On est avec Kevin Courties après un bonus défensif arraché par les Rennais ici, chez l’un des cadors de Nationale. Il a fallu s’employer mais ce bonus défensif va compter quasiment triple dans la lutte au maintien ?
Triple, je n’en sais rien (rires) mais en tous cas, on est content de prendre des points ici parce qu’aujourd’hui, c’est chantier que de venir jouer à Albi. On est donc très heureux de ça, surtout dans les conditions dans lesquelles on est parti, les gars étaient tous dans le bus à 3h45 du matin pour venir jouer ce soir donc on est content de ça mais on ne peut pas se réjouir que ça car on a été très indisciplinés. On passe trop de temps en infériorité numérique, on fait trop de bêtises qui permettent à Albi de s’installer et, du coup, de mettre les points qu’ils avaient à mettre alors qu’on savait que c’était un secteur qu’il fallait que l’on maîtrise. Pour la suite du championnat, ça nous fait plaisir de prendre ce point-là et j’espère que ça va continuer de leur confirmer qu’ils ont vraiment quelque chose à faire dans cette poule.
A 20 minutes du terme du match, vous étiez à 21 points d’Albi et cette fin de match aurait pu être très, très longue. Quelles sont les ressources qui ont permis de revenir dans cette rencontre ?
Il y a 21 points et on en met quand même quelques-uns à côté au pied mais ça, ça fait partie des enchaînements du match. Je pense que les éléments qui ont permis aux gars d’y croire, c’est qu’on a su prendre quelques ballons sur la conquête, notamment sur la touche, on a un contre aujourd’hui qui n’est pas incohérent, parfois imprécis mais pas incohérent, donc on a pu un petit peu priver Albi de jouer. De toute façon, à 21 points, qu’est-ce que tu veux faire d’autre sinon essayer de tenter et de remonter des ballons ? C’est ce qu’on a fait ce qui nous a permis de les mettre un peu plus sous pression, il y a eu quelques fautes et on a pu s’approcher des lignes, par deux fois, on s’approche de leur ligne et on la franchit donc ça donne de l’espoir et quand on a un petit peu d’espoir, ça fait croire l’impossible.
Victoire face à Narbonne, un cador, la semaine dernière, un point de bonus défensif arraché ici à Albi donc maintenant, pour bien finir ce bloc, il faut le valider avec une victoire au Vélodrome, à Rennes, face à Tarbes ?
Avant de se projeter sur Tarbes, on va déjà essayer de bien rentrer car là, dans une heure et demi ou deux heures, on prend le bus pour rentrer et il y aura forcément de la fatigue donc on va optimiser la récup et une fois que les gars auront bien rechargé les batteries, on va se projeter sur ce match-là. On sait que la réception de Tarbes est importante mais on a envie que toutes nos réceptions soient importantes, c’est un plaisir et c’est vibrant devant notre public. La semaine dernière, contre Narbonne, c’était hyper riche, on a eu un soutien de fou et ça donne envie de faire de bonnes prestations et d’arriver dans de bonnes conditions donc on va prioriser la récup avant de se projeter sur ce match-là mais, évidemment, il va être important.
On sent que tu as réussi à faire perdurer l’état d’esprit et à entretenir la flamme que vous aviez l’année dernière pour aller chercher ce titre de champion de France de Nationale 2 ?
Je l’espère mais ce n’est pas qu’un travail de nous, l’encadrement, ce sont les anciens qui ont bien su poser les bases en début d’année de ce qui est l’état d’esprit d’un joueur du REC Rugby et les gars qui sont arrivés ont pleinement plongé là-dedans. C’est donc avant tout leur quotidien, ils ont conscience de leurs forces et de leurs faiblesses et aujourd’hui, ils rament vraiment tous dans le même sens et c’est ça qui est plaisant. Ce soir, on avait quand même pas mal de gars qui avaient dû un petit peu ronger leur frein sur les derniers matchs et ils ont abordé cette rencontre avec détermination, enthousiasme et envie donc ça montre qu’ils arrivent à être justes les uns les autres et à bien être tous dans le même bateau.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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