L’enfant de la vallée d’Aure, Théo Vidal dégage un sentiment d’épanouissement depuis le printemps dernier, qui se reflète dans la conduite du jeu que mène l’ouvreur du SCA. Quelques minutes après la défaite face à Périgueux (34-25) lors du premier match amical de la saison, celui qui porte les couleurs jaunes et noires depuis 2020, nous a livré ses impressions sur l’Aube de cette nouvelle saison de Nationale sous la houlette du trio Boulogne/Fourcade/Siboul.

On est avec Théo Vidal, qui est maintenant l’un des joueurs cadres du SCA. C’est une reprise qui fait du bien pour retrouver les automatismes, un peu d’intensité et où on voit ce qu’il y a encore à tester ?
Oui, bien sûr. On fait une 1ère mi-temps où on est dominé sur la tenue du ballon, je pense qu’ils ont 80% de possession donc on ne fait que défendre mais pourtant, on arrive à la mi-temps avec 14-14 car on marque sur le peu d’occasions que l’on a. Sur cette 1ère mi-temps, on fait 2 ou 3 actions où on tient le ballon et on voit qu’on aurait pu faire quelque chose mais on n’a pas réussi à avoir plus le ballon, on a eu quelques soucis en touche qu’on a réglé en 2e mi-temps où là, ça a été l’inverse puisque c’est nous qui avons dominé. On les a mis à mal mais on s’est fait contrer, je crois qu’il y a deux essais sans passe, une chandelle qu’ils récupèrent et essai, une interception et essai donc c’est dommage car je pense que ce match, on peut le gagner et si on gagne, je pense qu’il n’y a rien à dire. C’est un match amical, on a vu des choses, on a vu des joueurs, c’était hyper important et on voit qu’on arrive à rivaliser avec l’équipe de Périgueux donc c’est plutôt encourageant.

On parlait physique et toi qui as commencé, on a vu qu’il faisait chaud dans les 20 premières minutes, qu’il y avait de l’intensité et donc quelques joueurs un peu » capot ouvert » ?
C’est vrai mais c’est un match qui fait partie de la prépa donc on ne l’a pas préparé comme un match. On a fait une semaine de préparation donc, forcément, c’était dur aujourd’hui, on avait du mal à accélérer, c’était dur physiquement et je pense que Périgueux était dans le même cas que nous. Ce sont des matchs que tu ne prépares pas comme un match de championnat donc c’est obligatoirement dur physiquement et tu ne peux pas y mettre la même intensité que sur un début de championnat. Tu es là pour trouver tes marques et je pense qu’on en a trouvé aujourd’hui, on a surtout trouvé l’état d’esprit qui était bon et c’était surtout ce qu’on était venu chercher.

Au niveau du projet de jeu et du projet sportif, vous partez sur une feuille blanche avec un nouveau staff et donc un nouveau projet à assimiler. Là, ce sont les premiers pas de cette équipe Boulogne / Siboul / Fourcade » en grand » ?
Oui, ce sont les premiers pas et je pense que ça s’est quand même bien passé sur le terrain. Même si on a 9 ou 10 points de retard, je pense que, comme je te l’ai dit tout à l’heure, on peut être devant et ça aurait été encore plus encourageant mais quand tu pars de zéro, je trouve que c’est vraiment bien et très encourageant pour la suite.

On va parler un peu de toi car on t’a senti très libéré dans le jeu ?
Forcément libéré, j’ai des coachs qui me font confiance, qui nous font confiance quand on est à l’ouverture et à la charnière. C’est hyper important à ces postes-là car tu es hyper exposé et la moindre maladresse que tu vas faire, c’est sûr toi qu’on va tomber, le but, les pénaltouches, les passes dans le jeu. Du coup, quand on te dit qu’on a totalement confiance en toi, que tu peux jouer libéré et faire ce dont tu as envie sur le terrain, ça réussit forcément beaucoup plus que quand tu as une épée de Damoclès au-dessus de la tête.

Selon toi, quels sont les axes de satisfaction et les axes de progression ?
Pour moi, c’est de plus tenir le ballon parce qu’on l’a vu, dès qu’on a enchaîné 5 temps de jeu, on les a beaucoup mis à mal. On arrive à le produire à l’entraînement, on n’a pas réussi à le produire totalement aujourd’hui et j’attendais un peu mieux de notre attaque. En attaque, c’est vraiment continué ce qu’on fait aux entraînements et réussir à le reproduire sur le terrain sur 80 minutes et en défense, c’est peut-être être un peu plus agressif dans le jeu, cadrer un peu plus l’homme mais c’est pareil, ce sont des choses qui sont nouvelles et qu’on travaille donc ça ira forcément mieux de jour en jour.

On sait que les matchs amicaux sont faits pour monter en puissance, pour se tester et se rôder. Avec Carcassonne la semaine prochaine, vous allez monter en puissance et monter d’un cran comme on dit ?
Bien sûr (sourire). Carcassonne, c’est un gros test, il nous tarde de les jouer car ce sont ceux contre qui on a perdu en 1/4 la saison dernière où, je pense, il n’y a pas eu photo sur le match ni sur l’intensité et la stratégie de jeu. Ils ont été meilleurs que nous, il n’y a rien à dire mais je pense qu’on va tous avoir envie de les jouer car, en plus, ils ont recruté énormément avec de très gros joueurs. Il va falloir préparer le match comme un match de championnat et surtout donner tout ce qu’on a car je pense que ce match va être important car on ne joue pas le week-end d’après donc on peut s’y donner pour attaquer au mieux le championnat par la suite.

Un regard sur ce SCA » new look » et sur cette nouvelle saison de Nationale ?
Niveau SCA, je kiffe venir aux entraînements et je pense que je ne suis pas le seul. On kiffe venir aux entraînements, on joue entre nous, on kiffe d’être ensemble donc j’ai envie que ça continue comme ça parce qu’on est libérés, qu’on aime jouer au rugby et quand tu joues au rugby, tu as forcément envie de te lever tous les jours. C’est l’essence même de notre sport, c’est une passion donc il faut que ça reste une passion et avoir la joie de vivre. Sur la Nationale, on voit que les équipes du haut de tableau, les 3 / 4 équipes, se sont énormément équipées donc on sait que ça va être des matchs très, très compliqués et que, comme l’année dernière, le reste sera homogène et que tout le monde va se tirer dans les pattes, ça va être dur d’aller gagner à l’extérieur. Ca va donc être un championnat très homogène et pour moi, au vu du recrutement, et même si ça ne veut rien dire, avec deux équipes qui risquent d’être au-dessus mais je pense qu’on a les armes pour se battre dans le haut de tableau.

Mais tout ça, ça vous plaît ?
Oui, bien sûr (rires).

Propos recueillis par Loïc Colombié

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