Retrouvez l’intégralité de la conférence de presse de Florent Fourcade, le coach des avants du SC Albi à quelques heures d’affronter Bourgoin au Stade Pierre Rajon lors de la première journée de Nationale.
Samedi, c’est Bourgoin, une équipe qui, pour la énième année, est en reconstruction avec un entraîneur qui s’est épanché dans la presse en disant qu’il voulait revenir aux fondamentaux de la Berjallie. En clair, c’est mêlées, mauls portés et grosses cocottes donc comment est-ce qu’une équipe qui a basé tout son jeu sur le mouvement va affronter une équipe qui, visiblement, a tout basé sur le jeu d’avants pour la saison à venir ?
On connaît bien Bourgoin, on les a joués quelques fois, j’y ai joué aussi et je crois que, malgré tout, ils ne l’ont jamais trop abandonné et tant mieux s’ils reviennent aux fondamentaux du rugby. On connaît tous le rugby, on prône un jeu de mouvements mais si on n’a pas le ballon et qu’on n’est pas propre … Ce qu’on essaye de faire avec Kevin, c’est de leur proposer un cadre, on propose un cadre dans lequel ils prennent des initiatives. On sait où on va, on sait que Bourgoin est une place forte du rugby même en Nationale, on sait que c’est une belle équipe, on a vu des vidéos et on sait que c’est une belle équipe. Ils sont en reconstruction mais un peu à notre image aussi, je pense que nous sommes des clubs un peu similaires avec une histoire, la leur n’est pas si lointaine comme nous et je pense qu’on est un peu impatient d’y aller, un peu impatient aussi de se jauger en mode championnat car les matchs amicaux, c’est bien mais on fait des feuilles de match à 30. Moi, je pense qu’en contexte de match, ce n’est pas le même à 23 qu’à 30. Il va donc y avoir un contexte, des points encaissés, des points marqués, il va falloir que l’on soit bon dans la gestion des temps faibles et des temps forts mais aussi faire avec l’environnement. J’ai joué un an à Grenoble, j’étais très souvent à Bourgoin car j’y avais des potes, j’ai fait quelques matchs à Rajon et c’était un plaisir car c’est un stade qui est joli et proche de ses supporters et je pense qu’en tant que joueurs, même adverses, c’est bien de jouer dans ces contextes-là. Il y a aussi notre progression puisqu’on va également voir les caractères de nos joueurs, on va les voir évoluer dans un environnement hostile et dans tous les cas, ça ne sera que de l’évolution et des enseignements. On y mettra par contre ce qu’il faudra et on se préparera au mieux pour le match, je pense qu’on est sur cette voie-là ainsi que sur la continuité d’une préparation qui a été intense mais plutôt qualitative.
Est-ce que vous avez eu un peu de visibilité sur l’état de forme de Bourgoin car il est quand même compliqué de juger sur des matchs amicaux ?
Bourgoin a fait trois matchs de préparation dont 2 contre Bourg donc on les a forcément regardés, épluchés et observés. Bien sûr qu’on va les regarder mais aujourd’hui, je pense que le maître mot de cette semaine et de ces prochains jours, c’est de s’occuper de nous, c’est important de nous occuper de nous. Il y a bien sûr tout ce qui est travail spécifique, conquête, touches et lancements mais aujourd’hui, on a envie d’être ambitieux pour nous et d’être un peu dans la continuité de nos matchs amicaux ainsi que de faire une focale sur nous et sur nos forces en présence. Il y a forcément toute l’étude des matchs mais notre souhait est un peu de se dire » on connaît nos forces, on connaît certainement de nos axes d’amélioration « , on sait effectivement qu’il faut que l’on progresse sur la touche et qu’on travaille mais on est plutôt dans un cadre de créer un climat de confiance et ça, on y tient beaucoup en tant que staff car c’est hyper important et notamment pour la conquête. Lors du premier entraînement que je leur ai fait, je leur ai dit » les mecs, vous pouvez rater des touches, ça ne nous empêche pas d’être rigoureux et exemplaires dans notre quotidien mais par contre, on ne va pas jouer notre saison sur une touche « . En tant que joueur, et je fais le parallèle, je pense que quand j’étais bien mieux en confiance que sur un paramètre où on se remet toujours en question. Il faut un peu désacraliser ça car je pense que lorsqu’un joueur est en confiance, il peut faire beaucoup de choses et on s’attache à créer ce climat. Créer un climat de confiance, ça ne veut pas dire ne pas communiquer avec les joueurs ou ne pas dire quand ce n’est pas bien, c’est juste différencier l’homme du joueur de rugby, on n’est jamais sur la personne mais on est toujours sur les prérequis rugby ce qui est différent. C’est hyper important pour nous en tant que staff mais ça ne nous empêche pas de bosser fort.
Par rapport aux blessures, est-ce que vous pouvez nous faire un point sur l’infirmerie à date ?
On a quelques petits bobos suite à Carcassonne, il y a quelques imageries en cours mais je ne sais pas si on peut trop en dire, pas par rapport à Bourgoin mais par rapport aux joueurs eux-mêmes. On a donc quelques petits bobos mais qui vont vite se régler comme Gaby Aviragnet qui va rentrer et Nasoni Naqiri qui a repris tout comme Antoine Bouzerand.
Est-ce que vous voyez ce premier match comme une sorte de révélateur ?
Techniquement, on a commencé à bosser fort, on a amené tous les outils que l’on avait à leur disposition. On regardera bien sûr le contenu mais en premier lieu, on regardera l’état d’esprit et si on a bien travaillé toute la semaine, on ne sera forcément pas loin du contenu. Le plus, ce sera le supplément d’âme et l’énergie qu’on y mettra mais à nous de bien préparer ce match.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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