Le coach de la mêlée du CSBJ a donné une longue interview en zone mixte, quelques minutes après la victoire des ciels et grenats face à Rouen, synonyme dnun grand pas vers le maintien. Celui qui quittera le club pour de nouvelles aventures dans la région montpelliéraine, a livré son analyse sur ce succès (30-23) qui a permis de clôturer la saison devant le public de Rajon, avant de jouer une finale pour le maintien en pays tarbais. En clair à deux journées du terme (Bourgoin n’a plus qu’un match à disputer) de la Nationale, la course au maintien est toujours aussi haletante mais les isérois tiennent la bonne corde pour effectuer une sixième saison consécutive dans l’antichambre de la Pro D2.

Comment est-ce que tu analyses ce match ? Il y a eu plusieurs phases de domination, d’abord de Bourgoin puis de Rouen mais vous avez finalement arraché la victoire ?
Effectivement, on a fait une grosse 1ère mi-temps mais ensuite, Rouen s’est un peu nourri de nos erreurs, on tombe deux ballons et on prend deux essais consécutifs. On était forcément très frustré à la mi-temps mais le discours était de ne pas sombrer, on avait rallumé la lumière de ce stade, c’était important de bien finir pour certains joueurs. On est encore en vie, on continue, il reste encore un match à Tarbes qui va aussi être décisif pour nous.
D’après toi, est-ce que ce maintien est validé ou est-ce qu’il en manque encore un petit peu ?
Mathématiquement, il en manque un petit peu mais au vu du contenu de ce soir, on a quand même vraiment validé pas mal de choses.

Est-ce que ce trou d’air à cheval entre les deux mi-temps ressemble à cette entame ratée à Albi, est-ce qu’on peut y voir un petit peu des points communs ?
Exactement. On a un groupe qui est encore un peu fragilisé et on a ce trou d’air de temps en temps, on essaye de travailler sur des scénarios à l’entraînement et ça commence à marcher à la sortie mais ça ne va pas arriver du jour au lendemain.

Quel était le scénario car ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu Bourgoin capable de se tenir à un scénario ou, en tous cas, à ce qui avait été imaginé ? Qu’est-ce que vous aviez un peu fixé comme cap en début de semaine ?
On avait fixé des scénarios où il fallait aller chercher un bonus défensif ou peut-être le maul de la gagne, tous ces scénarios ont été vus dans la semaine, une mêlée de la gagne peut-être, et ça s’est réalisé. Les joueurs ont fait une grande partie, bravo à eux, bravo à Rouen car eux-aussi ont fait une grosse, grosse partie, c’était un match de très haute intensité donc c’était bien pour nous et pour les deux équipes.

On a aussi eu l’impression qu’il y avait peut-être eu plus de discipline du côté berjallien par rapport à d’autres matchs ?
Oui, c’est une évidence, on sait que la discipline va être déterminante sur les matchs de haut niveau donc, à un moment donné, si on est indiscipliné, on donne des fautes gratuites à l’adversaire pour exister.

Il y a aussi eu beaucoup de ping-pong rugby pendant ce match, il ne fallait pas trop porter le ballon ?
Ça allait tellement vite par moments que pour faire un peu récupérer nos avants, on avait forcément ce besoin de taper au pied et d’aller chercher une utilisation sur un champ profond. Rouen l’a aussi fait à l’identique car il y a eu des séquences de jeu avec, je crois, un gros gros temps de jeu effectif. On va donc continuer à bien bosser sur ça et bien finir sur ce match de Tarbes.

Vous avez remis la lumière dans le stade mais vous avez aussi ramené les supporters et ça, ça a aussi dû peut-être compter ?
Oui, ça compte. C’est un stade assez mythique, c’est un beau stade et il faut qu’il vive, les gens sont très passionnés, parfois excessifs, mais c’est la vie de ce club et de cette ville qui veut ça.

J’imagine qu’il y avait forcément du stress dans la semaine car vous étiez dos au mur. Est-ce qu’il y a eu un moment où tu as senti que ça pouvait inhiber les joueurs pour ce soir ?
Non, même si cette semaine ne s’est pas présentée correctement, on a eu un peu de fatigue sur le retour du match d’Albi et forcément, quand on prend 30 points, c’est mentalement un petit peu plus dur. On a essayé de bosser un petit peu sur nous, de se consacrer un petit peu plus sur nous et d’être plus objectifs avec nous-mêmes. Après, il y avait une certaine émotion qui était un petit peu plus particulière donc obligatoirement, cette ambiance-là a galvanisé un peu nos joueurs.

Quelle est la suite pour toi ? Comment est-ce que tu envisages la saison prochaine et auras-tu une place dans ce staff de Stéphane Glas ?
Non, j’ai décidé d’arrêter et je rentre chez moi, à Montpellier avec ma femme et mes enfants. J’attends un autre projet.

Dans un autre club ?
Voilà.

Propos recueillis par Fred Charvet

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