#Rugby – Nationale / Cyril Villain (Chambéry) : «On n’a pas de star, on n’a pas les meilleurs entraîneurs et peut-être pas les meilleurs joueurs mais on a le collectif!»

Une victoire historique a enfiévré le Chambéry Savoie Stadium, samedi dernier, lors de la 1/2 finale de Nationale ayant vu les éléphants venir à bout des ex pensionnaires de Pro D2 du Rouen Normandie Rugby (39-22). Dans une ambiance incandescente et au milieu de la liesse populaire qui a envahit la capitale de Savoie, Cyril Vilain est revenu sur cette belle page de l’histoire du SOC, tout en ne galvaudant pas la dernière marche , ce samedi à Narbonne face à Carcassonne, qui pourrait envoyer les jaunes et noirs dans le Panthéon du rugby savoyard en cas de titre et d’accession en Pro D2.

Je crois qu’on peut dire que vous êtes un homme heureux ce soir même s’il reste encore une marche à monter ?

Oui, heureux, satisfait mais on sait qu’on ne sera vraiment satisfait que quand on sera allé au bout. On s’en rapproche, il reste une étape, un match à Narbonne contre Carcassonne mais on va quand même savourer car c’est un résultat extraordinaire. Je ne suis pas complètement satisfait du contenu du match mais sur le résultat, oui car une demi-finale, il faut la gagner et je pense qu’on a encore à apprendre de ce type de match parce qu’il y a des choses sur lesquelles on doit progresser et être capable de faire un match plus plein car ça sera nécessaire la semaine prochaine.

Vous avez quand même bien démarré ce match et on a senti aussi qu’il y avait beaucoup de fraîcheur dans ce groupe. Est-ce que ce sont deux des clés du succès ?

On a tout fait pour jouer ce match à domicile, également pour avoir une fin de saison qui nous épargne un barrage et un match difficile sur notre calendrier à l’extérieur. Peut-être que ça fait aussi la différence car ils ont dû batailler deux matchs pour aller chercher la qualification et gagner ce barrage pour venir ici, je ne sais pas. En tout cas, je vais surtout me concentrer sur mon équipe, on a joué à 23, on a pu faire du coaching assez tôt, je ne pense pas qu’il y ait de joueurs qui soient blessés donc on va pouvoir faire une bonne semaine et bien préparer cette échéance finale qui est extrêmement importante pour nous. On a à cœur d’aller maintenant le plus loin possible et le plus loin possible, c’est 80 minutes.

En début de match, nous disions que le projet de Chambéry se construisait de manière assez solide et quand on voit ce stade, on se dit qu’on a déjà un bel outil, il était plein aujourd’hui, il y a aussi le public. C’est également ça ce succès à savoir cette construction progressive mais sérieuse et structurée ?

Exactement, on construit, on construit, on a parfois eu des saisons difficiles même si sur les 4 dernières saisons, on se qualifie 4 fois. On a également connu des moments pas simples et je pense que le travail acharné de tout le monde, les moyens qu’on nous a mis à disposition, ce stade, le budget qui nous a aussi permis de construire d’année en année, c’est un travail collectif. Collectif est, je pense, un beau mot qui résume notre aventure, on n’a pas de star, on n’a pas les meilleurs entraîneurs et peut-être pas les meilleurs joueurs mais on a le collectif.

Et souvent un recrutement que je trouve un peu malin ?

On essaye (sourire). Comme je le dis, le travail, la solidarité sont vraiment des termes qui nous caractérisent et finalement, ça nous donne raison donc tant mieux.

Quel va être le programme de la semaine ? Un peu de récup et on se remet au boulot ?

Oui, un peu de récupération et dès lundi, on revient sur le terrain. On a une très belle semaine à vivre car il faut aussi vivre, en profiter mais surtout être très, très concentrés parce qu’il y a un adversaire redoutable qui nous attend samedi.