En ce mardi 15 juillet, les coureurs du Tour de France sont au repos. Un repos bien mérité avant l’entrée en Occitanie en attendant d’affronter les massifs pyrénéens avec trois arrivées en altitude et un contre-la-montre.

Du mercredi 16 au mardi 22 juillet, le Tour de France va s’enraciner en Occitanie. De l’Armagnac aux Cévennes, de la Bigorre au Lauragais, de Toulouse à Montpellier, des cols mythiques des Pyrénées aux talus de la Montagne Noire, des bourrasques du vent d’Autan aux rafales du Mistral, les coureurs vont devoir affronter les éléments et les reliefs pour cueillir le Graal d’un succès d’étape ou bien encore déjouer les pronostics.

Le menu proposé par les organisateurs est copieux. La reprise se fera par 156 km de course entre Toulouse et Toulouse . Sur le papier les sprinters devraient être une dernière fois à la fête avant les de toucher les sommets, mais méfiance à la Cote de Pech-David, avec ou sans vent d’Autan.

Un terrain idéal pour un Mathieu Van der Poel toujours aussi spectaculaire qu’efficace ou un Julian Alaphilippe dans ses meilleurs jours. Mais quelque chose nous dit qu’un certain Benjamin Thomas pourrait montrer le bout de son nez.

Le jeudi 17 juillet, Auch donnera le coup d’envoi du Tour de France vers les Pyrénées, après avoir rendu un vibrant hommage à l’enfant du pays Nicolas Portal qui nous a quittés il y a déjà cinq ans. La capitale gersoise propulsera les coureurs vers le col du Soulor, puis le col des Bordères et l’arrivée vers Hautacam. Le dernier vainqueur en 2022 était Jonas Vingeggard.

Le lendemain, un contre la montre individuel en montagne, sur une courte distance de 10.6 km entre Loudenvielle et Peyragudes sera probablement un indicateur sur le nom du futur vainqueur.

Un terrain de jeu et de souffrance idéal pour le bigourdan Bruno Armirail qui voudra assurément entrer une nouvelle fois dans la top 10.

Il connait les routes par cœur, il maitrise l’effort solitaire comme personne dans le peloton tricolore et le public sera entièrement acquit à sa cause.

Samedi 19 juillet offrira entre Pau et Luchon-Superbagnères un spectacle d’anthologie. Sur les 182 km du parcours, les forçats de la route devront affronter le Tourmalet, l’Aspin, le Peyresourde et la montée finale vers Superbagnères.. Massignan, Bahamontes, Fuente, Hinault, LeMond y ont triomphé. Robert Millar est le dernier vainqueur en 1989. 36 ans de disette de Tour de France, pour l’estive située sur la commune de Saint-Aventin, au sud de la Haute-Garonne, le vainqueur de cette épopée sera obligatoirement un héros.

Dimanche 20 juillet, le programme conduit les coureurs de Muret à Carcassonne. 169 km de calme avant la tempête du Ventoux ? Pas certain !. A la lecture du profil, le parcours est un parfait casse pattes. Les « rapaillous » proposés donneront des idées aux plus téméraires sortis des Pyrénées frustrés, ou encore avec un capital moral et des ressources à revendre. Une étape dite de transition qui pourrait nous valoir du spectacle. Dans ce territoire, Le vent d’Autan est souvent au rendez-vous, et la chaleur y est suffocante. La cote de Saint-Ferréol est une habituée de la Grande Boucle.

La côte de Sorrèze un peu moins. Mais il y a cette nouveauté du Pas du Sant. Un morceau de Montagne Noire dans le Tarn, pas très long d’environ 3 km, mais un pourcentage digne des meilleurs cols avec 10.2 %. Dans sa jeunesse, un certain Laurent Jalabert a du y mettre quelques coups de pédales pour y parfaire sa condition et son punch légendaire. A-t-il soufflé l’idée d’emprunter le Pas du Sant à l’oreille de Christian Prudhomme ?

Il se pourrait que cette curiosité attirent les plus frais pour placer l’estocade qui conduira vers le succès en Aude et ce à moins de 50 km de l’arrivée. A défaut, les sprinters pourront reprendre les affaires courantes sur le boulevard Marcou à Carcassonne.

Le soir venu les coureurs se reposeront à nouveau près de la Méditerranée avant d’attaquer une troisième et dernière semaine qui fait froid dans le dos.

Le programme est redoutable. La Loze, les Deux-Alpes, après avoir digéré le Mont Chauve dans cette journée du mardi 22 juillet.

Une étape qui fera sortir les coureurs de la région Occitanie par le Gard. Montpellier lancera le peloton dans les bras du vauclusien Eric Caritoux* qui donnera aux coureurs les clés pour passer le Chalet Reynard et accéder au sommet du Géant de Provence.

* Eric Caritoux vainqueur de la Vuelta 1984 et double Champion de France 1988 et 1989.

article rédigé par Le Borgne.

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