#Rugby – Nationale 2 / Fred Manca (Graulhet) : «Il y a un vrai projet naissant qui nous rappelle beaucoup de choses!»

Aux côtés de Vincent Clément et Lionel Viguier, l’ex joueur du SC Albi et coach de la Section Paloise, Fred Manca est à quelques semaines de débuter une saison intégrale en Nationale 2 avec le SC Graulhet. C’est avec une sémantiques emprise de sincérité et de volontarisme que le manager des rouges et noirs nous a accordé un entretien pour nous parler tant du recrutement de cet été 2025 mais aussi du projet sportif et global du club tarnais. Après avoir orchestré la mission maintien en fin de saison dernière, Frédéric Manca se lance corps et âme dans une nouvelle page de son histoire en terre Graulhetoise avec humilité mais non Pons sans un brin d’ambition dans un coin de tête.

 

 

On est avec Fred Manca, le manager du Sporting Club Graulhetois à l’aube d’une nouvelle saison en Nationale 2. On peut dire que pour toi, c’est une première vraie saison entière à Graulhet puisque l’an dernier, et comme on dit dans le jargon, vous êtes arrivés en  » pompiers de service  » avec Vincent Clément mais cette année, vous avez pu vous préparer, faire le recrutement et tout mettre en place pour avoir des bases solides et pérennes ? 

C’est ça, c’est un exercice un peu différent. Lorsque qu’on est arrivé, c’était un peu facile puisqu’on arrivait en pompiers et que le groupe avait envie de se sauver mais cette année, on reprend tout à la base, ce n’est plus aussi facile, il faut faire le recrutement, préparer l’intersaison ainsi que l’équipe et le groupe. On a un peu plus de pression que ce qu’on a eu l’année dernière mais c’est d’autant plus intéressant. 

 

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C’est aussi la première fois pour toi que tu recrutes en Nationale 2. Tu étais habitué au Top 14, à la Pro D2 soit à l’élite du rugby français tandis que là, on est aux confins du professionnalisme ou de l’amateurisme, on est entre les deux dans la  » terre des milieux  » comme on dit donc ça doit être compliqué de recruter ? En tous cas, ce n’est pas pareil ? 

C’est compliqué, c’est totalement différent. Dans le sport de haut niveau, ça se fait de Septembre à Décembre et tout est quasiment clavé alors qu’ici, en Nationale 2, c’est un marché très tardif, je pensais d’ailleurs qu’on était un peu mort mais, finalement, c’est un marché qui bouge très tard car il faut attendre la fin de tous les matchs pour que l’on sache également qui monte et qui descend. Il y a donc beaucoup de paramètres qui font que ce marché, même si je n’aime pas ce terme mais c’est le mot qu’il faut, est vraiment tardif et ensuite, il faut arriver à convaincre les joueurs du projet donc ça a été une vraie bataille pour moi et qui s’est d’ailleurs achevée ce week-end et qui a été très compliquée et très usante. J’espère que ce recrutement portera ses fruits et qu’il sera à la hauteur de nos attentes. 

 

Lorsque tu veux convaincre un joueur de passer les portes de Pélissou, quels sont le ou les leviers que tu actives pour leur donner un peu la flamme ou le béguin pour le Sporting Club Graulhetois ? 

Ça dépend vraiment du joueur que l’on va chercher, ça dépend s’il était au niveau supérieur, égal ou inférieur. Pour ceux qui viennent du niveau inférieur, on a aussi le double projet, la pluriactivité parce qu’on n’a pas les moyens de faire autrement que de vendre la pluriactivité et de vendre la préparation de leurs futures vies, tout ça avec un projet sportif qui se veut ambitieux donc voilà pour ceux qui sont du niveau d’en-dessous, il faut aussi qu’ils veuillent basculer à 2 ou 3 entraînements car passé un âge, c’est toujours compliqué de les convaincre. Pour ceux qui sont du niveau auquel on évolue, ce sont des choix sportifs ou des choix de carrière ou d’entourage qui vont les convaincre et pour ceux du dessus, certains veulent se relancer, repartir, amener de l’expérience et d’autres venir finir sur un projet qui, avec beaucoup d’humilité, veut se montrer le plus ambitieux possible. 

 

On a vu un recrutement qui a  » de la gueule  » comme on dit dans le jargon, avec Antoine Renaud en tête de gondole, des joueurs expérimentés, des retours, des paris. Quels ont été les axes de ce recrutement, comment est-ce que tu l’as construit ? 

La première étape du recrutement a été de conserver les joueurs que l’on voulait conserver, c’était le plus important. On avait une base qui nous avait vraiment plu l’année dernière dans le travail, dans les codes, dans les valeurs, dans le sérieux dont on a besoin pour bien figurer dans cette division et ces mecs-là, il fallait à tout prix les faire re-signer. Ils ont peut-être le niveau au-dessus, ça, on verra mais il leur manquait un an ou deux en Nationale 2 pour pouvoir s’affirmer réellement et ces types-là, il fallait les garder. Autour de ça, on voulait bâtir ce groupe avec des cadres comme Olivier ou Max qui eux sont garants de la transmission, pour Olivier, les valeurs du club, pour Max, même si c’est depuis moins longtemps, de transmettre les codes et d’être un peu le papa de cette équipe. On a essayé d’étoffer autour de ça avec parfois de l’expérience, avec Antoine comme tu le disais et parfois avec des paris comme avec les frères Bonnin qui jouent au-dessus mais qui depuis un an et demi traversent des galères. On a donc essayé de trouver un bon mélange de tout ça mais également de faire ce que l’on pouvait car tu n’as pas toutes les cartes en main et que tu ne peux pas faire tout ce que tu veux. Il fallait aussi respecter le budget qui nous était alloué pour faire ce groupe, ne surtout pas le dépasser et même en garder un peu au cas où il y aurait des pépins donc on a essayé de gérer ça en bons pères de familles et de faire en sorte de rééquilibrer toutes les lignes, car l’équilibre n’était pas parfait les années d’avant, et de donner une bonne balance à ce groupe. 

 

Dans les retours, il y a  » Tonton Vunisa  » dont on sait que lors de son premier passage à Graulhet, c’était un peu le rayon de soleil et le baromètre du vestiaire. Pour toi qui aimes les valeurs humaines, est-ce que ça a compté dans ton choix de faire revenir Tonton ? 

Oui, c’est vraiment important, des mecs comme ça, il en faut dans tous les clubs. Même s’il est un peu âgé maintenant, on se fout de l’âge, moi, j’avais Bobo Sireli à Pau qui était un peu de cette trempe-là, ce sont des mecs qui vont partager leur expérience et il y a cette culture fidjienne que je trouve toujours très agréable et avec laquelle je me régale aussi. En plus, il nous a apporté Kemu Lavetanakoroi donc c’était le coup double que de pouvoir apporter l’expérience de Tonton avec celle de Kemu mais également d’avoir un peu plus d’expérience sur les lignes arrières qui était l’aspect important. 

 

On va faire un peu le bilan de la saison passée : qu’est-ce que tu as voulu conserver qui a bien marché et qu’est-ce que tu voudrais changer pour plus performer ? 

Ce qui nous a manqué l’année dernière, c’est clairement de rentrer dans le détail du rugby puisqu’en arrivant en Novembre, on n’a que survolé ce que l’on voulait faire. En trois entraînements par semaine, tu n’as franchement pas le temps, les mecs sont pluriactifs donc l’intersaison doit nous permettre de nous mettre sur une page commune, de comprendre pourquoi on est sur cette page-là et, pour les gars, de savoir exactement leurs rôles et ce qu’on attend d’eux ainsi que ce qu’ils peuvent faire pour aider les autres. Ce temps-là nous avait beaucoup manqué, on ne pouvait pas tout changer en cours de saison l’année dernière, il y a des trucs qui ont été très bien et qu’on va conserver. On ne va pas révolutionner le rugby malgré l’intersaison mais, en tout cas, je suis un adepte des choses simples et bien faites mais même dans les choses simples, et même si souvent on ne le voit pas, il y a beaucoup de détails et il faut que l’on se serve de l’intersaison pour régler tous ces détails-là. 

 

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Pour ton recrutement, tu as fait avec les moyens que l’on t’a donnés donc j’imagine que tu en es satisfait et que tu as fait au plus efficient ? 

On a fait ce qu’on a pu, ça, c’est sûr ! Je ne rigole pas, ça a été une bataille de deux mois et encore, je ne compte pas les renouvellements et ceux que l’on voulait renouveler. Il est sans regret et il n’a jamais été par défaut et ça, c’est important, on n’est jamais allé chercher des joueurs par défaut, on a pris le temps de les connaître humainement car ce qu’on veut, c’est un groupe hyper sain, des mecs qui ont des valeurs qui nous ressemblent à Vincent, Lionel et moi ainsi qu’aux deux présidents et aux valeurs du club. On a pris beaucoup de temps, beaucoup de temps en visios, beaucoup de temps à échanger, à se voir dans des bars avant de prendre des décisions finales car au-delà des joueurs, dont on sait à peu près si ce sont de bons joueurs ou pas, on voulait surtout de bons gars et construire autour de ça. 

 

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Parmi les joueurs qui sont partis, est-ce qu’il y a des regrets, certains dont tu te dis  » ah, j’aurai aimé le convaincre mais je n’ai pas réussi à trouver les mots ou les leviers pour le faire rester  » ? 

C’est toujours compliqué, un mec qui émet le souhait de partir, il ne faut pas lutter contre, je crois que c’est trop dur de lutter contre, sans parler de l’aspect financier, si le joueur a un autre projet. On va parler de Cédric car c’est un cas intéressant, il avait un autre projet, une autre envie et s’il ne le fait pas à l’âge qu’il a, il ne le fera jamais donc on ne va pas le retenir contre son gré mais oui, Cédric est un regret. D’autres sont partis pour des choix plus calmes, moins exigeants, parfois plus faciles, d’autres encore sont partis pour d’autres raisons mais on ne peut pas revenir en arrière, c’est comme dans une boîte où un ouvrier te dit  » je veux partir  » et qu’il faut le laisser partir sinon, la dynamique de travail n’est plus la même. Il faut donc savoir tourner la page et passer à autre chose. 

 

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L’année dernière, tu étais en binôme avec Vincent Clément, ton acolyte des grandes épopées albigeoises et vous êtes maintenant en trio avec Lionel Viguier. Est-ce que tu peux nous parler de ce nouvel attelage mais aussi de celui des espoirs puisque Seb Pagès est arrivé ? 

Lionel a une mission des tout petits jusqu’aux plus grands pour organiser et former les staffs, un directeur sportif de toutes les sections. Il vient aussi nous apporter un cerveau de plus et des méninges en plus car c’est vrai qu’à deux, c’est compliqué de gérer un groupe de 40. On a en plus l’appui de Seb maintenant, de Patou et de Marech qui fera quelques interventions donc on est quand même assez staffé, on va travailler main dans la main, on se connaît tous par cœur. On rajoute à ça une équipe en préparation physique qui est top avec Marco, Domi et avec Tom donc sur ça, on a vraiment de la chance car c’est clairement presque un luxe d’avoir trois prépas physiques. On a aussi une commission médicale qui est en place et qui est solide avec Jérôme qui est derrière donc on a des arguments qu’il faut bien utiliser et bien organiser. Concernant le trio, c’est un pur bonheur parce qu’on se partage les tâches, je te parlais de rentrer un peu plus dans les détails et parfois, à deux, tu ne peux pas tandis qu’à trois, tu commences à pouvoir rentrer un peu plus dans le détail et ce n’est pas étonnant de voir ça en pro, je regardais la photo du staff de Brive et j’avais l’impression de voir une armée mexicaine mais il n’y a pas de hasard. Si on veut rentrer dans le détail, il faut être plus nombreux, il faut plus de cerveaux et nous, pour la Nationale 2, c’est déjà bien ou pas mal donc on va essayer de faire fonctionner ça au mieux. 

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Avec Seb Pagès et Patrice Serre qui sont arrivés, est-ce qu’il va y avoir plus de liens entre l’équipe première et l’équipe espoirs ? Est-ce que l’accent va être mis sur des passerelles ? 

Il y a des joueurs qui ont été recrutés en tant que passerelles, ce sont des joueurs qui vont faire l’intersaison avec nous puis descendre si besoin ou rester avec nous si ce sont les meilleurs car on se fout vraiment de l’âge. La liaison était vraiment très bonne, de ce que j’ai connu l’année dernière avec Rémy et Mémé, elle était au beau fixe, on travaillait main dans la main comme on pouvait, avec les aléas de chacune des équipes mais en tout cas, en faisant toujours attention les uns aux autres et ça va continuer comme ça. De par nos relations, ça va sûrement encore augmenter mais ce n’est que du bonheur de travailler, c’est simple, il n’y a pas de friction, tout comme il n’y en a pas eu l’année dernière et quand c’est comme ça, c’est très, très agréable au travail. 

 

Un petit mot sur Romain Balayé et Rémy Poujade qui ont quand même écrit une part de l’histoire récente du SCG et qui ont ramené un titre à Pélissou ? 

Je crois qu’ils ont vécu une expérience incroyable il y a deux ans ainsi que l’année dernière où ils sont tombés en quart. Tu connais la valeur d’un bout de bois, c’est inexplicable pour ceux qui n’ont jamais joué mais c’est ce qu’on cherche tous, c’est notre quête à tous donc c’était une belle aventure. Maintenant, il y a aussi du travail à faire en espoirs car c’était la fin de ce cycle-là, il y a eu un renouvellement par rapport aux hors d’âge et à l’âge des gars qui avaient été champions donc il y a tout un renouvellement de l’effectif à effectuer, il nous en manque encore quelques-uns en espoirs, on aimerait chercher un petit 10 prometteur et des petits 3e lignes. J’espère que ça va arriver avec les mutations scolaires et qu’on pourra encore récupérer quelques éléments intéressants pour aider le groupe espoirs et, pourquoi pas, le groupe 1. 

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On parlait du projet de club et des infrastructures, on entend parler d’une salle de muscu et d’un lieu de vie pour les joueurs. Est-ce que c’est ce qui manque pour maintenant franchir un cap et encore plus performer ? 

Je crois qu’on a deux présidents qui sont visionnaires, ils ne s’arrêtent jamais ces types-là, ils sont un peu tarés mais c’est génial parce qu’ils poussent tout le temps. Evidemment qu’il y a besoin d’avoir un lieu de vie, une salle vidéo un peu plus grande, une salle de muscu sur place qui nous permettrait aussi de franchir un cap sportivement donc ils lancent bien sûr ces projets et c’est la raison pour laquelle on est resté avec Vincent, parce qu’il y a un vrai projet naissant qui nous rappelle beaucoup de choses, lorsqu’on a commencé à Albi et que tout a commencé. C’est vraiment intéressant et on adore l’énergie qui se recrée, parce qu’il y avait de l’énergie, autour de ce groupe et quand je parle de groupe, je parle du club car tout le monde essaye d’apporter sa pierre à l’édifice et de tirer vers l’avant donc à nous maintenant de faire le job et de construire un groupe. 

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Parlons un peu de ces poules de Nationale 2 qui ont fait un peu débat mais j’imagine qu’à Graulhet, votre poule vous convient bien. Qu’est-ce que tu en penses ? 

On fait ce qu’on nous dit de faire, il y a des choses qu’on ne maîtrise pas et qu’on ne peut pas maîtriser. La poule est tombée, on a trois déplacements un peu longs dans des terres un peu inconnues, ça va être dense mais nous, ce qui nous intéresse, c’est surtout l’aspect sportif plus que l’aspect qu’il y a eu la semaine dernière. On va voir quelle place on aura dans cette poule-là mais en tout cas, on va l’attaquer avec beaucoup d’humilité, ça fait trois ans que ce club joue le maintien donc on va arriver sur la pointe des pieds mais ça n’empêche pas d’avoir des envies et des ambitions. 

 

Nantes, Orléans, Langon qui était en Nationale l’année dernière, il y a quand même du gros dans cette poule ? 

Oui, il y a du gros, il y a vraiment du gros, il y a aussi Valence d’Agen et des clubs qui se sont qualifiés alors que pas nous l’année dernière donc quand je te dis qu’on va arriver sur la pointe des pieds, on va arriver sur la pointe des pieds parce qu’il y a du lourd. A nous de bien nous comporter et à nous de bien démarrer car le départ est très important, ça ne veut pas dire que si tu fais un mauvais départ, tu n’y arriveras pas mais c’est toujours plus agréable et l’image que tu renvoies est toujours plus forte quand tu démarres bien. 

 

Sur la pointe des pieds, avec humilité mais peut-être quand même avec quelques petites idées derrière la tête ? 

Le problème, c’est que les 12 clubs ont des ambitions et que les 12 clubs vont bien se préparer donc, comme je te l’ai dit, on arrive sur la pointe des pieds mais ambitieux. Ambitieux mais surtout pas prétentieux, loin de là, de par ce qui s’est passé ces trois dernières années où ce club et ce groupe se sont stabilisés en Nationale 2 mais il faut essayer de franchir les étapes petit à petit et de construire pas après pas ce que l’on peut faire avec les moyens que l’on a. 

 

Quelles sont la ligne directrice et les mots d’ordre de cet  » An un et demi  » ou de cet  » An II  » de l’ère Manca comme manager de Graulhet ? 

C’est simple, c’est travail, humilité, plaisir. Lorsque tu travailles, que tu es humble, que tu as un bon groupe, tu prends en général beaucoup de plaisir que ce soit dans le travail ou en-dehors. C’est juste qu’il faut qu’on s’éclate, il faut qu’on s’éclate mais il faut donner pour recevoir donc ils vont beaucoup donner, là, ils sont en train de jouer donc je vais y aller et je vais encore tirer sur la corde tout en faisant attention (rires). C’est simple, plus tu travailles, plus tu peux avoir de récompenses donc construire un bon groupe qui ait envie de travailler avec de bonnes valeurs, de bons gars et ensuite, normalement, sur le rugby, on devrait s’en sortir. 

 

Merci et bonne saison

Merci beaucoup. 

 

Propos recueillis par Loïc Colombié

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