Après 8 ans à la tête du Sporting Club Albigeois et 20 ans comme dirigeant, Alain Roumegoux présidait les destinées du club tarnais pour la dernière fois, samedi dernier lors du 1/4 de finale de Nationale face à Carcassonne. Quelques minutes après la défaite à Domec (18-0), le désormais ex président du SCA a porté un regard plein de bienveillance sur un mandat qui l’a vu maintenir le club aux portes de la Pro D2 malgré les vents, les marées et les soubresauts qui ont parfois émaillé la cité épiscopale. Mais en grand amoureux du rugby en albigeois, Alain Roumegoux restera bien entendu dans la maison jaune et noire pour partager son expérience et continuer à vivre au gré des exploits du Sporting et soirs de match au Stadium municipal d’Albi. En clair, Alain Roumegoux, tire sa révérence à la tête du Sporting en ayant le sentiment du devoir accompli même si le regret de ne pas avoir retrouvé la Pro D2 est prégnant, mais demeurera envers et contre tout le premier soutien du club de la préfecture du Tarn.
Je pense que vous auriez aimé finir un peu plus tard dans la saison mais les joueurs ont montré une belle image d’Albi ?
On espérait mieux bien sûr, surtout pour ma dernière année, ça fait longtemps qu’on essaye mais on n’y arrive pas. Aujourd’hui, sur le match, ils ont été vaillants mais il y a toujours notre petit problème de la saison, la discipline ou un manque d’opportunisme. Je tiens à féliciter Carcassonne car ils ont été pragmatiques, ils ont su saisir les occasions en 1ère mi-temps avec le vent, nous, en 2e période, on a un peu déjoué ce qui fait qu’ils avaient aussi de l’impact physique. C’est dommage parce qu’en 1ère mi-temps, on fait vraiment une bonne prestation mais on n’est pas payé donc, à l’arrivée, ça fait un score important. Bien sûr, on n’a pas marqué mais ils ont essayé de marquer des essais, ça n’a pas marché mais félicitations quand même à l’équipe, à cette équipe de jeunes car on a renouvelé, on était en reconstruction. On va quand même garder une grosse partie de l’effectif, ils vont prendre un an de maturité et j’espère que l’année prochaine, c’est en avançant que ça ira mieux.
Un mot sur le club de Carcassonne, un club qui ressemble beaucoup à Albi ?
Oui, on est un peu semblables, à tous niveaux d’ailleurs, au niveau ville, ne serait-ce que la couleur. Je trouve qu’ils ont une belle équipe, ils sont costauds devant, ils peuvent aussi aller loin dans l’aventure, ils ont toutes leurs chances car, en plus, je les ai trouvés intelligents dans le jeu et physiques devant donc ils peuvent aller loin.
En 8 ans à la présidence d’Albi, il y a eu des moments un peu » olé olé » mais aussi de bons souvenirs. Quel est le plus beau que vous garderez ?
Les bons souvenirs, c’est lorsqu’on se qualifiait directement pour les demi-finales. Mon plus grand regret reste l’année du Covid où on avait une super équipe et qu’on pouvait aller au bout, on était premier national et on ne l’a pas fait, l’année d’avant, vous savez pourquoi, le match de Rouen où on n’a pas pu monter. A chaque fois, il nous a manqué un petit quelque chose mais ce qui fait plaisir, c’est cette jeunesse qui a beaucoup d’engouement et d’engagement, un manque de maturité sans doute mais ils vont l’avoir et je compte sur eux pour les années à venir.
Vous arrêtez la présidence dans quelques semaines mais vous resterez supporter d’Albi à tout jamais ?
Bien sûr et je continuerai même à être au club mais j’arrête la présidence aujourd’hui, au dernier match de la saison. Aujourd’hui, la direction va être faite par le conseil d’administration temporairement comme on l’a fait il y a quelques années mais je serai toujours là donc on va continuer à avancer.
Au soutien dans les rucks comme on dit au rugby ?
Tout à fait et on va se préparer pour la prochaine saison.
Propos recueillis par Loïc Colombié
Article en partenariat avec
Le #MagSport 