Promu au rang de co-capitaine cette saison, Théo Vidal entame du haut de ses 26 ans une 6ème saison en jaune et noir avec le statut de cadre du vestiaire. L’ouvreur bigourdan du SCA s’est présenté aux côtés de ses coachs ce lundi en conférence de presse pour poser les jalons de cette première journée de Nationale qui verra les tarnais défier Bourgoin dans le mythique stade Rajon. Pour celui qui peut aussi évoluer à l’arrière ou au poste de 1/2 de mêlée, l’état d’esprit et la capacité de résilience du SCA sera un des vecteurs de réussite pour le club de la cité épiscopale. L’ex joueur du Stade Bagnerais a aussi tenu mettre l’accent sur l’humain et sur le message prôné par le staff (Boulogne/Fourcade/Siboul) qui lui rappelle grandement celui d’un autre bigourdan qui l’avait fait venir aux pieds de la cathédrale Sainte Cécile : un certain Arnaud Méla.

Est-ce que cet équilibre pro / perso est quelque chose de différent par rapport à ce qui était connu avant ?
Bien sûr que c’est quelque chose qui est un peu nouveau mais qu’on avait eu sur la fin d’année. Je trouve qu’on est dans la suite logique de ce qui avait été fait en fin de saison avec bien sûr du renouveau avec Flo et Kevin qui n’apportent que du plus donc c’est hyper positif pour nous et ça donne encore plus envie de se surpasser tous les jours.

Malgré ton jeune âge, tu as déjà connu 4 staffs, Arnaud Méla, Mathieu Bonello, l’intérim de Théo et Pierre Roussel et maintenant un nouveau staff. Est-ce que tu trouves des similitudes entre ce dernier et les anciens ainsi, bien sûr, que des différences ?
Il y a des similitudes mais c’est vrai qu’ils ont vraiment mis leur patte au jeu, c’est quelque chose de nouveau que je n’avais pas encore eu jusque-là. Comme je vous l’ai dit, c’est vraiment dans la continuité de l’an dernier avec Théo avec de nouveaux joueurs ainsi que Kevin et Flo qui ont vraiment apporté du renouveau. Ils ont redonné un vent de fraîcheur aux mecs qui sont là depuis 4 ou 5 ans et on se dit vraiment tous entre nous que ça fait du bien, ça fait du bien de venir, d’avoir envie de jouer mais surtout de prendre des initiatives et de ne pas avoir peur des conséquences de ces initiatives, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. De toute façon, il y en aura des mauvaises car, comme le disait Kevin, le rugby n’est pas écrit mais le but est de prendre le plus de plaisir possible et bien sûr de gagner des matchs.

Le rugby, c’est aussi de l’humain. Sur ce plan-là, est-ce qu’il y a des similitudes avec ce qu’avaient mis en place Arnaud Méla et son staff ?
J’ai fait un an avec Kevin quand je suis arrivé, il faisait partie des vieux et moi, j’étais tout nouveau (rires). Bien sûr que, dans l’humain, ça ressemble beaucoup à ce que faisait Arnaud avec beaucoup d’amitié entre les mecs et une proximité avec le staff, je pense que c’est ça qui fait l’unité d’un club et qu’il faut garder.

On parlait de pression et on se souvient qu’il y a deux, tu avais la transformation de la gagne en coin et tous ceux derrière les talanquères te parlaient un peu » dans le beignet « . Est-ce que tu as progressé sur cet aspect pour te mettre dans ta bulle et essayer de faire abstraction car on se rappelle qu’à l’époque, ils t’avaient quand même pas mal secoué sur le bord de ces fameuses talanquères ?
Bien sûr mais, de toute façon, ça fait partie du job de buteur, tu peux être dans un bon jour ou dans un mauvais, ne pas avoir eu une pénalité de la gagne de toute la saison ou l’inverse. Je n’avais pas réussi à la mettre, il y a bien sûr le public hostile mais ça fait partie du job, je ne sais pas si j’ai progressé dessus, on verra si j’ai une autre occasion de faire gagner l’équipe mais ça fait partie du job. Que tu aies un public hostile ou pas, la pression y est de toute façon donc il faut essayer de se mettre dans sa bulle et de faire du mieux possible pour l’équipe.

On a quand même l’impression sur les matchs de fin de saison ainsi que sur ceux de pré-saison que tu as un peu mûri et que tu as pris un peu plus d’assurance comme tu nous le disais il y a quelques semaines dans nos colonnes ?
Oui, peut-être. Moi, je le sens en tout cas, ça peut basculer d’un match à l’autre mais ce qui est certain, c’est que la confiance est là.

Formation et unité, ça te représente bien ?
Oui, bien sûr. Moi, je viens du monde amateur, de Saint-Lary, je suis aussi passé par Bagnères pendant 4 ou 5 ans et je pense que tout club doit former des joueurs et faire monter des joueurs en première, je vais prendre un exemple à savoir le Stade Toulousain qui fait monter des mecs tous les ans et c’est le meilleur de France depuis je ne sais pas combien d’années. Je pense que c’est une ligne conductrice que tous les clubs devraient avoir, c’est à mon sens le minimum syndical pour tout club de tout niveau.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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