
Par rapport au fait qu’il y ait des équipes et du niveau en face, est-ce que c’est important d’avoir des secteurs forts, comme la touche qui s’est vraiment bien comportée ce week-end, et surtout des secteurs sûrs ?
On dit depuis le début que chaque match aura son lot de surprises et son lot de contraintes. On a pour habitude de dire qu’il n’y aura aucun match de facile et force est de constater que même contre Tarbes, dernier du championnat, le fossé n’est pas si grand que ça. On a su remettre de la lancée, on a su restructurer et on a surtout su construire ce scénario de match, ce qui est important pour nous en tant que staff, on a construit notre victoire et, tout comme l’ont dit Kevin et Théo, on ne s’est pas affolé et on est resté dans le cadre qu’on s’était fixé. Bien entendu que la touche et la mêlée nous permettent de ne pas trop tanguer parce qu’on a été plutôt souverains sur ce match-là mais à Narbonne, on a plutôt été embêté en mêlée, contre Suresnes, c’était sur la touche donc je crois qu’il faut qu’on continue à travailler et qu’on sache où on veut aller. On aime à le répéter, nous, on sait où on veut aller, on sait comment y aller, il faut que l’on garde notre sérieux et notre rigueur mais il est certain que quand on a une conquête qui est plutôt conquérante, c’est plus facile de jouer au rugby derrière.

Vous êtes encore une fois dans la position du chasseur et vous aurez la pancarte du favori. Comment allez-vous de nouveau gérer ça cette semaine ?
Je pense qu’il ne faut pas qu’on change d’état d’esprit mais il faut qu’on se regarde nous et qu’on construise aussi ce match-là et le construire, c’est bien travailler stratégiquement cette semaine, voir ce qu’on peut faire et comment on peut le faire, mettre en éveil les joueurs car c’est la 2e réception consécutive à la maison et par expérience, je sais que cette 2e réception est plutôt charnière. Il peut y avoir du relâchement et notre boulot en tant que staff est de garder les joueurs en éveil, la qualité est là, je pense qu’on a un groupe qui est assez mature pour ne pas tomber dans des facilités qui ne sont pas nous. On va donc essayer de les garder en éveil et de construire notre match, Rennes est quand même 8e au classement, ce ne sont pas non plus » des peintres « , on a fait toutes les vidéos et on sait à quoi s’attendre en termes de rugby donc on ne les prend pas du tout de haut et on ne se prend pas pour d’autres. Encore une fois, je crois qu’il va falloir construire ce match, on ne va pas traverser le terrain à chaque action comme contre Tarbes où on a su être patient en 1ère mi-temps et ce que je retiens, c’est qu’on ne s’est pas affolé. A 0-6 à la 20e minute, on aurait pu se mettre le bordel, on a des pétés, un ou deux blessés, un carton jaune mais ce qu’on a aimé en tant que staff, c’est la maturité de l’équipe, la confiance collective que ça a pu engendrer et on a construit notre match petit à petit. Au final, il y a 35 points contre une valeureuse équipe de Tarbes mais on l’a construit et alors qu’on aurait pu commencer à mettre le ballon sous le bras et à jouer chacun pour soi, on ne l’a pas fait et on est resté dans le cadre. C’est intéressant pour nous en tant que staff car on a l’impression que, collectivement, les résultats qu’on a eus jusqu’à présent nous permettent de nous faire confiance et de ne pas trop tanguer lorsqu’il y a un peu de vent.

Alors qu’on rentre dans l’hiver, comment allez-vous composer avec les inévitables absences engendrées par cette période, notamment pour cause de blessures ?
Ce qui est important pour nous en tant que staff, c’est que comme on a essayé de concerner le plus de monde possible, même si Camille Jarraud est suspendu ce week-end, Couchi a repris, Antoine a répondu présent sur son entrée et c’est aussi notre politique que de concerner tout le monde et de ne pas dépendre que d’un seul mec. Antoine avait joué avant ce match-là, Couchi est rentré plus tôt que prévu face à Narbonne mais comme on essaye de concerner le plus de monde possible, même s’il y a un peu de rotation, ce n’est pas du turn-over mais de la rotation de gestion d’effectif. Antoine avait joué à Bourg et à Rouen, il connaît le système et c’est aussi notre force à nous que d’avoir un groupe de 40 joueurs qui est hyper concerné et où il y a de l’émulation.

Tu parles d’un turn-over de gestion, quand on arrive sur une période hivernale où les blessures tombent plus rapidement, est-ce qu’on fait encore plus attention aux joueurs et à leur niveau de fatigue ?
On parle de gestion d’effectif mais pas de turn-over de gestion. Comme on aime à le répéter, lorsqu’on aligne une équipe, c’est pour nous la meilleure dans la situation et le contexte dans laquelle on la met. On sait que le temps va forcément se durcir, que les traumatismes vont faire de plus en plus mal et c’est là où nous sommes contents d’avoir concernés 40 joueurs parce qu’on ne dépend pas que d’un seul homme et que le système est quand même en plus ce qui est hyper important pour nous.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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