À l’aube d’un quasi 8eme de finale lors de la réception de Périgueux pour le compte de l’avant dernière journée de Nationale, Pierre Roussel s’est présenté en conférence de presse pour évoquer ce choc pour la qualification en playoffs. Celui qui cumule depuis la mise à l’écart de Mathieu Bonello en février dernier, les postes de directeur général adjoint et de coach des avants de l’équipe première jaune et noires, a aussi rappelé le caractère transitoires de ses fonctions sportives et sa non volonté de poursuivre au delà du mois de juin sur les bords pour se consacrer pleinement à ses prérogatives administratives. L’ex capitaine du Sporting Club Albigeois a aussi éclairé son propos de l’état d esprit qui habite le staff et les joueurs à l’aube de voir les actuels sixièmes affronter ce vendredi à 19h30 de redoutables périgourdins (3eme) dans une rencontre qui devrait attirer tout les regards de l’antichambre de la Pro D2.
Tu as un poste pour l’instant assez particulier puisque tu es directeur général adjoint et en même temps intervenant / coach des avants du SCA et tu dois donc avoir de grosses journées. Comment fais-tu pour un peu partitionner les deux ?
Premièrement, je le fais parce qu’il y a toujours Jean-Jacques Veyrac au club, sans ça, je ne pourrais pas faire les deux postes. Jean-Jacques assure le quotidien du club et moi, je viens de temps en temps au bureau quand je ne suis pas ici. Ça peut se réaliser parce qu’il est toujours là car si on n’était pas ensemble, ça ne serait pas réalisable donc ça fait des journées bien rythmées mais ça se fait.
C’est un intérim auquel il n’y aura pas de suite, tu réintégreras ensuite les bureaux ?
Oui, évidemment. Pour moi, je ne serai pas entraîneur dans le futur, c’était clair, c’était juste pour dépanner le club et je le fais avec plaisir.
Est-ce que ça fait quand même du bien de retrouver le terrain ? Ça facilite peut-être aussi la transition ?
Retrouver le terrain se fait naturellement parce-que je connais les mecs ainsi que le plan de jeu, je connais la touche, un peu moins la mêlée mais j’essaye de faire au mieux. Ça s’est fait tout naturellement, je connais les mecs donc c’est plutôt simple, les joueurs m’aident aussi, on est sur de l’échange, on communique pas mal entre nous donc on va dire que c’est assez simple.
5 matchs, 4 victoires, belle dynamique quand même, surtout cette victoire à Massy qui fait beaucoup de bien ?
Surtout celle-ci, oui. On a reçu pas mal de fois ce qui nous a bien aidé aussi et comme tu l’as dit, sans cette victoire à Massy, on ne serait pas de ce côté-ci actuellement et on savait très bien que, que ce soit Marcq ou Massy, il fallait absolument en cibler un pour se retrouver du bon côté. La chose est faite et maintenant, on attend Périgueux vendredi soir.
A Massy, on a vu qu’on avait largement dominé la fin de match et ce, même à 14 contre 15. Est-ce que tu attribues ça à l’apport du banc ou bien, comme nous l’avait dit Théo, à la modification des entraînements que vous faisiez un peu plus courts mais beaucoup plus dynamiques ?
Quand on prend un carton rouge, soit on baisse la tête soit on se resserre donc on a pris la 2e option. Je pense que les joueurs se sont resserrés, on prend un essai assez rapidement après avoir pris le rouge mais ensuite, on arrive à reprendre le score et à la fin, on a tout verrouillé, les joueurs ont défendu et ils ont eu beaucoup de courage sur les dernières minutes devant la ligne. Je ne sais pas si on peut l’attribuer à l’entraînement mais c’est vrai que sur ce dernier, on essaye de mettre du volume de jeu, de plus en plus de volume de jeu et j’ai envie de dire que n’est pas quelque chose qui se fait en quelques mois. Ça prend du temps donc ça sera aussi au nouveau staff de mettre leur main sur ça car je pense que dans le rugby moderne, il faut mettre du volume de jeu si on veut réussir. C’est donc quelque chose qui prend du temps mais on tend vers ça à l’heure actuelle.
Le coaching a aussi été déterminant ?
Oui (sourire). Il n’y a rien de prémédité, c’est nouveau pour moi comme pour Théo même si lui a entraîné par le passé dans les équipes de jeunes, c’est le feeling, on le fait au feeling selon l’état de forme des joueurs, selon comment on le ressent. On échange aussi avec eux sur comment ils se sentent mais le coaching se fait naturellement au moment voulu.
Le groupe est en confiance actuellement ?
Je pense que oui, il est en confiance. Il faut quand même que le groupe soit toujours un peu sous pression, il ne faut pas relâcher mais je pense qu’ils savent aussi se prendre en main quand il le faut même si je pense qu’il y a toujours besoin de piqûres de rappel et de contrôler mais ils le savent très bien. En général, ils se prennent bien en main et le groupe est en confiance actuellement.
Comment avez-vous préparé le match de vendredi soir ?
On l’a préparé depuis la semaine dernière vu qu’on ne jouait pas, on a donc commencé à bien bosser Périgueux. On est sur la continuité de mettre du volume de jeu ainsi que de mettre notre jeu en place donc on l’a préparé comme un match habituel même si, en soi, il n’est pas forcément habituel.
Est-ce que vous pensez plutôt d’abord à verrouiller 5e/6e ou est-ce qu’on ambitionne 3e/4e ?
Il reste 2 matchs et on sait que si on passe déjà du bon côté avec celui-là, on y verra un peu plus clair.
Un barrage à la maison, ce n’est pas neutre ?
Non, ce n’est pas neutre dans tous les sens, c’est clair. C’est aussi quelque chose d’important pour le club mais comme je l’ai dit, avant de se projeter sur tout ça, il y a Périgueux à jouer vendredi soir et, comme on l’a vu la semaine dernière ainsi que quand ils sont allés battre Narbonne chez eux, c’est solide. C’est une équipe qui maîtrise bien ce qu’ils font, ils le maîtrisent à la perfection donc à nous de répondre sur ce qu’ils font. Je pense que nous sommes des équipes un peu différentes mais ce qu’ils font, ils le font très, très bien.
En parlant de maîtrise, j’imagine qu’il y aura un focus discipline sur ce match en particulier ?
Oui, il y aura un focus discipline. On fait trop de fautes, c’est un fait et c’est ce qui nous coûte probablement le match à Marcq-en-Barœul et si on n’est pas assez disciplinés dans le futur, ça nous jouera des tours, surtout sur des matchs couperets comme il en arrive. Il n’y aura pas de roue de secours, ce sont des matchs où, si on perd, c’est tout simplement fini donc, sur ce genre de match à enjeu, il faut être hyper discipliné. On a un arbitre qui vient tous les mardis à l’entraînement, sur l’entraînement à haute intensité, pour responsabiliser les joueurs sur ça donc on espère que ça va payer avec le temps.
A quel type de match est-ce que vous vous attendez vendredi soir, avec une grosse intensité ?
Oui car Périgueux est une équipe qui a quand même un très, très gros pack devant et qui est forte sur les fondamentaux, ils ont aussi des X factors qui leur permettent d’être souvent dans l’avancée. Ils se basent sur ça, c’est une équipe qui est très dominante et qui a un jeu assez physique donc on sait à quoi s’attendre. Je ne vais pas non plus tout déballer mais on sait sur quoi ils sont forts et on a aussi essayé d’analyser sur quoi on peut jouer vendredi soir.
On a vu Massy faire douter Périgueux pendant un quart d’heure avec un 12-0 en 12 minutes la semaine dernière et vous, vous aviez construit votre bonus offensif face à Bourgoin dans les 20 premières minutes en mettant 21 à 0. Est-ce qu’il y a quelque chose à chercher là-dessus ou à travailler concernant le début de rencontre ?
On sait que les entames sont primordiales, ça nous permet de voir si on est dedans ou pas mais un match dure 80 minutes donc si on n’est pas dedans en début de match, on pourra se reprendre. On a forcément envie de bien commencer le match, surtout chez nous à Albi où je pense qu’il y aura du monde au stade vendredi soir donc on a aussi envie de faire plaisir au public.
Le point négatif actuel, c’est un peu l’infirmerie qui est la seule ombre au tableau ?
Oui mais on est obligé de faire avec. Ce n’est pas forcément évident à gérer, on essaye d’aménager les entraînements au maximum mais c’est vrai que c’est un peu difficile car on a des joueurs importants du groupe qui sont blessés.
Qu’en est-il de Simeon Soenen qui est sorti sur civière à Massy ?
Tout ira bien.
Est-ce qu’on peut justement faire un petit point infirmerie pour voir qui il va vous manquer vendredi soir ?
Je vous avoue qu’heureusement que j’ai Caro qui gère ça, elle a de bonnes compétences là-dessus. J’ai les blessures de longue date, Sean Robinson, Paul Clergue, Téo Dospital, plus récemment, JB De Clercq, Baptiste Couchinave, Dimitri Chauvet. Il y a donc quelques joueurs importants qui sont blessés pour le coup.
Est-ce que ce sont des garçons qui devraient rentrer pour la fin de saison et d’éventuelles phases finales ?
Je l’espère, ça, je l’espère mais ce sont plutôt les médecins qui gèrent cet aspect et on les laisse faire, on ne fout pas trop le nez dedans. On les laisse travailler, ils nous donnent les délais, si ça va plus vite, tant mieux mais ce sont eux qui le gèrent.
Est-ce que le fait d’avoir ouvert le stade au public sur le match de Tarbes et celui de Périgueux te donne des idées sur ton poste la saison prochaine ?
Oui car le but est forcément de faire venir le maximum de monde au stade car c’est beaucoup plus vivant pour tout le monde et l’idée de Jean-Jacques de faire remplir contre Tarbes était une bonne idée. Sur Périgueux, on essaye également d’ouvrir au maximum sur l’opération avec la ville qui est la ville la plus sportive donc on va inviter toutes les associations de la vie sportive. On va donc essayer de faire des événements comme ça pour inviter des personnes qui ne viennent pas forcément au stade pour qu’ils aient tout simplement envie de revenir. On va donc s’attendre à ça dans le futur pour essayer de proposer du spectacle, je pense qu’on a l’équipe et on essaye d’avoir le jeu qui va avec pour faire plaisir aux spectateurs, c’est aussi important. On essaye de décloisonner et de déverrouiller tout ça pour que ça s’ouvre au maximum.
Quel est le mot d’ordre pour ce » 8e de finale » ?
Pas de carton (rires) !
Propos recueillis par Loïc Colombié
Article en partenariat avec
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