
Il y a sans doute un peu de frustration après ce match où Bourgoin est finalement tombé les armes à la main sans réussir à renverser cette rencontre sur les dernières minutes ?
Il est sûr qu’il y a de la frustration mais je pense qu’on peut aussi être fier du visage que l’on a montré ce soir dans la continuité du match à domicile contre Albi. On avait à cœur de faire une grosse partie car on recevait évidemment une grosse écurie et pour moi, on a manqué de maîtrise. On est une équipe encore jeune, en face, on a une équipe qui a des individualités fortes et qui a su exploiter le moindre faux-pas de notre part.

Vous retenez l’état d’esprit que vous avez affiché et ça, en début de saison, c’est un socle intéressant ?
Oui mais il ne faut pas avoir cet état d’esprit qu’à domicile. La semaine dernière, on a s’est un peu troué, on a clairement manqué des points à Rennes donc c’est bien qu’à domicile, on ait un état d’esprit qui veut montrer qu’on est là et que quand le public nous pousse, ça nous » arrange « . Je pense qu’on est une équipe qui grandit petit à petit et, comme je le disais la dernière fois, on est une équipe qui grandit parce qu’on a beaucoup de changements et beaucoup de jeunesse, on a aussi des cadres évidemment mais il faut que l’équipe grandisse et que l’on gagne en maîtrise et en gestion et peut-être qu’à l’avenir, ça nous sourira.

Ce que tu vas retenir de ce match, c’est que vous avez finalement réussi à corriger pas mal de choses, notamment sur la touche qui a été difficile en 1ère période contre toute cette série de pénaltouches en 2e qui vous amène à l’essai. La mêlée avait bien démarré avant d’un petit peu plonger mais vous avez repris le dessus en seconde période. Est-ce que cette adaptation au fait de ne pas traîner quelque chose pendant tout le match est quelque chose que tu vas retenir ?
Moi, ce que je veux retenir, ce sont surtout les 20 premières minutes parce qu’on ne concrétise pas, on a 20 minutes d’occupation où on ne concrétise pas et où on n’a pas de point. Je pense que ça, ça nous fait mal derrière car en fait, sur l’autre partie de mi-temps, eux viennent chez nous et sont beaucoup plus réalistes que nous, ils marquent des points et ils ont fait le boulot que nous, on n’a pas réussi à faire et je pense que c’est ce qui pêche à la fin. On a eu de l’orgueil tout le match, on a tenu tête tout le match mais ce qui fait pencher la balance sur les grands matchs, ce sont les détails.

On a souvent entendu cette expression ici mais est-ce que tu as envie de parler de défaite encourageante aujourd’hui ?
Défaite encourageante, je ne sais pas, c’est une défaite tout court. Il faut apprendre et je pense qu’on apprend, on a appris la semaine dernière car je pense qu’on n’a pas été au rendez-vous sur certains points, on a appris aujourd’hui parce qu’on avait une grande équipe en face de nous et qu’on a montré qu’on était présent. A domicile, je pense qu’on a à cœur d’avoir un état d’esprit de « chiens », il faut se le dire, mais il faut que tous les matchs soient au même niveau, on ne peut pas avoir des irrégularités, ce qu’on a depuis quelques années, il ne faut pas se le cacher. Il faut continuer dans ce sens mais il faut apprendre, apprendre et apprendre.

Vous avez quand même retrouvé un public assez extraordinaire et cela faisait longtemps qu’on n’avait pas entendu ça ?
Oui, ça fait plaisir d’avoir ce public qui pousse derrière nous, c’est toujours quelque chose qui fait chaud au cœur et qui nous motive. C’est ce qu’on attend de plus en plus et ce sont nos résultats qui guident ça ainsi que la façon dont on joue, je pense que les gens sont derrière nous, j’en ai encore parlé hier soir avec un groupe de supporters et je sais qu’ils sont derrière nous, qu’ils voient du positif et qu’ils vont être là comme ils l’ont toujours été.

Propos recueillis par Fred Charvet

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