#BreakingNews – Rugby/Bonus administratif, les clubs de fédérale 1/2 bons élèves. DNACG: Nice au piquet et Rodez en colère!?

Une des nouveautés de cette saison 2018/2019 de fédérale 1, c’était ces fameux points de bonus administratifs, attribués par 3 fois dans la saison aux clubs vertueux dans la transmission des données administratives et financières. La dernière levée de ce bonus qui a fait couler un zeste d’encre, tend à démontrer que les pratiques des clubs évoluent. Par contre pour le SRA Rodez et le Stade Niçois, les appels des sanctions de la DNACG amateur ont rebattu de nombreuses cartes. 

Crédit photo Stade Niçois – Facebook Officiel

Les points de bonus étaient la grande fierté de Thierry Murie, joint par téléphone ce matin même après l’officialisation du TOME III du « BA ». Comme il nous l’a confié  » La cuvée est bonne, c’est une grande satisfaction. Comme quoi, quand on met un peu la pression avec une récompense au bout : on a des résultats ! ». Le vice Président en charge du monde amateur, avait bien raison d’apprécier, car tous les clubs de fédérale 1 et 2, ont fourni les documents en temps et en heures. Pour le dernier check-point, c’est la tournée générale aux « bons points » en fédérale. Seuls deux clubs sont sanctionnés en fédérale 2, mais leur situation parle d’elle-même : Strasbourg (en cours de liquidation) et Arras (forfait général). Autant dire que le bonus administratif est rentré dans les mœurs de l’ovalie amateur et semi-pro.  

Thierry Murie Vice Président de la FFR, en charge du monde amateur/ Crédit Photo Var Matin

Par contre le bonus administratif, n’empêchant pas des sanctions en sus, concernant le fond des documents envoyés: deux clubs jouaient une partie de leur avenir ce mardi. Faisons le point sur leurs situations:

Rodez « Silence Radio et coup de gueule « 

Le Stade Rodez Aveyron, s’était vu sanctionner le 24 décembre 2018 (de -8pts et d’une relégation en fédérale 3, qui pourra être réduite à une relégation en Fédérale 2 si acceptation du plan d’accompagnement.) par le gendarme financier amateur en raison de : «Situation nette négative », « Non-respect des engagements antérieurement pris par le club devant la C.C.C.F., le Conseil Supérieur de la D.N.A.C.G., ou la Commission d’appel de la F.F.R.» et « Masse salariale supérieure à la limite autorisée ». Les Ruthénois ont été reçus par la commission d’appel ce mardi, qui a statuée tard dans la nuit du mardi au mercredi 14 mars 2019. Joint par SMS en fin de matinée, Arnaud Vercruysse, le manager du SRA, nous avouait « Ne pas encore avoir eu de retour de ma direction ».

Arnaud Vercruysse le Manager des Ruthènois.

En début d’après-midi, Jean Paul Barriac le président du club aveyronnais a bien voulu répondre à nos sollicitations. Ce dernier tient à préciser « qu’il est heureux que le coup de gueule passé à la DNACG (concernant les fuites de décembre 2018) ait bien fonctionné. Car c’est légalement au club d’en faire l’annonce ». Et de rajouter « on a dit à la FFR : « qu’à force de faire, n’importe quoi, un jour, ils se retrouveraient avec un procès ». L’homme fort du SRA n’a guère goûté l’épisode du 24 décembre (apprendre dans la presse la sanction de son club) et argue :  » Vous n’imaginez pas économiquement envers les partenaires et humainement quelles ont été les conséquences. C’est catastrophique ! ».. Echaudé, ce coup-ci, il préfère attendre de rencontrer son conseil d’administration, pour partager avec « Ceux qui mettent les mains dans le cambouis » la teneur de la décision de la FFR. Cette réunion devrait se tenir, la semaine prochaine ou celle d’après, suivant le timing serré (du fait de l’organisation d’une grande manifestation autour du Peintre Pierre Soulages le 24 mars). Concernant cette manifestation, le Président Barriac en est le premier VRP, en soulignant « l’originalité d’associer la culture au sport, dans le but d’aller chercher de nouveaux horizons ». Mais il n’en oublie pas de dire le fond de sa pensée concernant la décision de la commission d’appel de la CCCF, qui ne lui sied pas trop : « Je ne sais pas, si c’est parce qu’on est grande gueule, mais ça tombe toujours sur nous. Quand je vois certains clubs qui ont un budget 450 000 et que je vois ce qu’ils proposent quand ils contactent nos joueurs : laissez moi rire. Nous, on déclare tout et on se fait contrôler. J’ai l’impression que s’est les clubs qui déclarent tout qui sont punis. ». 

Jean Paul Barriac Président du SRA / Crédit photo centre presse

Pour Jean Paul Barriac la DNACG, a souvent du mal à prendre en compte « Son statut de club sous sauvegarde et le plan mise en place avec le commissaire aux comptes. « . Et de préciser : « je vous donne un exemple, on rembourse une dette selon le plan validé par le tribunal de commerce, à hauteur de 62 000 euros par an. Mais la FFR, nous compte tout le temps l’intégralité de la dette, en dépit du plan de sauvegarde. « . Concernant les fameux 200 000 euros d’un investisseur Malgache, le président Barriac confirme « Que c’est dans les tuyaux. On veut créer une véritable passerelle avec ce territoire, en faisant venir des jeunes pour les former au rugby et à un métier. On veut y donner une facette sociétale. ». Pour conclure le Président du Stade Rodez Aveyron tient à souligner  » Je dis pas qu’a Rodez, on est parfait, mais quand je vois certaines pratiques : j’ai vraiment l’impression qu’on a servi d’exemple ». Le club communiquera donc dans les jours à venir sur la teneur des sanctions, mais on sent bien, que ces dernières ne doivent pas être foncièrement positives. Une réponse prochaine, qui tient en haleine et dans une certaine incertitude, les supporters Ruthénois.   

Nice: « Un retrait de 10 pts et 5000 euros décembre d’amende. »

Le club niçois, sanctionné en décembre 2018 par la FFR, via la CCCF (d’une amende de 5000 euros et d’une rétrogradation en Fédérale 3, qui pourra être réduite à une relégation en Fédérale 2 si acceptation du plan d’accompagnement), pour «Situation nette négative» et «Manquement à l’obligation de production de documents comptables et financiers») vient de passer en appel. Mardi, le club niçois est passé devant le gendarme financier amateur, en procédure d’appel. Les Azuréens viennent de se fendre d’un communiqué de presse. 

Toujours téléphoniquement, le vice-président de la FFR, Thierry Murie tenait à préciser : « le maintien en fédérale 1 du Stade Niçois est conditionné, à l’acceptation du plan d’accompagnement, dont ils (les Niçois) prendront connaissance prochainement » et de rajouter : » l’amende de 5 000 euros est aussi maintenue ». Nice sans le débours des 10 points, maintien sa 3e place avec 73 pts (BA compris) devant Hyères Carqueiranne (64 pts avec BA) et dans les rétros de Dijon et Bourgoin. A priori avec le retranchement de la sanction,aussi! Ironie du sport, Nice bénéficie des points de « bonus administratif », mais va devoir faire un exploit pour se qualifier en Jean Prat. À défaut, le stade Niçois deviendra le grandissime favori du challenge « Du Manoir, » en compagnie du perdant du mano à mano Dax/Cognac en Poule 1. A contrario, pour certains favoris à l’accession en ProD2, dont Albi qui a des probabilités non-négligeables de rencontrer, une équipe de la poule 4: un potentiel adversaire en quart vient quasiment de disparaître de son radar. En définitive, la fédérale 1, n’en finie pas de nous surprendre et on n’est pas encore à l’abri d’un énième rebondissement ,dans ce championnat parfois Hitchkockien et quelques fois si Pagnolesque. 

Loïc Colombié

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