Direction la Bretagne avec Kevin Courties, le manager du Rennes Etudiants Club, en amont d’une finale qui peut être historique pour les Bretons en cas de victoire qui signifierait un second titre en 3 ans (chemin de France de Fédérale 1 en 2022) et un retour en Nationale. Focus sur cette équipe rennaise qui après avoir échoué en 1/2 finale la saison passée, compte bien renouer avec son destin.
Rennes VS Niort une rencontre à suivre en direct Web TV dès 14h40 ce dimanche 4 mai sur Le #MagSport : https://www.youtube.com/live/_D8eI2IPzGg?si=mXMS5lGBFOc2_4jo
On peut dire que l’année dernière, après la demi-finale perdue contre Langon, toi et ton équipe n’aviez qu’une chose en tête à savoir revenir en phases finales et aller en finale pour pouvoir réaccéder à la Nationale. On peut dire que le travail est quasiment fait ?
Oui, c’étaient vraiment l’idée et le projet. On est un club de projets donc on savait que ça n’allait pas être le coup d’une fois, les gars ont assez vite évacué la déception de la demie et se sont vite remis au travail en faisant vraiment tous, joueurs, staff, dirigeants, l’effort d’améliorer ce qui, pour nous, avait pêché la saison passée. Pour le moment, ça nous sourit et on espère continuer à mettre les bons ingrédients pour finaliser le projet.
Quoi qu’il arrive, il vous reste une chance au grattage et une chance au tirage avec le barrage en cas de défaite ?
En effet, je dirai que ça reste une double option mais on n’aborde pas le match de ce week-end de cette manière-là, je ne sais d’ailleurs pas vraiment comment ce genre de match doit s’aborder. On ne se concentre donc pas trop là-dessus et, comme on l’a fait toute la saison, on est vraiment très centré match par match et on espère que ça sera le dernier (sourire).
L’hypothèse de glaner 2 boucliers de champions de France en 3 ans doit aussi vous mettre en verve et en émoi car c’est quelque chose qui n’est pas neutre ?
Ah oui et encore plus pour une ville comme la nôtre et une région comme la Bretagne. C’est une opportunité qui n’existe pas « culturellement » donc oui, c’est stimulant, il y a plein de petits facteurs qui stimulent le match de ce week-end, à commencer évidemment par l’évènement en lui-même. On a aussi la dernière de notre capitaine emblématique, on a l’envie de retourner en Nationale car c’est un joli championnat, on a envie de donner un petit peu de sens à une génération qui est arrivée sur notre première année de Fédérale 1 donc ce sont des gars qui ont beaucoup œuvré pour structurer sportivement le club et vivre ce genre de moments puisqu’ils sont arrivés jeunes. Ça fait partie des facteurs et on également envie d’encourager et de récompenser nos bénévoles et nos dirigeants qui s’investissent dur dans un environnement qui n’est pas toujours facile car on est quand même dans une commune qui n’est pas hyper sport dans la démarche ce qui demande donc beaucoup d’énergie à ces acteurs-là, dirigeants et bénévoles. On a donc envie de leur donner du plaisir.
Est-ce que dans toutes les spores du club, que ce soit les joueurs, le staff, les suiveurs, les dirigeants, on sent une certaine effervescence qui monte à moins de 48h de ce match ?
On est tout à l’opposé de ce qu’on a pu vivre la saison passée, par exemple, sur ce secteur-là. On a aussi grandi par rapport à ce qu’on a vécu il y a trois ans et je ressens un club qui est actif, impatient, qui a envie de faire des choses pour que les gens soient dans les meilleures dispositions, qui a envie de vivre des événements et des émotions, qui a envie de donner du sens aux phases finales. Tu sais aussi bien que moi que lorsqu’on arrive dans cette période-là, tout le monde met l’habit de lumière et cette année, c’est vraiment, vraiment très actif au club.
Du côté de Rennes, on peut dire qu’on a la finale rêvée face Niort. Les deux premiers de poule, les deux meilleures équipes sur la phase régulière, c’est la finale dont tout le monde rêvait ?
On est très honoré de jouer Niort en finale. Déjà, comme tu le dis, ce sont les deux premiers de poule et je crois que c’est la première édition et on est honoré de jouer un club comme Niort. C’est un club qui s’est plus que donner les moyens pour en arriver là et qui a fait une très belle phase qualificative donc on va pouvoir avoir la chance de jouer face à eux sur cette ultime rencontre. C’est top, j’espère qu’avec tous les acteurs, on va rendre une belle copie pour que les spectateurs et les gens qui vont regarder les diffusions puissent voir un beau match de rugby car je pense qu’on a vraiment les moyens de rendre un joli spectacle.
Niort et Rennes sont aussi des clubs qui se ressemblent dans la construction de leurs projets sportifs et même dans leurs projets de club sur la longueur et sans mettre la charrue avant les bœufs ?
Oui, je trouve qu’il y a beaucoup de similitudes entre les deux clubs mais comme je l’ai déjà évoqué, pour autant, je pense qu’on a du retard. Quand on voit les infrastructures à Niort, la structuration générale du club, tout ce qu’ils proposent dans leur panel rugbystique, rugby fauteuil, la section féminine, la qualité de leur formation, c’est un club qui est un peu en avance par rapport à nous mais je pense qu’on partage des valeurs communes de projets, de structuration et de prise en compte de l’ensemble du club. Je pense que, encore plus dans notre coin, il y en a besoin pour installer des entités.
Un mot sur le lieu de la finale, ce stade Tonnelé de Tours ?
On connaît un petit peu le stade parce qu’il n’est pas loin de chez nous, que nos jeunes y vont, que ça reste l’un des déplacements les plus courts de la saison donc en termes de phases finales, c’est quand même agréable. C’est une belle enceinte dans un club qui a eu une belle histoire et qui a su aussi former de bons joueurs, on a une pensé pour Luc Hoarau, ancien joueur ici et qui est passé par là-bas. On espère que Tonnelé nous réussira même si, aujourd’hui, c’est plutôt un territoire niortais par rapport à nous.
Qu’est-ce que tu redoutes le plus de cette équipe de Niort ?
Leur qualité générale. C’est une équipe qui est très bien en place stratégiquement, il y a peu d’erreurs techniques, sur les collisions, on à affaire a des joueurs très engagés qui sont physiquement prêts à pouvoir répéter les tâches et les contacts. Ça a beaucoup d’arguments sur le domaine aérien et c’est une équipe qui travaille bien tous ensemble, par exemple, on ne sent pas une séparation entre avants et ¾, on a affaire à un vrai collectif lié et soudé.
Quel va être le mot d’ordre pour cette finale qui peut être historique pour Rennes ?
Ce que j’ai demandé aux gars, c’est de vivre les choses pleinement, de créer de la pleine attention, d’être bien éveillés sur l’instant présent et de mettre tous les ingrédients qu’il faut sur l’instant présent, de vivre à fond.
Merci et on te souhaite une belle finale
Merci beaucoup.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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