A deux jours d’un match capital pour les Mégissiers, un match pour le maintien face au Saint-Jean de Luz Olympique, une belle équipe qui s’annonce dimanche du côté de Pélissou, nous avons donner la parole à Maxime Escur, le capitaine du Sporting Club Graulhetois pour nous parler de cette 21eme journée qui pourrait sceller le destin des Tarnais.

On peut dire que depuis le début de saison, la courbe de Graulhet se redresse mais il manque encore quelques pas à faire pour aller arracher un maintien et qualifier Graulhet pour une 4e année consécutive en Nationale 2 ?
C’est clair, c’est un très, très gros match qui arrive ce week-end avec Saint-Jean de Luz qui vient chercher sa qualif et nous, le maintien. On passe à côté de quelques matchs, ça fait deux matchs que l’on passe à côté alors qu’on aurait pu s’assurer le maintien avant donc on joue un peu avec le feu et ce week-end va être décisif.
Comme on le disait en introduction, il y a quand même une courbe ascendante et même un fond de jeu qui s’est développé depuis quelques mois et l’arrivée du nouveau duo de coachs ?
Carrément, c’est quand même une équipe différente qui joue sur le terrain. Au niveau du jeu et du fond de jeu, ça n’a strictement rien à voir et, même entre les joueurs, ça passe beaucoup mieux, c’est vraiment le jour et la nuit.

De tous ces matchs qui ont été serrés, je pense à Salles, à la défaite à domicile face à Auch entre autres et j’en passe, quel est celui qui te laisse le plus de regrets ?
Les deux (rires). Les deux parce qu’on fait une super entame à Salles, le match nous passe à côté pour rien et pour Auch, je ne sais pas, on fait une erreur de défense d’entrée donc on était peut-être pris par l’émotion du match pour le maintien et tout ça, on prend un essai quasiment sur le coup d’envoi donc ça nous fait mal de suite et après, tu cours derrière le score. On a enchaîné pas mal de matchs parce qu’on avait quand même 2 matchs de retard donc beaucoup de blessés et avec un effectif un peu réduit, ça a été un peu compliqué d’enchaîner tout ça.

Il y a un match où vous ne pouvez en vouloir qu’à vous-mêmes, celui à Fleurance où vous menez largement à la mi-temps mais que vous vous effondrez ensuite ?
Exactement. Pourquoi ça à Fleurance ? Je ne sais pas, est-ce qu’on s’est vu arriver avant le coup de sifflet final ? Quand on rentre à la mi-temps, je crois qu’il y a peut-être 20 points d’avance pour nous, c’est un match qui doit être plié et re-re-plié mais je ne sais pas, on est retombé dans nos travers avec de l’indiscipline, des cartons et ça, ça coûte trop cher.

On va parler de l’adversaire de ce week-end, Saint-Jean de Luz, une équipe très joueuse et qui est en confiance ?
Oui, une équipe très joueuse, comme toujours. En plus, c’est une équipe qui n’avait pas de gros gabarits avant mais là, ils ont vraiment un gros pack qui, en plus de ça, se déplace. Ils avaient donc un point faible qui était quand même devant et là, je pense qu’ils ont rectifié le tir en prenant des joueurs avec de bons gabarits donc c’est une équipe qui tient vraiment la route et qui a largement sa place à ce niveau-là.

On va revenir sur le match aller, une rencontre qui a quand même été fondatrice pour Graulhet car vous étiez en auto-gestion en attendant l’arrivée de Vincent Clément et Fred Manca. Vous étiez dos au mur, tout le monde avait les yeux braqués sur vous et vous êtes allés vous le chercher en copains, en groupe et en solidarité ?
C’est ça (sourire). On est parti là-bas sans entraîneur, sans rien, avec Yannick Jauzion qui nous avait entraîné la semaine, on était vraiment parti en » roue libre » là-bas, je crois même que ce sont les présidents qui avaient fait la composition. On savait quand même qu’on avait tapé fort sur la table comme quoi on ne voulait plus des entraîneurs, même si les présidents avaient quand même anticipé de leur côté donc, au final, quand on a dit qu’on n’en voulait plus, ils le savaient déjà. C’était donc quand même à nous de prouver de quoi on était capable aussi et on avait gagné là-bas, ça s’était très, très bien passé et je pense que c’est également ce qui nous a relancés plus ensuite les nouveaux entraîneurs qui sont arrivés.

Un match avec une belle anecdote à savoir Romain Bourgine sur le banc de touche ce qui fait de lui l’entraîneur avec la plus belle réussite du Sporting Club Graulhetois, un match, une victoire soit 100% de victoire ?
Absolument mais je pense que c’est aussi le meilleur sur les cartons, il doit également être à 100% sur les cartons donc je crois qu’il a un beau palmarès cette année.

On va aussi parler du contexte et de l’état d’esprit qu’il doit y avoir pour ce maintien. Là, c’est un match commando » à la vie, à la mort » et j’imagine que depuis quelques jours, il doit y avoir une certaine adrénaline et une certaine excitation avant de jouer ce match ?
Carrément, c’est clair ! Je crois qu’on avait fait une interview lorsqu’on avait perdu contre Fleurance à la maison où je t’avais dit que désormais, c’était commando jusqu’à la fin de saison et c’est toujours le cas. C’est même encore plus que d’habitude car, suivant bien sûr le résultat de Fleurance contre Arcachon, ça va vraiment être le match pour le maintien. On a récupéré quelques mecs, il va aussi nous en manquer mais on va avoir une équipe compétitive et on fera tout pour gagner ce match.

Il y a des points arbitres qui vont tomber ainsi que des sanctions qui sont en cours d’instructions ou d’appels, entre autres pour Arcachon. J’imagine cependant que pour vous, vous ne voulez pas aller chercher le maintien dans les prétoires ou les bureaux de la FFR mais sur le terrain ?
Oui, on veut aller le chercher sur le terrain. Je crois que c’est arrivé deux fois à Graulhet d’être maintenu sur tapis vert et nous, on ne veut pas de ça, on veut se maintenir sur le terrain sportivement et on ne regarde pas les points en plus ou en moins des autres ou quoi que ce soit. Nous, on reste fixé sur le terrain.

Une question sur le public qui va faire son œuvre car vous avez besoin de lui donc peut-être un petit appel au peuple rouge et noir de Pélissou pour qu’il vienne massé et massif pour vous soutenir ?
C’est clair, surtout pour le dernier match à la maison. En plus, ce sera le dernier match d’Olivier Régnier, ça fait 19 ans qu’il est au club donc j’espère que les supporters vont vraiment répondre présents, encore plus que d’habitude, pour vraiment nous pousser et qu’on puisse faire une belle fête, une belle dernière fête.

Question plus personnelle : est-ce que le capitaine Escur va rempiler pour une année supplémentaire ?
Le capitaine Escur ne le sait toujours pas (rires). J’ai déjà eu des discussions avec les entraîneurs et s’ils restent, c’est possible, je ne dis pas que c’est sûr mais c’est possible. S’ils s’en vont, je pense que ça sera un peu plus compliqué car si je reste pour la 3e année à Graulhet, ça fera déjà 4 entraîneurs que je vois passer et je n’ai pas non plus envie de repartir encore de zéro. Si ça se fait, j’aimerai rester sur la continuité de ce qui est en train de se faire en ce moment.

Quel est le mot d’ordre pour dimanche ?
Victoire, tout simplement. Franchement, il n’y a pas d’autre mot, c’est se faire plaisir sur le terrain comme on le fait depuis quelques mois, je pense que tout le monde l’a vu et ça fait plaisir à tout le monde que l’on produise notre jeu malgré le temps qu’il va faire. Il va tomber de la pluie mais ce n’est pas ça qui empêchera le jeu.

Merci, on te souhaite un bon match et une belle fin de saison avec les rouge et noir de Graulhet Merci beaucoup.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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