On est avec Florent Fourcade, le coach des avants du Sporting Club Albigeois, après une seconde victoire bonifiée à domicile. Il a cependant fallu s’employer car les Tarbais vous ont un peu cueillis à froid ?
En tant que staff, on n’est pas du tout surpris. Les consignes du match étaient de mettre les ingrédients dans l’ordre pour se rendre le match moins compliqué et force est de constater qu’en 1ère mi-temps, durant les 20 premières minutes, on a eu un peu de mal à occuper, du mal à enchaîner les passes, on s’est débarrassé trop vite du ballon et on s’est un peu mis le bordel tout seul. Ce qui est bien dans ce match, c’est qu’on a eu une réaction et, en 2e période, quand on est rentré, sur nos régulations, on a réussi à changer un peu, à enchaîner les temps de jeu et à avancer sur les duels.
On a l’impression que dans les 20 premières minutes voire dans la première demi-heure, le curseur d’agressivité était un peu moins haut qu’à l’accoutumée ?
Honnêtement, je ne crois pas. Je crois en l’investissement des joueurs, c’est juste qu’on n’a pas fait les choses dans l’ordre et qu’on n’a pas mis les ingrédients nécessaires, pas forcément dans l’agressivité mais dans la tenue du ballon. On s’est débarrassé de suite du ballon au pied et on a un peu tergiversé, on s’est un peu mis le bordel mais, encore une fois, on a eu une réaction où on se remet un peu droit devant et la tête à l’endroit, ce qui est important sur ce match. A nouveau félicitations à Tarbes car ils nous ont proposé une belle opposition malgré le score et moi, étant tarbais, je connais un peu les valeurs de ce club et de cette région donc évidemment que je savais que ça allait être compliqué.
En ayant été formé à Tarbes, de voir le Stado lanterne rouge et un peu dans le dur, ça doit quand même te faire mal ?
Oui, bien entendu, ça me fait mal au cœur. Je discutais avec Stéphane Ducos avant le match, on parlait un peu de la situation du club et il m’a dit qu’il s’appuyait sur un groupe de garçons un peu comme nous, avec une grande qualité. Il m’expliquait un peu la difficulté du club et ayant habité à Rabastens pendant un moment, je suis bien sûr attaché à cette région ainsi qu’au Stado, j’y ai joué petit puis avec les pros et j’aimerai évidemment qu’ils se maintiennent et que ce soit un peu plus serein.
Là où vous avez dominé les débats, c’est en conquête. Est-ce que tu es satisfait de ta conquête ?
On avait bien travaillé le match. Là où je suis content, c’est qu’on arrive à les embêter en touche, notamment sur leurs possessions mais maintenant, il faut que l’on arrive à cranter un peu sur nos ballons portés qui reste un axe de progression majeur. En mêlée, on a des joueurs d’expérience qui ont fait le job, je vais me répéter encore une fois comme sur les autres matchs mais on coache et on continue à avancer et ça me plaît car ça veut dire qu’on ne dépend pas d’un seul mec et ça, c’est important.
On est à moitié bloc : un bonus défensif chez l’un des cadors, un bonus offensif à la maison. Pour l’instant, le bloc n’est pas trop mal comptablement ?
Oui, le bloc n’est pas trop mal mais la réception de Rennes la semaine prochaine va être compliquée. On sait qu’en termes de leitmotiv, recevoir deux fois à domicile signifie qu’il va falloir que l’on soit en éveil, il faut que l’on concerne les mecs et qu’on soit en éveil pour proposer encore mieux que ce soir et, cette fois-ci, mettre un peu de hiérarchie dans ce qu’on veut faire. Rennes ne va pas non plus venir en victime, comme Tarbes ce soir mais il n’y a pas de match facile en Nationale cette année.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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