On est avec Théo Vidal, l’ouvreur du SCA, auteur d’un essai dans une victoire bonifiée pour les Albigeois. On peut dire qu’aujourd’hui, tout était parfait mis à part 20 minutes en seconde période où vous vous êtes un peu relâchés ?
Je pense qu’on fait notre meilleure 1ère mi-temps depuis le début et que c’est notre vrai visage ce qui fait qu’on continue à bosser là-dessus parce qu’on sait qu’on en est capable mais depuis le début, on est justement loin de faire ce dont on est capable. On s’est peut-être un peu crispés en 2e mi-temps mais je trouve qu’on a pris beaucoup de pénalités pas forcément compréhensibles et, à mon sens, ça a haché le jeu, les mêlées ne se jouaient pas, ça hachait le jeu car à la moindre action, il y avait pénalité. Je trouve donc que ça a quand même haché le jeu et que ça ne nous a pas permis de remettre la main sur le ballon mais on a pris des essais trop faciles et surtout, on n’a pas gagné l’occupation en 2e mi-temps. On a les clés, on a encore de quoi bosser, on est loin du compte donc on a encore de quoi bosser mais c’est bien pour la suite, on a notre premier bonus qui est hyper important dans la course aux premières places.
Lorsque vous avez vu les Marcquois revenir de -23 à -6, est-ce que vous avez commencé à douter un petit peu ?
On savait très bien que cette équipe avait du cœur et qu’ils étaient valeureux et donc qu’ils n’allaient rien lâcher. Douter … tu doutes forcément un peu parce qu’ils reviennent à 6 points mais je trouve quand même qu’on a hyper bien géré les 10 dernières minutes où on a remis la main sur le ballon et où on a réussi à cravacher comme sur d’autres victoires à l’extérieur où tu gagnes en gérant bien la fin de match. C’est important de gagner le bonus et de gagner les deux victoires à l’extérieur sur les deux matchs précédents du bloc.
Vous vous ancrez dans le quatuor voir dans le trio de tête et maintenant, on ne peut plus dire qu’Albi est un outsider ? Vous faites quand même office d’équipe qui vise le haut voire le très haut de tableau ?
On est toujours des outsiders, on fait notre route et on prend du plaisir tous ensemble. Nous, ce qu’on veut, c’est prendre du plaisir et tant que ça gagne, on ne va pas cracher dans la soupe donc si on peut accrocher les premières places, on va continuer et on ne s’arrêtera pas.
On peut dire que maintenant, avec ce match, vous avez une 1ère mi-temps référence et que c’est désormais la quête du match référence ultime, chose qui est souvent recherchée par toutes les équipes ?
Exactement car je pense que quand tu as ce match référence ultime, tu as quand même un déclic dans la saison. A chaque fois, on fait une mi-temps sur deux et là, on a sûrement fait notre meilleure 1ère mi-temps donc il va falloir s’appuyer dessus, on fait aussi 10 bonnes dernières minutes, il ne faut pas cracher, on en a 30 mauvaises en 2e période donc on a 50 minutes de bonnes, voire de très, très bonnes. Il faut donc s’appuyer dessus et si on gagne 10 minutes par match, ça fera 80 (rires) et après, qu’advienne que pourra.
On ne va pas se mentir, lorsque le championnat a débuté fin Août, vous auriez signé des deux mains pour 5 victoires d’affilée et 6 victoires en 8 rencontres ?
Oui, bien sûr ! Fin Août, on était quand même assez confiants mais c’est surtout à la fin du 1er bloc, les 3 premiers matchs, que l’on était un peu en-dedans. On était un peu amorphes dans les matchs, on n’arrivait pas trop à se trouver mais, au final, on gagne le dernier match à la maison de ce 1er bloc et ensuite, sur le 2e, tu fais 2 victoires à l’extérieur à Bourg-en-Bresse et à Rouen ce qui est énorme et tu assures à domicile donc un point de bonus qui est hyper important. Je dirai plutôt que c’est à la fin du 1er bloc qu’on aurait signé pour gagner les 4 prochains matchs (sourire).
Et puis, vous avez donné du plaisir à ce public albigeois qui n’a jamais été aussi proche de vous qu’aujourd’hui, au sens propre comme au sens figuré du terme ?
Évidemment que ça fait chaud au cœur d’avoir le public proche car ça crée forcément beaucoup plus d’ambiance sur le terrain. La première mi-temps que l’on fait, c’est de toute façon notre ADN, on est tous moins gaillards que les autres équipes donc notre ADN est obligatoirement le jeu cette année. Donc, que l’on continue en s’appuyant sur cette 1ère mi-temps.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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