#Rugby – Nationale / Florent Fourcade (Albi) : «J’aime Albi et j’aime le club!»

Florent Fourcade a tout connu avec le SC Albi, joueur puis capitaine pour devenir en fin de carrière manager des Espoirs, mais celui qui est une des figures de la grande époque des jaunes et noirs est devenu dorénavant l’adjoint de son ami Kevin Boulogne à la tête de l’équipe première. Quelques jours avant la rencontre amicale face à Carcassonne, Florent Fourcade nous a accordé un entretien pour nous parler de cette nouvelle aventure du côté de la cité épiscopale.

On est avec Florent Fourcade, le nouveau coach des avants du SCA. L’histoire entre le SCA, les jaune et noir et toi est une histoire de longue date, on peut dire que c’est un amour fiable ?

Comme j’aime à le répéter, j’aime Albi et j’aime le club. Je suis arrivé sous l’ère Béchu, j’ai connu et la belle époque et les hommes anciens avec de réelles et de belles valeurs et qui m’ont inculqué ça, j’ai vécu Broncan, Béchu, Mola, également un peu Maurizio quand j’ai commencé à entraîner donc oui, c’est une belle page de ma vie sur Albi. 

 

Quel est ton plus beau souvenir avec Albi en tant que joueur ? 

J’en ai plusieurs, je crois que ce sont souvent des histoires de vestiaires, notamment la préparation de la demi-finale contre Mont-de-Marsan avant et après le match avec Henry Broncan où on bat Mont-de-Marsan en prolongations et qu’on perd la semaine d’après contre Bordeaux en finale de Pro D2. Je crois que ça a été un moment fort, on avait vécu une relégation de Top 14 l’année d’avant et on se retrouve en demi-finale à la maison avec des Jean-Christophe Bacca et des mecs qui sont importants en termes de joueurs et je crois qu’au-delà du rugby, on a vécu des choses fortes en tant que joueurs tant avant qu’après le match et ça, c’est quelque chose d’important pour moi. 

 

Quand on voit où en est l’UBB depuis, on peut dire que vous avez participé indirectement à la grande histoire de l’UBB ? 

Je ne sais pas si on y a participé (rires) car l’UBB se le doit un peu tout seul. C’est un club qui s’est structuré, qui a un gros bassin économique mais l’UBB force le respect et, franchement, ce sont des clubs que l’on prend plaisir à jouer même si notre cœur est quand même toulousain, pour ceux qui ont croisé Ugo, je pense qu’on est plutôt toulousains de base (rires). 

 

On va maintenant parler de ta transition en tant que coach qui s’est quasiment faite naturellement ? 

Naturellement, oui. C’est un concours de circonstances et un peu comme tous les choix qui ont bordé ma vie, je pense que c’est l’humain qui est imprimé, je me suis réellement engagé auprès de Kevin et de la direction du club car j’ai l’impression que les choses sont bien faites et que le club se structure de la bonne façon. Ça ne veut pas dire qu’on va tout casser d’entrée mais je pense que tant que sur le conseil d’administration que sur la présidence que sur les forces vives du club, on est en train de changer de braquet. On est en train de changer de vision et cette vision-là me plaît, j’avais envie de m’inscrire dans un projet où l’humain est le socle de tout et notamment avec Jean-Pierre Faure, Emmanuel Lacombe, Julien Raynaud mais également avec Pierre Roussel au niveau opérationnel du club, je pense qu’on est plutôt en phase avec tout le staff sportif, Kevin et Théo. Je pense que ça se passe bien et je pense que c’était important pour moi qu’il y ait ces ressources-là au club, qu’on ait cette même dynamique et cette même vision et je pense que c’est le cas aujourd’hui. 

 

Tu n’arrives pas en profane dans le milieu du coaching puisque tu t’es fait la main avant chez les jeunes et surtout chez les espoirs ? 

Exactement, j’ai commencé à entraîner avec les juniors d’Albi puis les espoirs pendant 3 / 4 ans avec qui ont fait une finale nationale où j’entraîne avec Jean-Luc Hermine et Patrick Serre. Pareil, c’est toujours l’humain, on avait un groupe de gamins exceptionnels avec des Simon Veyrac, des Paul Armengaud, des gamins qui étaient pro-albigeois, qui aimaient le club, je pense que nous, on aimait le club aussi. J’étais également intervenant au centre de formation avec Julien Guillard et Romain Lalliard donc c’est vrai que j’avais pris un peu de recul mais je me suis quand même toujours intéressé au rugby et là, le fait de pouvoir bosser avec Kevin, Théo et tout le staff en place, avec que des valeurs humaines et des choix où il y a un peu d’affect, ça a toujours été mon maître mot, je fonctionne un peu comme ça. 

 

Tu nous parles de ta relation avec Kevin et Théo ? 

Avec Théo, on se connaissait d’avant mais on apprend toujours à se connaître et à fonctionner en tant que staff. Avec Kevin, on s’est connu lorsqu’on est arrivé à 15 ans au Castres Olympique, on a vécu ensemble, on est très différent mais je pense qu’on se complète bien, on a une relation particulière parce qu’on est potes avant d’être collègues et ça fait 25 ans que ça dure. 

https://www.transportsmaurel.com

 

Lorsque tu étais coach des espoirs, il y avait un certain Arnaud Méla qui était coach de l’équipe première avec Jérémy Wanin. Est-ce que tu as retiré de l’expérience du fait d’avoir côtoyé Arnaud et Jérémy et par rapport à ce qu’ils ont fait pour le club ? 

Franchement, j’avais de très bonnes relations avec Arnaud et Jerem, je pense qu’ils ont fait du bon boulot et que, malheureusement, ils n’ont pas été payés. Ils auraient mérité d’être un peu plus payé sur le travail, j’étais là au quotidien, Arnaud m’a mis un peu dans la boucle, j’intervenais un peu sur la touche avec lui et j’ai beaucoup appris d’Arnaud, de sa vision tout comme du haut niveau, du très haut niveau même malgré tout. Je ne faisais pas partie du staff, j’étais plutôt intervenant mais en tant que coach des espoirs, j’avais souvent Arnaud à propos de la redescente des mecs et ça se passait très bien. J’aurai juste voulu leur souhaiter de connaître le prix d’une montée car à l’époque, ils le méritaient quand même grandement. 

 

On va maintenant parler de cette saison où tu as récupéré un groupe qui a quand même vécu une saison précédente singulière et différente des autres, une saison qui restera dans l’histoire pour de bonnes et de mauvaises raisons. Comment avez-vous appréhendé ça et comment avez-vous ouvert cette nouvelle page ?

Ce qui est bien quand on arrive comme moi et Kevin, car Théo était déjà directeur du centre de formation donc il avait une certaine vision du groupe, c’est qu’on ne connaissait pas les joueurs. A part le petit Théo Vidal, que j’ai connu il y 4 ou 5 ans en espoirs, je venais sans trop d’à priori et je me faisais une idée un peu tout seul de la qualité du groupe. Là, on vient de finir notre premier match amical contre Périgueux et, encore une fois, je crois qu’on a quand même un groupe de grande qualité humaine, ça, je peux le dire. Ce sont des garçons avec lesquels il faut que l’on bosse en termes de projet d’équipe, de qualité, d’habileté, de tout ce que l’on veut en termes de cohérence collective mais humainement, au bout de ce premier mois et demi de préparation en tout cas et avant de basculer sur Carcassonne puis de débuter le championnat, j’ai l’impression que c’est un groupe qui a de grandes qualités. Je vais me répéter mais pour moi, c’est l’essentiel. 

https://patrick-traiteur81.fr

 

Comme vous le dîtes, on ressent le plaisir et l’humain mais également que vous avez ramené ce côté un peu  » chien de la casse  » de l’ère Béchu ?

Je pense qu’au niveau rugby professionnel comme on peut l’être en Nationale, l’investissement et la qualité que l’on peut y mettre sur tous les duels, sur le combat et sur toutes ces petites choses, c’est juste le B A BA. Je peux dire que nous, le staff sportif avec Théo et Kevin, on sera à cheval sur l’état d’esprit ainsi que sur notre comportement, après, il faudra y rajouter du rugby, de la stratégie, de la tactique. Il faudra rajouter plein de choses mais il ne faut pas qu’on se trompe sur l’état d’esprit et ça, ça sera le minimum syndical. On a pu voir contre Périgueux, qui est une belle équipe de Nationale qui a fini 4e l’année dernière, dans un match qui était une fin de cycle de préparation, qu’on a quand même beaucoup tapé sur les mecs physiquement et ça a répondu présent en termes d’état d’esprit. On a eu 2 ou 3 séquences à défendre à 5 mètres de notre ligne et moi, ce que je retiens, c’est qu’on n’a pas lâché. On peut toujours améliorer le système, on peut toujours améliorer des petits détails mais en termes d’état d’esprit, c’est plutôt assez positif. 

https://www.eurinvest.fr

 

On a l’impression que cette étiquette d’outsider et d’équipe  » poil à gratter  » colle bien à Albi ? 

Moi, j’ai toujours eu cette étiquette à Albi donc ça me va très bien mais là, j’ai plutôt envie qu’on s’occupe et qu’on se préoccupe de nous, de notre rugby. On regardera les équipes lorsqu’on commencera le championnat mais là, on est en train de finir la phase de préparation et je veux que l’on pense à nous et qu’on s’améliore nous. Il y aura bien sûr l’étude des adversaires et du reste ensuite, j’ai évidemment regardé beaucoup de matchs de Nationale mais je n’avais pas le recul nécessaire sur le niveau de la Nationale. Avec ce premier match à Périgueux, je commence un peu à comprendre les tenants et les aboutissants et, en tant que staff, on va forcément aussi s’affiner et progresser avec les joueurs ce qui est plutôt intéressant. 

 

Justement, comment est-ce que tu assimiles la Nationale et comment est-ce que tu la juges et la jauges ? 

Je ne peux pas dire que je suis surpris par la Nationale parce-que je connaissais mais je pense que c’est la Pro D2 d’il y a 5 à 7 ans. On voit qu’il y a des mecs qui se déplacent et qui ont de la qualité, on voit que, collectivement, il y a quand même pas mal de systèmes en place, on est sur un rugby qui est quand même plutôt bien léché et on voit que les groupes sont bien en place, que ce soit sur la conquête directe, sur les lancements ou sur la distribution / redistribution. On ne va pas rentrer dans le rugby mais oui, c’est l’antichambre du rugby professionnel avec un haut niveau d’exigence et c’est très plaisant pour moi de pouvoir apprendre aux côtés des mecs tout en pouvant aussi inculquer les valeurs que l’on m’a apprises à moi. Je pense qu’on est sur un club qui a une réelle identité et je pense que nous, en tant que staff, on va essayer de remettre un peu cette identité au goût du jour. 

 

https://sport2000-glg81.fr

Pour résumer, on peut dire que la maxime  » ensemble, on ne risque rien  » est de nouveau au goût du jour et en haut de l’affiche ? 

Voilà, on a toujours été élevé là-dedans mais je ne veux pas non plus être trop tourné vers le passé. Je pense que ça fait partie d’un héritage et que nous, en tant qu’anciens, on veut forcément que cet état d’esprit perdure, quand je jouais avec les Fred Manca et Vincent Clément qui sont en place à Graulhet, Martin Gady, Paul Guffroy, ils étaient un peu dépositaires de cet état d’esprit-là et c’est avec eux que j’ai grandi. Si je peux inculquer un peu ça à mon humble positionnement, c’est cool mais par contre, j’ai envie que le groupe et les joueurs que l’on a aujourd’hui se créent leur propre histoire, je ne pense pas qu’ils aient envie qu’on leur parle des anciens toute la journée. Je ne suis pas quelqu’un qui est tourné vers le passé donc j’ai plutôt envie qu’on écrive une belle page du club ensemble en tant que groupe et, pour le coup, on laissera le passé pour les livres pour qu’en tout cas, on essaye de se créer notre histoire à nous. 

 

Merci et belle saison

Merci à toi. 

 

Propos recueillis par Loïc Colombié

Article en partenariat avec

https://www.bellucci.fr
https://www.autolavande.com
https://anotech.typepad.fr/anotech/qui-sommesnous-.html
https://www.les-freres-lecointre.fr
https://www.opsoon-medical.com
https://maynadier-charpente.fr
https://www.o-rugby.com
https://www.roux-carrosserie.fr
https://boutique.osports.fr
https://www.topquincaillerie.fr/
https://boutique.osports.fr
https://atout-fer.fr
https://www.atoutcles.com
https://www.maurelgranulats.fr
https://www.atoutcles.com
https://www.sartorius-coaching.com
https://wavepark.info/albi-2/
https://bipbip-pizza-marssac.com

Laisser un commentaire