Comme à l’accoutumée, Théo Siboul s est présenté plein de peps en conférence de presse, pour nous faire un tour d’horizon de l’actualité jaune et noire et fixer les objectifs de ce déplacement en pays Bressan lors de l’ultime journée de Nationale. Le coach des 3/4 albigeois qui, aux côtés de son comparse Pierre Roussel, est sur une série de 5 victoires (dont deux bonifiées) en 6 rencontres, a une fois de plus mis en exergue l’intelligence collective de ce groupe tout en ouvrant la voie au rêve d’un épilogue épique et haletant pour cette «bande de copains » qui surprend chaque week-end les amoureux de ballon ovale de la cité épiscopale. Pour celui qui est actuellement fortement courtisé par l’Olympique Marcquois et dont le devenir au club est toujours en suspens, l’aventure au SCA tout comme cette fin de saison s’écrit au présent avec peut-être la possibilité en playoffs de s’inscrire dans l’histoire. Affaire à suivre dans les semaines à venir.

Dernier match des phases régulières mais on va également débriefer un peu Périgueux. Est-ce que ce match face à Bourg-en-Bresse a un réel enjeu ?
Oui, il a un réel enjeu, celui de continuer notre chemin comme on l’a dit, de continuer à développer notre rugby et puis, ça va être un gros match parce-que Bourg-en-Bresse est une très belle équipe qui, cette année, n’est pas à sa place non plus. On va jouer devant un gros public contre une équipe qui joue son dernier match de la saison à domicile, avec probablement des départs et autres, et ils vont vouloir bien finir la saison donc oui, ça va être un très gros match. Nous, il faut que l’on y aille pour continuer à progresser parce-que dans notre chemin, on est toujours dans une volonté de progresser dans notre rugby et on prépare très sérieusement ce match-là car ça va être très costaud à Verchère.

Tu ne peux pas anticiper le fait que vous êtes déjà qualifiés et qu’il y a un petit match sympathique qui se profile le week-end suivant. Au niveau de la gestion de l’effectif et de l’entraînement, est-ce qu’on anticipe cette quinzaine ou bien est-ce que c’est Bourg-en-Bresse et qu’on verra samedi soir à 21h ?
En fait, c’est un peu les deux à savoir que Bourg-en-Bresse est une étape qui fait partie de notre préparation pour, comme je viens de le dire, bien préparer le barrage qui se profile dans 15 jours. Bien entendu que nous sommes en fin de saison et donc, qu’on met moins de volume d’entraînement en général sur la semaine et qu’on gère un peu plus la charge d’entraînement mais maintenant, on essaye de toujours rester fidèles à nos principes et de mettre du volume dans notre jeu donc, à un moment donné, il faut aussi que l’on s’entraîne à ça même si on essaye de réguler sur les jours d’entraînement pour que l’on garde de la fraîcheur. Concernant la gestion de l’effectif, c’est pareil, en fonction des forces en présence ou des fatigues ou encore des petits pépins ou des cartons, on fait attention à tout. En tout cas, quoi qu’il en soit, je vous rassure, on va se présenter à Bourg-en-Bresse de manière très compétitive avec la volonté de faire un grand match.

Si on suit ton propos, il y aura une légère dernière revue d’effectif ?
Il y a forcément des choix qui ont été fait ou qui vont être fait car on n’a pas encore annoncé la compo, on le fera demain matin (jeudi matin, NDLR). On doit s’adapter par rapport aux forces en présence, aux états de fatigue donc on va composer en fonction de tous ces paramètres-là pour mettre l’équipe la plus compétitive du moment sur le terrain.

On peut parler de répétition générale car il faudrait un énorme concours de circonstances pour que vous ayez un barrage à domicile. Normalement, ça sera à l’extérieur et, à priori, pas très, très loin donc, finalement, est-ce que ce n’est pas une bonne générale avant la semaine prochaine ?
Je comprends ta question mais ce qui me dérange un peu avec le mot « répétition », c’est que ça serait un peu manquer de respect à cette équipe de Bourg-en-Bresse. C’est une équipe très complète, capable de tenir le ballon sur de très longues séquences, qui a un pack solide, une bonne mêlée, des ¾ avec de la longueur au pied et qui sont solides donc moi, je reste sur ce qu’on s’est dit à savoir que c’est une étape.

C’était le sens de ma question c’est-à-dire « on y va dans les conditions de ce qui va se passer dans 10 jours »
Quoi qu’il arrive, c’est vrai qu’on est en mission et qui plus est, on s’est gagné le droit d’avoir des phases finales à une journée de la fin. En plus de ça, on va affronter une équipe à l’extérieur car, comme tu viens de le dire, il y a 99% de chances qu’on se déplace donc ça va dans un contexte un peu similaire avec un gros public puisqu’il y a souvent du monde à Verchère aussi. Ça va donc être un très gros match, ça sera une mission supplémentaire dans notre chemin à franchir vers notre future destination.

Si vous allez au bout, il y aura 4 matchs à l’extérieur. Comment est-ce que cela se gère ?
Tu sais, on est parfois un peu superstitieux, il faut mesurer nos propos (rires). Effectivement, il n’y a potentiellement plus que des matchs à l’extérieur donc Bourg-en-Bresse est un match sur lequel on doit vraiment être solides, consistants, dans la continuité de ce que l’on a fait contre Périgueux que ce soit sur la sérénité, l’état d’esprit et la discipline, il n’y a pas eu de carton sur ce match-là, il faut quand même le souligner car ça faisait longtemps donc c’est bien, on progresse (rires). Comment est-ce que ça se prépare ? Ça fait maintenant 6/8 semaines qu’on a démarré une nouvelle saison et on l’avait déjà prévu à ce moment-là donc il y a eu toute une période de travail physique au préalable, on a adapté les charges pour pouvoir se donner le droit de rêver ou, du moins, d’être prêts physiquement avec ce calendrier-là.

C’est tout un groupe qui est investi ?
Comme on le dit depuis plusieurs semaines, c’est un groupe à 55 où on se nourrit les uns des autres avec le même objectif qui est de performer collectivement, tous ensemble. On sait tous que l’intelligence collective est beaucoup plus forte que l’intelligence individuelle donc on collabore ensemble, on échange beaucoup sur le ressenti et le ressenti des joueurs, on est toujours tourné vers le même objectif. On a tous confiance en notre projet d’entraînement, notre projet de cohésion et notre projet de jeu donc on continue notre chemin, on continue à s’entraîner sérieusement et je ne peux qu’abonder dans le sens d’Antoine lorsqu’il vous dit « on a faim ». On est tous compétiteurs, ce n’était pas forcément prévu qu’on se qualifie, on n’était peut-être pas dans les mieux placés mais on y est, on se l’est payé à une journée de la fin donc on continue notre chemin le plus loin possible en ayant toujours la volonté de toujours mieux s’entraîner et de toujours mieux vivre ensemble pour toujours être plus performants.

Cet état d’esprit, cette force qui se dégage du groupe depuis 8 semaines, comment fais-tu pour les canaliser lorsqu’ils s’emballent ou qu’ils s’étiolent et le préserver, le choyer ?
Je suis jeune dans ce rôle-là donc aujourd’hui, en termes de « management », c’est vraiment de la collaboration. Comme je vous le répète depuis beaucoup de semaines, on a de la chance d’avoir des joueurs pros qui sont investis, acteurs du projet et intelligents, avec un staff qui est hyper investi et qui cumule plusieurs casquettes, comme Pierre Roussel par exemple mais je peux aussi parler de Caro, de David qui tout seul est à la prépa, Lilian qui est tout seul à la vidéo ainsi que de tout le pôle médical qui se démène. C’est en collaborant ensemble, en échangeant avant, après et pendant les entraînements, avec Pierre, on prend un peu plus de hauteur au fur et à mesure du chemin pour, à certains moments, être capables de les laisser entre eux lorsqu’ils ont besoin de se parler ou de se réguler et parfois aussi pour nous, de recadrer lorsque c’est le moment de recadrer sur le terrain quand ça parle un peu trop. En même temps, nos valeurs et notre identité sont de mettre du volume et de la folie, d’avoir un super état d’esprit et un groupe de copains donc il faut aussi accepter que le fait de sortir un peu du cadre peut également nous permettre de performer et c’est notre identité. Je n’ai pas la science infuse, ça m’arrive aussi de me tromper, je n’ai pas peur de le dire aux joueurs tout comme on n’a pas peur de le dire non plus avec le staff, l’erreur est humaine mais, par contre, on est tous hyper motivés, hyper concentrés et hyper appliqués dans notre mission. On fait parfois des erreurs mais on régule ensemble en échangeant et pour le mieux du groupe.

Contre Périgueux, Pierre Roussel nous avait dit que l’objectif était « pas de carton ». Objectif rempli mais il y a quand même eu pas mal de pénalités ?
Je sais qu’on était bien à la mi-temps avec pas plus de 3 ou 4 pénalités, il y en a eu un peu plus en 2emais on a été mieux sur les pénalités. Je crois qu’on n’est pas à plus de 10 ou alors 10/11 mais pas plus, 8 seraient mieux mais Rome ne s’est pas construit en un jour. Déjà, ils ont respecté ce que Pierre avait dit, il vaut donc mieux que ce soit Pierre qui ait dit ça car quand j’avais dit qu’il fallait jouer à 15 sur le match à Massy, ça n’avait pas trop été ça (rires). Step by step, déjà, pas de carton, ça s’est fait et c’est bien car ça faisait longtemps qu’on n’avait pas pris de carton et vraiment rester sur pas plus de 10 / 11 fautes. Comme nous l’ont dit Kevin Bralley, Bérénice Bralley et Simon Adgié qui interviennent, c’est vraiment ne rien attendre de l’arbitre donc avoir vraiment la bonne attitude, montrer de bonnes attitudes pour qu’à un moment donné, nos bonnes attitudes qui s’additionnent font qu’à la fin, il y ait des décisions qui puissent nous revenir positives.

Est-ce que vous tablez sur des retours dès ce week-end ou est-ce encore anticiper par rapport à certains blessés que vous aviez ?
Tu penses à qui par exemple ?

A Jean-Baptiste de Clercq ou Baptiste Couchinave par exemple
Baptiste est en reprise progressive.

Donc plutôt semaine pro et JB, 2025/2026 ?
Pour JB, on attend encore de voir, il est en rééducation.

Et Téo Dospital ?
Pareil, rééducation mais on va récupérer Guilhem Calmon qui revient de son carton. La force de notre groupe, c’est qu’on a travaillé à 55 et qu’on a déjà fait jouer plus de 35 joueurs donc, comme je vous l’ai déjà dit, on a confiance dans le groupe. Même si on a eu des blessés, on a prouvé sur les 6 derniers matchs, on a eu un vrai apprentissage à Marcq-en-Barœul avec cette première mi-temps où il y a eu plein de facteurs mais sinon, sur les 6 matchs que l’on a faits, il y a 5 victoires, 2 bonus offensifs et on est en position favorable pour en avoir un 3e contre Périgueux qu’on perd dans les dernières minutes, ce sont les 2 seuls de l’année qu’on a eus. Il y a plein de facteurs qui nous disent que la force du groupe, la force collective avec le super état d’esprit nous fait performer. Ça, on en est convaincu au quotidien à l’entraînement et c’est pour ça qu’on essaye de mettre le maximum d’émulation tout en essayant quand même de créer aussi des automatismes sur la gestion du groupe parce qu’on arrive en fin de saison et qu’on sait que ça va être important. Comme vous le savez, notre sport est accidentogène et à un moment donné, si on crée trop d’écarts et qu’on ferme trop le groupe, si un mec ne s’entraîne plus ou à part du groupe, ça va être compliqué quand il reviendra.

Le mot d’ordre ?
Je dirai application et rigueur.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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