complet des tarifs d’abonnement pour la saison 2023/2024 de tous les clubs de nationale 1.
    je crois qu’on sera surpris du résultat , chiche fais le s’il te plaît.
    an SCA on croit faire une affaire en prenant un abonnement, mais si pour une raison quelconque tu loupes un seul match, tu es perdant par rapport à celui qui prend son billet à chaque match!!!
    allez Loïc fait cette étude stp.

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