
Vous enchaînez avec deux réceptions d’affilée, une première cette saison. Comment est-ce que ça se gère au niveau organisationnel ou psychologique et est-ce qu’on le considère comme quelque chose de normal ou de particulier à gérer ?
C’est la première fois que ça nous arrive mais c’est normal. Là où c’est un avantage, c’est qu’au moins, on n’a pas à se déplacer et que donc, on n’a pas ces longs trajets pour la récupération mais, quoi qu’il en soit, il est sûr que ça ne va pas être deux parties de mini-golf parce qu’on reçoit Tarbes et Rennes qui ont besoin de récupérer des points. On sait donc que ça va être un gros combat, déjà contre Tarbes ce week-end car ils ont besoin de points et je pense que, dans leur contexte, ils vont se resserrer car quand on est dans une situation difficile, que ce soit sur ou en-dehors du terrain, il n’y a que le terrain qui peut t’aider. Contre Tarbes, ce sont toujours des matchs compliqués que ce soit ici ou à l’extérieur, c’est une équipe qui est costaud devant et derrière, avec de grosses individualités, agressive en défense donc on sait qu’il va falloir que l’on sorte le casque à pointes et non pas le club de golf.

Comment allez-vous gérez les absences dues aux internationaux en sélection ?
Avec Paul Beltran et Baptiste Couchinave qui sont rentrés le week-end dernier, on a utilisé 39 joueurs avant cette fenêtre internationale et si on ne l’avait pas fait, on aurait justement pu se mettre en difficulté en perdant des joueurs de notre effectif sur les rencontres internationales. On ne peut donc qu’appuyer dans ce sens-là et c’est ce qui fait que, je pense, le groupe garde cette émulation car tout le monde se sent concerné. Du coup, que ce soit avec des fenêtres internationales ou des blessures comme on a pu en avoir pas mal notamment sur le bloc 2, on » ne tremble pas » parce qu’on sait qu’on a un groupe qui est capable de jouer, 39 joueurs en 9 journées, c’est quand même énorme pour nous, quasiment tous les joueurs du groupe ont joué et on a Aymeric Lager qui revient de blessure. L’année dernière, et Mathieu Galtier l’a vécu avec le Stade Toulousain, ils ont utilisé 54 joueurs sur la saison et on sait que pour durer, on rentre à peine dans l’hiver et il fait encore beau mais en Janvier / Février / Mars, quand ça va commencer à s’allonger, que les terrains vont changer ainsi que le temps, on pense que ça sera bénéfique qu’on ait pu faire jouer beaucoup de joueurs assez tôt pour que, si on a des blessures, des pépins ou des fenêtres internationales, il n’y ait pas de problématique de rythme, d’habitude et d’expérience collective. De toute façon, on sait que si on essore les mecs sur une saison, ils arrivent en fin de parcours en n’ayant plus de jus et que donc, c’est compliqué.

On a senti qu’il y avait eu beaucoup d’engagement de la part des deux équipes contre Narbonne ?
Sur le contenu, il y a eu les fondations donc on a été rassuré là-dessus car c’est ce qui fait la marque de fabrique de ce groupe. Comme on l’a répété depuis le début des conférences de presse, on a des piliers tels que l’ambition de jeu et nous, en tant qu’entraîneurs, notre première prérogative est forcément de faire gagner l’équipe et de faire progresser les joueurs. Il faut qu’on soit plus ambitieux dans le jeu et, avec le staff, on se doit de toujours faire tendre les joueurs vers l’excellence et à Narbonne, il n’y a eu que 26 minutes de temps de jeu effectif donc oui, ça a tapé fort. Sur la dernière action, ils sont devant nous de 4 points, il y a touche pour eux sur nos 40 mètres, ils tapent en touche et là, ils peuvent nous sortir du bonus s’ils marquent, ça se ressentait qu’il y avait de l’enjeu et peut-être que l’enjeu, parfois, a un peu pris le pas sur le jeu, notamment de notre côté je trouve. Eux ont quand même un peu tenté des choses, plus que nous et c’est là-dessus qu’il faut que l’on soit plus exigeants, je pense que même les joueurs étaient contents d’avoir mis cet état d’esprit mais un peu frustrés parce qu’on sait qu’on peut faire beaucoup mieux et qu’on se doit aujourd’hui de faire mieux sur le contenu car c’est notre marque de fabrique. Si on était une équipe qui ne faisait que touches / mêlées et jeu au pied, je n’aurais pas le même discours mais depuis le début de saison, on a la volonté de produire, ça nous arrive de nous tromper et de ne pas être tout le temps parfait, de toute façon, ça n’existe pas, par contre, sur les intentions de jeu, c’est peut-être le match où on a eu le moins. Comparé au match à Bourgoin où on avait trop joué, là, on a trop peu joué et même s’il y avait un super adversaire, on se doit de faire mieux sur les intentions.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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