Le 3eme ligne du CSBJ est revenu sur la courte défaite à domicile des isérois face à une des grosses cylindrées de la division, les ex pensionnaires de Pro D2 du Stade Niçois. Mario Pichardie Garcia est revenu sur le contexte de cette rencontre où les Berjalliens ont fait trembler les azuréens jusqu’à la dernière seconde avec une force de caractère qui transcendé le public de Rajon.

On imagine beaucoup de frustration car l’envie et la dépense d’énergie mises sur le terrain ont été énormes ?
On en a parlé, on a fait 20 très bonnes minutes en 1ère mi-temps mais on n’a pas capitalisé, on avait le ballon et les mêlées pendant ces 20 minutes mais il y avait 0-0 au score. On voit qu’eux ont beaucoup d’expérience avec tous les matchs de haut niveau qu’ils ont fait, ils sont venus 4 fois dans notre camp en 1ère période et ils ont 3 fois 3 points et un essai et c’est là qu’on perd le match car ensuite, on chasse une équipe comme Nice et c’est toujours difficile. A la fin, on a eu un ballon pour la gagne et ça, il faut y penser, comme ça se dit en France, on a eu les couilles, on a sorti le corps et l’esprit de ce club mais surtout, on s’est battu jusqu’à la fin. C’est un truc qu’on peut transmettre à nos supporters, à chaque fois qu’une équipe vient à Rajon, il faut qu’ils se gagnent le match, on ne va pas donner 4 points faciles à personne et il faut que ça devienne le truc sur toute la saison.

L’état d’esprit et ce caractère affichés vont quand même permettre de construire ?
Bien sûr, je pense qu’il faut nous faire confiance, on a un très bon groupe, ça ne fait que 3 matchs ensemble mais je pense qu’on a le groupe va aller loin cette saison. Maintenant, il faut capitaliser et gagner chaque fois qu’on est à la maison.

Qu’est-ce que vous vous dites après cet essai juste avant la mi-temps qui vous maintient et vous remet dans le match ?
C’était nécessaire et notre capitaine l’a dit, on partait de 16-0, il fallait marquer avant la mi-temps pour que notre esprit monte et c’est arrivé. Ça nous a donné un coup d’oxygène qu’on n’avait pas et ça a permis ensuite d’avoir 3 points, d’aller chercher un peu plus le match avec une autre mentalité en 2e mi-temps. Ces 5 points que met notre capitaine sont très importants.

Qui a pris cette décision d’aller en touche car on vous a vu longuement discuter sur le terrain ?
C’est ma décision. Je crois que je me suis un peu laissé prendre par l’excitation de gagner à la dernière seconde donc je n’ai pas trop réfléchi mais surtout, je croyais qu’on pouvait mettre un essai sur un maul. C’était ma décision, je le prends sur moi, ça n’a pas marché mais c’est comme ça et c’est comme ça que tu apprends le leadership dans ces moments. On verra dans un autre match si on prend la même décision ou si on change.

Tu ne semblais pas seul car j’ai vu d’autres coéquipiers qui avaient envie d’y aller ?
C’est le capitaine qui prend la décision, je l’ai prise et ça n’a pas marché mais on s’est donné l’opportunité d’avoir un ballon pour la gagne, ce qu’on n’avait pas eu de tout le match. L’état d’esprit de l’équipe était au-dessus du leur et j’ai dit » je le sens, je sens qu’on peut mettre un essai dans ces dernières minutes « .

Comme on dit dans le basket, c’était l’impression d’avoir le Momentum ?
C’est ça, je sentais que c’était le moment pour l’équipe et j’ai dit » pourquoi pas ? « . Ça n’a pas marché mais c’est le rugby.

La mêlée a été en dents de scie aujourd’hui, vous avez très bien démarré mais vous avez ensuite plongé en 1ère mi-temps. Qu’est-ce qui s’est passé ?
Je crois que leur N°10 était très fort en mêlée. Nous, on n’a pas été très cliniques mais je pense qu’on se remue en 1ère mi-temps, on a fixé quelques trucs et je crois que ça s’est vu, on a réussi à avoir des coups de pénalités en contre. Je pense que les petits trucs qu’on est allé chercher en 1ère temps ont été bénéfiques sur le terrain mais c’est vrai qu’eux étaient plus dominants que nous dans ce match.

Propos recueillis par Fred Charvet

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