Avant le match contre Chambéry, tout le monde a dit que vous étiez un peu sous pression mais là, on peut se dire que la pression est plus sur Rouen que sur vous. Vous allez donc pouvoir aller là-bas un peu plus libérés ?
Pour revenir sur le match contre Chambéry, oui, c’était quand même un match sous pression et nous, joueurs, on avait à cœur de faire une bonne prestation rugbystique, on savait aussi qu’on avait besoin de points même, si c’est le début de saison, pour justement aussi gagner cette confiance. Par rapport au match de Rouen, je ne sais pas s’ils sont plus sous pression que nous mais je pense que nous, en tant que groupe, on a juste envie de continuer sur la lancée de ce qu’on a fait contre Chambéry et j’espère qu’on sera en mesure de le faire car pour l’instant, en tous cas à l’extérieur, on n’a pas montré qu’on était une équipe capable d’aller s’imposer à l’extérieur ou de titiller les équipes bien qu’on ne soit pas loin à Bourgoin. Je pense qu’aujourd’hui, on a de vraies certitudes à aller chercher à l’extérieur et peu importe le résultat, l’idée est que, rugbystiquement, on présente quand même quelque chose qui est cohérent et où on puisse se dire qu’il y a du contenu.
Est-ce que le match contre Chambéry a fait du bien au groupe mentalement ?
Oui, il a clairement fait beaucoup de bien mais je pense que ça a été le cas pour tout le monde, on a aussi eu des retours très positifs de l’extérieur et des supporters donc ça fait forcément du bien. Je pense que les joueurs ont été très frustrés sur les 3 premiers matchs de championnat, au-delà du résultat, sur le rugby que l’on proposait et je pense que l’on sait que l’on peut faire beaucoup mieux. On a des matchs références peut-être sur les matchs amicaux mais qui nous ont aussi porté préjudice pour le début de championnat donc je pense qu’il a fait beaucoup de bien mais maintenant, c’est du passé et il faut voir ce qui va arriver par la suite. Ce n’est jamais très facile d’aller faire des résultats à Rouen donc il faut continuer à bien se préparer et j’espère qu’on sera à la hauteur ou, du moins, qu’on sera capable d’aller faire un bon résultat là-bas.
Toujours concernant cette rencontre, tu as eu beaucoup de complémentarité avec Théo ?
Théo est un joueur intelligent donc c’est forcément beaucoup plus facile de jouer avec quelqu’un qui sent le rugby et qui le comprend. Il y a en effet eu beaucoup de complémentarité mais on avait quand même beaucoup de blessés derrière donc il faut dire qu’on a dû composer avec ce qu’il y avait. Je prends beaucoup de plaisir à jouer avec Théo car c’est un joueur qui est très, très fort techniquement et qui en plus est intelligent dans le jeu donc je me suis régalé.
On parlait d’alternance et de par ton poste, tu es un peu au cœur de ces questions-là. Comment est-ce que tu juges l’adaptation qu’il a fallu avoir entre le premier match à Bourgoin où vous avez un peu surjoué et celui contre Chambéry qui a quand même été très bon ? Est-ce que tu pourrais nous expliquer comment vous vous êtes adapté ?
Je pense qu’on n’a pas envie de refaire les mêmes erreurs comme celles que l’on a faites sur les premiers matchs donc ça nous permet forcément de mettre un peu de continuité dans les rencontres. Je pense aussi que ça vient peut-être du fait que, physiquement, on a eu le temps petit à petit sur une dernière semaine qui était peut-être un peu moins chargée que le reste de bien se régénérer ce qui a permis d’être possiblement plus au point lorsqu’on est arrivé sur le match. De manière générale, je pense que le travail que l’on a fourni sur ces semaines a fait que, progressivement, on a réussi à sortir cette performance-là mais ce qui est assez frustrant, c’est que je crois qu’on aurait aimé le faire bien plus tôt. On savait qu’on en était capables et c’était très difficile de comprendre les raisons pour lesquelles on ne le faisait pas mais aujourd’hui, maintenant qu’on l’a réussi une fois, j’espère qu’on sera surtout capables de le reproduire.
Tu es arrivé à Albi avec » l’étiquette » du N°10 et on te voit maintenant au centre. Quel est ton point de vue sur cette polyvalence entre les postes de 10, de centre et d’arrière ?
Ce n’est pas quelque chose qui me dérange car, finalement, cette étiquette-là, je l’ai eue un peu partout. J’ai beaucoup bougé à tous les postes donc ce n’est pas quelque chose qui me dérange et je prends du plaisir un peu partout mais je crois aussi que c’est justement ce que le staff avait demandé en début de saison à savoir de s’adapter à ce qu’il pouvait se passer en cas de blessures mais aussi sur le terrain donc tant mieux. Je pense que je suis loin d’être le seul à être polyvalent comme ça, Thibault peut aussi passer d’ouvreur à arrière tout comme Théo qui peut même être peut-être demi de mêlée donc il y a des joueurs qui sont capables de jouer un peu partout et je pense que c’est important, ça permet aussi d’avoir des joueurs intelligents sur le terrain, de mieux s’y sentir et surtout de se comprendre. Le rugby reste du plaisir et il faut continuer à prendre du plaisir.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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