Présent lors d’une des conférences de presse hebdomadaire du SCA (en amont du déplacement à Niort) Guillem Calmont a répondu de manière tranchante aux critiques et questionnements sur le projet de jeu albigeois, démontrant une certaine force de caractère comme l’ont stipulé quelques minutes après ses coachs .’

Lorsqu’on a demandé après le match aux joueurs de Massy pourquoi est-ce qu’ils n’avaient pas tapé la pénalité, ils ont dit haut et fort que c’est parce qu’ils étaient venus gagner à Albi et qu’ils ne se contentaient pas d’un match nul. Par le passé, les équipes se seraient souvent contentées de taper la pénalité et de prendre les points, est-ce que c’est quelque chose qui vous a un peu piqués que les adversaires se disent » on peut venir gagner à Albi, on vient et on l’annonce fort » ?
Franchement, si les équipes pensent dès la 2e journée venir nous battre comme ça, tant mieux pour eux. Je rebondis sur ce qui a été dit concernant la densité physique car on n’en a pas manqué en 1ère mi-temps lorsqu’il a fallu mettre un essai d’avants alors qu’on avait joué à 14 contre 15 sur mon carton. Je n’ai pas non plus vu Massy nous dominer sur les ballons portés, certes, on a été contrés mais je crois que c’est surtout à nous de faire le boulot avant et je pense que quand on sera câblé sur certains secteurs, on aura la densité. C’est juste que, pour l’instant, on manque peut-être encore d’expérience collective, c’est un groupe jeune donc je sais que ça sera de mieux en mieux à l’avenir.

Est-ce que cette expérience collective viendra avec le temps ?
Oui, forcément. Tu la crées quand tu joues tous les week-ends, quand tu fais des matchs de caractère, quand tu prends 13-0, que tu reviens et que tu gagnes sur la fin de match ou presque. On a aussi réglé la mêlée en 2e mi-temps et je pense que c’est aussi une forme de densité physique, c’est un secteur où il faut de la densité physique.

Tu nous parlais de la réaction que vous aviez eue. Quelles ont été les choses vers la 30e/35e qui vous ont permis de revenir dans ce match ?
J’ai une mêlée en tête dans leurs 22 ainsi que le fait que Théo prenne les points et nous donnent un petit peu de confort ont fait qu’on a été récompensé assez vite. En 1ère mi-temps, quand on prend la touche et qu’on est contré dans les mauls portés, ça te fout un coup au moral donc le fait d’être récompensé de suite après un gros effort, c’est rassurant et ça te permet de repartir au front.

Est-ce que ça veut dire qu’il faut changer de stratégie en début de match où on ne tente pas les pénalités pour aller en touche, des pénalités tout à fait réalisables ?
Sur le terrain, tu le fais au feeling des mecs. On a des stratèges mais on a aussi un groupe qui vit sur le moment, si tu te sens d’aller en touche, tu vas forcément aller en touche et si ce n’est pas payant, ce n’est pas payant, par contre, si tu mets un maul porté de 20 mètres, on te dira » champion « .

Tu as fait l’année dernière une saison stratosphérique où tu as fini en boulet de canon mais comme on dit, le plus dur est de continuer et de persévérer. Est-ce que tu sens que tu as encore une marge de progression ?
Stratosphérique, quand même pas.

Deux triplés en deux matchs quand même
J’ai plutôt des mauvais matchs en tête. J’ai avant tout l’envie d’encore progresser, j’ai 25 ans et je pense que, malgré tout, j’ai encore une marge de progression dans plein de secteurs, offensifs comme défensifs, la touche aussi notamment ainsi que techniquement. Franchement, je dois bosser sur plusieurs secteurs et j’ai envie d’être le meilleur sur le terrain à chaque fois, j’ai une exigence en moi qui fait que j’ai envie d’être le meilleur pour moi-même et pour l’équipe avant tout donc je pense que j’ai encore une marge de progression.

Tu as remis les compteurs à zéro et tu es reparti ?
Ah oui, c’est une nouvelle saison pour moi, je ne suis pas resté sur les derniers matchs de ma dernière saison d’autant plus qu’on a fini en échouant à Carcassonne. J’ai un objectif personnel ainsi qu’un objectif collectif pour l’équipe et j’ai envie de les atteindre donc c’est une nouvelle saison qui démarre et j’ai à cœur que l’équipe réussisse.

Tu es rentré en N°8, tu es sorti puis tu es revenu en 3e ligne aile. Est-ce que ça change quelque chose dans ton match ?
Les postes de 3e ligne centre et de 3e ligne aile sont des postes qui sont différents mais c’est pour avoir un peu de complémentarité et un peu de polyvalence. Ce sont deux postes que je connais et ça ne me dérange pas du tout d’alterner, on fait en sorte d’avoir une équipe homogène sur le terrain et ça dépend des profils des joueurs donc si je suis amené à jouer 3e ligne aile, je jouerai dans les couloirs et si je suis amené à jouer 8, je serai dans les cellules, ça ne me pose pas de souci, j’ai même joué 2e ligne à Bourgoin.

Tu nous parlais de l’échec de Carcassonne. Lorsque tu vois la fin de l’histoire et Carcassonne qui monte en Pro D2, qu’est-ce que vous vous êtes dit : » on n’est si loin que ça, on pouvait le faire et ça pouvait être nous » ou » on n’était pas invité sur ce match » ?
Sincèrement, je suis complètement sur une nouvelle saison et je m’en cogne un peu mais sur le moment, tu te dis forcément que si tu réussis peut-être à les battre, tu peux monter. Tu te dis ça sur le moment mais avec des si, on refait le monde donc … Sincèrement, c’est bien pour eux mais je m’en moque un peu.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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