Sébastien Dimitri qui sera le seul technicien subsistant du staff actuel lors du prochain exercice, a répondu aux questions de la presse à quelques heures de défier le mythique RC Narbonnais, dans son antre du parc des sports et de l amitié. Celui qui formera un duo avec le futur manager Jonathan Elgoyhen la saison prochaine, reste malgré tout ancré dans le présent et dans l’objectif fixé par Christophe Hamacek en début de saison : le maintien en Nationale. Alors que face à des Narbonnais en quête d’une qualification directe en 1/2 finale, les Langonnais se confronteront à une des meilleures équipes de la division, le coach des 3/4 et ses hommes comptent bien jouer crânement leur chance pour s’éviter le barrage de relégation et accrocher le droit de perdurer en Nationale à l’issu des phases régulières. En clair une dernière journée de championnat avec des enjeux de chaques côtés, et qui revêt être l’ultime chance des aquitains de s’éviter un match couperet le 11 mai prochain.

Contre Carcassonne, vous aviez fait une partie remarquable, même si on connaît, le score et contre Chambéry, on s’attendait à ce qu’il y ait un départ canon de l’équipe mais ô surprise, en 1ère mi-temps, vous étiez absents, notamment sur les ballons au sol. Vous vous êtes repris après la pause pour, effectivement, jouer votre rugby donc comment expliquer ce trou d’air ?
Trou d’air, je ne sais pas mais, en effet, on a été pris dans le jeu au sol ce qui ne nous a pas permis de conserver le ballon et, du coup, on a passé toute la première mi-temps à défendre et on finit à 0-21 à la pause. On a effectivement été dominé dans ce secteur-là, ce n’est pas la première fois de la saison, c’est vrai qu’on est un petit peu déficient sur ce domaine-là bien qu’on le travaille et on continue à le travailler pour avoir des rucks propres ce week-end et notamment dans la conservation parce qu’on s’est fait gratter pas mal de ballons. Ils ont été beaucoup plus efficaces que nous, notamment le premier plaqueur qui se relevait assez rapidement et qui venait gratter, on n’a pas été assez précis sur les zones de rucks pour que l’on puisse conserver le ballon. Mine de rien, il ne faut pas oublier que Chambéry est premier et qu’ils ne sont pas là par hasard et lorsque tu dis qu’on est aux abonnés absents, je ne suis pas totalement d’accord avec toi car il faut savoir qu’on a très, très peu de possessions sur la 1ère mi-temps, je pense qu’on garde le ballon entre 5 et 10 minutes sur 40. On a énormément défendu, il y a très peu de plaquages loupés mais effectivement, on n’a pas su réinverser la tendance et corriger les zones de rucks en 1ère mi-temps, on l’a fait en 2e période et ça a été beaucoup mieux.

Lors de Chambéry, Lucas Hernandez s’est blessé à l’échauffement et Nathan Gagnac est aussi sorti pendant le match. Est-ce qu’on les reverra ce week-end ?
Ces deux joueurs ne seront pas aptes pour jouer ce week-end et on espère qu’ils le seront s’il y a barrage. Ils font tout pour revenir à temps donc on verra mais oui, ils ont été blessés et ne seront pas aptes ce week-end.

Tu dis » s’il y a barrage » mais je pense qu’on s’y dirige inéluctablement ?
Il y a effectivement beaucoup plus de chances qu’on soit en barrage que l’inverse mais il reste un match à jouer, le match de Narbonne. Oui, il faut que tout soit aligné, il faut que l’on gagne à Narbonne qui joueront leur 2e place donc ce sera compliqué, il faut que Marcq-en-Barœul perde sans bonus contre Chambéry donc en effet, il y a beaucoup de si mais bon … On va essayer de faire un bon match de rugby, s’il y a victoire, tant mieux, et s’il y a plus, ce sera merveilleux. Il faut dire » si » car aujourd’hui, on n’est pas officiellement en barrage donc les joueurs qui joueront samedi vont tout faire pour gagner ce match.

De source autorisée, j’ai entendu il y a peu de temps que l’enjeu maintenant était bien le match en barrage contre le finaliste de Nationale 2 et que Narbonne serait le match qui permettrait de récompenser les garçons qui ont peu joué ?
Il y a deux choses. Oui, il y a des joueurs qui vont être récompensés pour leur attitude mais pas que, il y a aussi des joueurs qui ont besoin de temps de jeu pour postuler pour le barrage et d’autres qui, éventuellement, doivent aussi faire une bonne performance pour, justement, le match de barrage qui sera une finale pour nous. C’est un vrai match de phases finales donc tous les joueurs vont vouloir jouer et c’est une occasion supplémentaire pour les joueurs qui seront sur le terrain de montrer qu’ils peuvent jouer ce match important pour le club.

Pour en revenir sur cette équipe de Narbonne, vous les aviez affrontés ici à l’allée dans des conditions à la limite du praticable. Même si vous les voyez à la vidéo, quelle image avez-vous de cette équipe par rapport au match aller car ce sera forcément différent ?
Oui, c’est un contexte complètement différent, eux sont clairement sur une préparation de phases finales, nous aussi mais le terrain sera tout autre. Même s’ils viennent de perdre deux fois à domicile, leur dynamique est différente de la nôtre et on les voit comme un prétendant à la montée donc très complets, avec des joueurs dans toutes les lignes qui sont vraiment très bons, à nous donc de nous mettre au niveau et d’essayer de rivaliser, chose dont je ne doute pas. Comme on l’a dit, c’est le dernier match de phases régulières et si on prend l’exemple de Nathan et de Simon, jouer ensemble sera une partie de plaisir, notamment lorsqu’on est frères donc on espère justement que sur ce dernier match, il y aura encore un état d’esprit irréprochable comme on a eu toute la saison et on va s’appuyer là-dessus. On ne va pas se mentir, Narbonne est une très bonne équipe qui joue la montée et qui joue notamment sa 2e place contre nous, ils veulent recevoir leur demi et leur finale donc on s’attend à un match rugueux et difficile mais comme tous les matchs de rugby.

C’est peut-être encore un peu tôt pour en parler mais s’il y a barrage dans 3 semaines, on sait que la liste des potentiels adversaires se resserrent mais est-ce que vous auriez des préférences ? Il pourrait y avoir des retrouvailles avec Rennes, Niort ou Orléans avec Romain Cabannes que vous connaissez très bien ?
Je n’étais pas là l’an dernier donc des préférences, non. Ce qui est sûr, c’est que l’équipe contre laquelle on va jouer aura perdu en finale donc ça sera une très bonne équipe mais aujourd’hui, on ne peut pas dire qu’il y ait une préférence pour jouer contre Rennes, Orléans, Vienne ou Niort. Non, non, il n’y a pas de préférence particulière, on sait que ça sera un match à l’extérieur et qu’ils vont recevoir donc on sera forcément attendus. Ce qui est une certitude, c’est que ce sera forcément un beau match de rugby.

Comme en début de saison, le maintien de n’importe quelle manière, que ce soit samedi contre Narbonne ou plus tard contre le finaliste de Nationale 2, ça reste l’objectif N°1 pour vous ? En plus, ça serait une belle sortie pour ce groupe-là ?
Exactement, la finalité, c’est le maintien, peu importe qu’il passe par le barrage ou par la phase régulière. Il est certain que le match de barrage sera un match à pression, à l’extérieur, mais ça sera aussi un beau match de rugby, on aime les phases finales et nous, comme on le dit, ce sera une finale. Ce sera donc une expérience extraordinaire pour les joueurs et il faut qu’elle se termine par une victoire, ça, c’est une certitude.

On peut garder espoir ?
Bien sûr et heureusement d’ailleurs !

Vous aviez créé la surprise à Périgueux, est-ce que ça peut faire partie des points sur lesquels s’appuyer pour ce dernier déplacement à Narbonne et créer à nouveau la surprise car, malgré tout, vous étiez aussi allés à Périgueux avec une équipe remaniée ?
De toute façon, il faut y croire, ça reste un match de rugby. Je le répète, c’est un contexte différent, le dernier match des phases régulières, avec des objectifs différents pour chacun mais oui, bien sûr qu’il faut croire à l’exploit même s’il ne faut pas se mentir non plus et se mettre dans la tête que ça va être très dur, que ça va cogner et qu’il va falloir faire face pendant 80 minutes. Pour reprendre ce qui a été dit, je pense que l’exemple le plus parfait est Suresnes, demi-finaliste l’an dernier et qui aujourd’hui s’est battu pour le maintien à l’avant-dernière journée donc ça montre que c’était vraiment un championnat très dense avec des équipes qui étaient d’un niveau pratiquement équivalent même s’il y a un noyau de 6 ou 7 équipes qui s’est vite dégagé. Ça montre vraiment la densité de ce championnat.

Propos recueillis par par Sylvain Feltrin en collaboration avec le Stade Langonnais

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