#Rugby – Nationale / Mathieu Bonello (Albi) : «Si tu n’es pas capable de gagner des matchs qui sont à enjeu, tu n’as rien à faire dans ce sport!»

Albi est tombé (14-8) en Bigorre face à une belle équipe du Stado Tarbes Pyrénées Rugby lors de la dernière journée des phases régulières. Dans cette rencontre où les albigeois pouvaient décrocher une demi finale directe et un match retour à domicile, l’équipe de Mathieu Bonello ne s’est pas donnée les chances d’obtenir ce strapontin en cumulant indiscipline, imprécisions et manque d’engagement. Un coup d’arrêt qui vient mettre une ombre sur la dynamique jaune et noire et les oblige à passer par un étouffant barrage au Stadium face à Chambéry ce dimanche. Albi va donc devoir gravir la marche du match couperet avant de potentiellement affronter par deux fois Massy pour un access match en Pro D2 (dont le retour se déroulerait en Essonne). Mais avant cela, Mathieu Bonello, dont la déception ne pouvait être feinte a l’issue de ce derby occitan perdu, va tenter de panser les plaies d’un groupe qui sort de deux défaites (Soyaux et Tarbes) et d’une victoire aux forceps (Bourgoin) lors des 3 dernières journées. Albi qui malgré une série de 7 victoires consécutives au printemps, réalise avec cette 4eme place son plus mauvais classement depuis sa relégation à l’échelon fédéral il y a 5 ans jour pour jour (7 mai 2017), va appréhender avec des doutes plein la tête, cette rencontre face à des savoyards surmotivés et sans pression. Dans le vestiaire du SCA, une odeur de fin de cycle ou d’ère s’est doucement installée depuis l’automne avec le départ annoncé ou officieux de plus de 13 joueurs (dont de nombreux cadres), et il est fort probable qu’une grande partie «Des témoins du passé» comme les nomme le manager Tarnais, soient plus près de tourner la page du livre Bonello que d’écrire un nouveau chapitre avec lui. La « reconstruction » opérée depuis cet été par l’ex entraîneur des avants de Massy, voit ses premières fissures apparaître et l’ex talon du Castres Olympique va donc se servir du stage de 3 jours à Saint Lary Soulan pour tenter de colmater les brèches et insuffler un esprit commando pour défier les redoutables éléphants chambériens au Stadium Municipal. Le SCA aborde le money time sans certitude, mais avec l’option d’être la belle surprise de cette course à la Pro D2. Retrouvez ci dessous la réaction de Mathieu Bonello, quelques minutes après la défaite à Tarbes (14-8) lors de la 26eme journée de Nationale.

Crédit photo : Jacques Massine – Le #MagSport

Ton sentiment sur cette défaite a Tarbes? La déception ?

Je suis déçu mais pas spécialement du résultat, je l’avais dit avant et je ne vais pas changer de discours, on construit notre chemin. J’avais dit qu’on ferait le bilan à la fin, on est dans les 4, on est 4e et bien sûr qu’on aimerait tout gagner, aller plus loin, plus vite mais ce qui me dérange, c’est la prestation de l’équipe. On a fait un mauvais match dans beaucoup de secteurs, on n’a pas eu un secteur qui nous a rattrapé l’autre donc, quand tu fais comme ça, tu n’es pas invité.

Si quelqu’un qui n’a pas vu la saison regarde le match, il aurait eu l’impression que c’était peut-être Tarbes qui avait quelque chose à jouer ce soir et non Albi ? 

 

Exactement, le résumé est là. On a été mangé dans les impacts et dans l’envie du jeu et ça, je n’arrive pas trop à le comprendre. 

 

Tu parles souvent de l’âme et de l’état d’esprit. Ils ont été défaillants aujourd’hui ? 

 

L’âme non mais l’esprit oui. L’âme y est parce-que les joueurs sont solidaires entre eux mais l’esprit, c’est de s’y filer tout le temps et aujourd’hui, on ne l’a pas fait. 

Comment est-ce que tu analyses ce trou d’air mental ? 

 

On peut l’analyser de plusieurs façons. Est-ce qu’on regardait déjà ailleurs ? En tous cas, on est passé à côté, il faut l’accepter et il va falloir se remettre sérieusement au boulot. 

 

Avec une victoire, vous auriez eu la seconde place. Vous aviez dit que le contrat sur la saison était déjà rempli mais est-ce un vrai regret ? 

 

Non, ce n’est pas ça, pour moi, c’est ce qu’on met dans notre rugby, c’est sur ça que je suis déçu. On est à notre place, il faut arrêter et ne pas se mentir, si tu n’es pas capable de parfois gagner des matchs qui sont à enjeu, tu n’as rien à faire dans ce sport. Moi, je suis déçu de la prestation.

Malgré tout, il y a eu un moment où vous êtes revenus à 11-8 et on s’est dit que ça allait tourner pour vous. Est-ce que vous, vous y avez cru en vous disant  » finalement, on va y arriver, certes par la petite porte, mais on va y arriver  » ? 

 

Bien sûr que tu y crois, surtout qu’il y a un essai litigieux qu’on nous refuse sous les poteaux. Est-ce qu’il y est ou non ? On ne sait pas mais si on marque celui-là, on passe devant et je pense qu’après, ça n’est pas pareil. Mais, encore une fois, il faut pousser la chance, je l’ai dit, la chance se provoque et on n’a pas tout fait pour la provoquer. 

 

Dimanche, c’est un match couperet où il n’y aura pas de place pour les états d’âme ? 

 

Tu joues un match et tant mieux, au moins, on va arrêter les calculs. En tous cas, nous, le staff, on n’a jamais fait de calcul, on n’en fera pas dimanche, il y a un match à faire et point barre. 

Avec une mobilisation du public car là, il y aura besoin de tous les hommes et même du 16e ? 

 

Évidemment, on espère avoir le 16e homme, avoir le maximum de monde au Stadium et qu’on aide l’équipe. 

 

Les murs ont quand même dû un peu trembler dans les vestiaires ? 

 

Trembler, non. J’ai dit certaines choses mais non, pas plus que ça.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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