Le 3eme ligne du SCA (6eme) à l’aube d’une rencontre capitale face à Périgueux (3eme) faisant quasi office de 1/8 de finale, a répondu aux questions de la presse ce mercredi et a évoqué ce choc de l’avant dernière journée de Nationale qui va mettre ce vendredi, des 19h30, le Stadium Municipal en ébullition.
Cette victoire à Massy a dû mettre beaucoup de baume au cœur dans le groupe car il y a le scénario, le point comptable et on a senti une équipe avec un état d’esprit conquérant ?
Je t’avoue que celui-là, je ne l’ai pas regardé car j’avais regardé Marcq-en-Barœul et on n’avait pas gagné donc je me suis dit » je dois porter l’œil ou quelque chose comme ça donc Massy, je ne le regarde pas « . Quand j’ai vu qu’on avait eu la victoire et que j’ai regardé les images plus tard, je me suis dit qu’on avait largement notre place bien plus haut et que si on met les ingrédients en place, on peut faire tout ce qu’on veut dans ce championnat.
Il y a deux semaines, on avait parlé d’un 16e de finale pour le match contre Massy. Là, contre Périgueux, on peut vraiment parler d’un 8e car même si vous avez fait un petit écart avec Massy, vous n’avez pas l’espace de perdre des points en route ?
C’est ça et on l’a vraiment préparé comme un match de phases finales. On sait que ça ne va pas être les meilleurs dans le rugby et dans tout ça mais par contre, on sera présent dans l’intensité. Ils ont des joueurs qui sont très présents en défense comme en attaque et je pense que le groupe commence à bien comprendre que là, on est en phases finales et qu’on n’a pas le droit à l’erreur. Comme tu l’as dit, on n’a pas creusé une marge assez longue pour se dire » on a un peu de marge, on va se poser » donc on est vraiment serré, on s’applique vraiment dans tout ce que l’on fait. Malgré tout ce qui s’est passé, je trouve que le fait que Pierre ait repris le groupe, je ne peux pas trop de parler de Théo car il est surtout avec les 3/4 mais il est là sur le collectif, couplé au fait qu’il y ait pas mal » d’anciens » qui ont aussi eu Pierre, ça resserre vraiment les lignes car il sait de quoi il parle. Il ne parle pas beaucoup mais quand il parle, il est dans le vrai et du coup, je trouve que ça a vachement libéré certaines personnes et que ça a vraiment resserré le groupe. Comme il l’a dit pour Massy, il y a des équipes qui prennent un carton, qui baissent la tête et qui en prennent 10 ou 15 derrière et tu en as d’autres qui se resserrent et qui vont gagner à 14 à l’extérieur. Rien que d’avoir déjà fait ça, je trouve que tu sens que le groupe est vraiment soudé.
Est-ce que vous pensez plutôt d’abord à verrouiller 5e/6e ou est-ce qu’on ambitionne 3e/4e ?
Si tu réponds avec l’orgueil, tu prends le 2e, si tu réponds en y réfléchissant un peu, on prend le 1er (rires). Moi, je vais prendre l’orgueil, je laisse à Pierre l’autre et comme ça, on va faire quelque chose de pas mal (rires). On est des compétiteurs et malgré le fait que l’on dise » on va déjà voir celui-là « , on a envie de le croquer et de le gagner mais en fait, comme tous ceux qui vont arriver, Périgueux vendredi, Massy avant, Carcassonne, Narbonne, tout ce que tu as après. On a toujours envie de croquer le championnat et de gagner tous les week-ends, c’est normal, mais il est sûr que si tu réfléchis un peu, on va se dire » non, on va jouer celui-là et vraiment essayer de le confirmer et on verra après pour le reste « .
On sait que la discipline reste un point noir. J’imagine que vous en parlez entre vous ?
Oui et en plus, je suis bien placé pour en parler car en ce moment, ça doit être le soleil ou le printemps mais on est un peu tendu sur les 8. On a l’arbitre qui vient pour vraiment nous sensibiliser sur des fautes un peu » bêtes » qu’on pourrait faire en fin de match ou quand on commence à avoir de la haute intensité. On l’a encore travaillé cette semaine, sur des gestes qui ne sont pas forcément dans la règle ou des choses comme ça donc on travaille là-dessus pour justement éviter de prendre ces cartons en fin de match où l’intensité est élevée et où on pourrait perdre un peu le contrôle, ce qui m’est arrivé il n’y a pas si longtemps. On essaye vraiment de faire un focus là-dessus car, en plus de ça, quand tu prends un carton, c’est un peu » nuire au groupe » parce qu’on sait ce qu’on se dit sur le terrain ou dans les vestiaires et de prendre un carton et de laisser l’équipe à 14, c’est presque un manque de respect pour le groupe. On travaille donc vraiment là-dessus et on essaye de tout mettre en œuvre pour avoir les idées claires jusqu’à la fin du match.
J’ai retrouvé une interview que tu avais faite à Carcassonne après le 1er match de la saison que vous aviez perdu dans les dernières minutes avec le bonus défensif et où, en résumé, tu disais » on a un super groupe cette année mais il y a un problème de discipline « . Comment est-ce que vous avez évolué par rapport à ça et qu’est-ce que tu dirais aujourd’hui ?
Je pense que tout le monde veut donner de sa personne et veut vraiment bien faire pour le groupe, tout donner pour le groupe mais le problème, c’est qu’à tout donner, parfois, on ne réfléchit pas dans le bon sens et moi le premier. On se met donc à faire des fautes un peu idiotes et, comme je le disais tout à l’heure, c’est ce qu’on essaye de travailler à l’entraînement comme, par exemple, de ne pas mettre des plaquages à l’épaule quand on est vraiment dans le rouge et à vraiment faire les choses correctement. Je pense que d’avoir un très bon groupe engendre aussi ça car, du coup, tout le monde veut vraiment bien faire et se donner à 200% et on sait que quand on se donne à 200% sur un match, il y a aussi du déchet ainsi que des fautes. C’est justement ça qu’on veut essayer de ne plus faire et donc essayer de travailler le fait de se donner à 200% pour l’équipe sans pour autant tomber dans le surplus de jeu et le surplus d’envie.
Quel est le mot d’ordre pour ce » 8e de finale » ?
Que ce soit du plaisir, mettre en place notre jeu et surtout, jouer libérés.
Propos recueillis par Loïc Colombié
Article en partenariat avec
Le #MagSport 