L’ASBC champion de France 2018 de fédérale 2, n’en finit pas d’évoluer dans les strates du rugby fédéral. Après s’être stabilisé en Fédérale 1 durant 4 saisons, voilà que le club Vauclusien fait dorénavant partie de la nouvelle division semi-pro crée par la FFR : La Nationale 2. Reversé dans la poulet du grand est, «Béda » se frotte donc tout les week-end aux Dijon, Aubenas, Stade Métropolitain, Nîmes, Vienne et consorts. Auteur d’un sans faute lors du premier bloc, Bédarrides-Châteauneuf du Pape est actuellement une des équipes surprises du haut du tableau et compte bien jouer à pleine mesure la partition d’outsider. Pour nous parler de ce club mêlant ambitions sportives et ADN rugby clochers, nous sommes allés à la rencontre de l’enfant du pays en la personne du virevoltant arrière, Lucas Damianini.
Pour toi s’annonce une 2e année consécutive dans tes terres natales de Bédarrides-Châteauneuf du Pape avec un nouveau challenge à relever, celui de la Nationale 2. Au bout de 3 rencontres, vous êtes dans le trio de tête et on peut dire que ce nouveau défi se passe très, très bien pour Bédarrides ?
Oui, ce nouveau challenge se passe très bien. L’important était de prendre le maximum de points, on ne pensait pas gagner les 3 premiers matchs, surtout avec 3 déplacements donc c’est plutôt bien. On arrive sur cette fin de bloc avec 12 points ce qui est très, très bien, on est plus que dans les clous et maintenant, il va falloir continuer à assumer ce statut de belle équipe de la poule.
A ton avis, est-ce que cette Nationale 2 est une vraie bonne idée de la part de la Fédération Française de Rugby ?
Je ne sais pas si c’est une vraie bonne idée car on n’a pas encore assez de recul sur cette division et je pense qu’on pourra répondre à cette question à la fin de la saison ou même dans quelques années. Ce qui est sûr, c’est que c’est une bonne idée pour nous, les petits clubs, par rapport aux affiches car on a vraiment de belles affiches. On verra au fil des saisons comment va évoluer cette division.
On a l’impression que cette Nationale 2 arrive en corrélation avec la progression linéaire de Bédarrides. On rappelle que vous étiez en Fédérale 2 il y a 5 ans, vous vous êtes installés en Fédérale 1 comme l’une des équipes qui y comptait et maintenant, vous voilà en Nationale 2 ?
Il est certain que c’est plutôt bienvenu pour nous car le club a besoin de visibilité claire. On avait un objectif qui était de monter en Nationale 2, on y est arrivé et maintenant, il va falloir essayer de pérenniser le club à ce niveau ce qui ne va pas être une chose aisée.
Quels ont été les axes de progression du club que tu as connu depuis ton enfance ? Comme il a bien grandi, est-ce que tu peux nous faire la chronologie de la progression de Bédarrides-Châteauneuf du Pape ?
Je me rappelle qu’on descend en Fédérale 2 en 2007. A partir de là, et de mémoire, c’est Jean-Paul Lemaire qui reprend la présidence, derrière, ça vivote en Fédérale 2 où il reste 4 années. Sous la présidence de mon père, ils sont champions de France et on monte en Fédérale 1 avant de monter en Nationale 2 au bout de 3 ans. C’est pas mal, en 5 ans, on fait deux montées donc c’est très bien. Voilà un peu la progression.
Vous gardez quand même l’ADN pluriactif à Bédarrides ?
Oui, clairement et même les joueurs considérés pros travaillent. C’est quand même encore famille et le club n’est pas encore structuré, il faut vraiment le construire maintenant pour entourer l’équipe.
Quelles sont selon toi les forces en présence de cette poule Est : Mâcon, le Stade Métropolitain ou Dijon qui peut se réveiller ?
Nîmes, le Stade Métropolitain et après des clubs comme Marcq-en-Barœul qui ont de gros effectifs. Toutes les équipes qui ont de gros effectifs comme Dijon, Aubenas, vont se réveiller.
Quelle est la suite des manœuvres pour Bédarrides-Châteauneuf du Pape sur le prochain bloc ?
Tout d’abord on va aller à Aubenas et on recevra La Seyne. L’objectif sera déjà de prendre tous nos points à la maison, c’est la priorité.
Et de s’installer dans le haut du tableau ?
Oui, si on peut rester dans le Top 6, ça sera très, très, très bien.
Est-ce qu’à Bédarrides, vous avez aussi gardé cet ADN d’un public bouillant qui viennent se déplacer dans le Vaucluse ?
C’est un public de passionnés et de plus en plus connaisseur. On l’a vu pour Vienne avec 1 500 personnes, des fumigènes partout, c’était vraiment super.
Dernière question, la question décalée : est-ce que ton papa vit toujours les matchs avec autant de passion ?
Il y met toujours autant de passion surtout qu’avec mon frère, on est deux sur le terrain donc il est encore plus heureux que d’habitude.
On te remercie et on te dit à bientôt sur nos ondes
Merci
Propos recueillis par Loïc Colombié
Article en partenariat avec :
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