En amont du choc de cette 21e journée de Nationale entre Albi et Chambéry, focus sur le dijonnais, Enzo Marzocca, qui connaît bien le Stadium Municipal d’Albi puisqu’il y a évolué pendant 3 ans, y passant même un cap rugbystique, avant de faire depuis cet été le bonheur du SO Chambéry actuel leader du championnat.

On ne va pas se le cacher, ce match a quand même une valeur émotionnelle et sentimentale particulière. En effet, tu as évolué pendant 3 saisons du côté du Sporting Club Albigeois et ce vendredi, tu arrives avec ta nouvelle équipe du SO Chambéry au Stadium Municipal avec, j’imagine, beaucoup, beaucoup d’envie ?
Oui, énormément d’envie. J’ai passé 3 ans ici, 3 belles années où, déjà, j’ai grandi en partant de Dijon et en venant à Albi donc je dois quand même beaucoup de choses à ce club d’Albi donc je suis vraiment content de retrouver cette ville, même si c’est sous un autre maillot.

Et puis, il y a plein de copains en face, vous allez certes ferrailler pendant tout le match mais il y a plein de copains en face, entre autres Simon Hartmann, ton collègue et quasi frère de Dijon mais pas que. Il y a aussi d’autres joueurs avec qui tu avais lié beaucoup d’amitiés ?
Bien sûr, je me suis lié d’amitié avec beaucoup, beaucoup de joueurs. En 3 ans, on a connu des hauts et des bas donc ça nous a vraiment resserré et j’ai vraiment créé des liens avec certains joueurs, d’autres joueurs sont arrivés ensuite dans leur effectif. Ca va faire bizarre de rejouer contre Simon Hartmann, on a démarré ensemble à Dijon, il m’a rejoint l’année dernière à Albi et maintenant, on va être concurrents. On a également été colocs tous les deux la saison passée donc ça va être un vrai gros défi de jouer l’un contre l’autre.

C’est la première fois que toi et Simon Hartmann jouez l’un contre l’autre ?
Oui, c’est la première fois. On n’avait jamais pu se rencontrer mais par contre, on se connaît bien et aux entraînements, on a plusieurs fois » la chance » de se défier un peu et ça a toujours été sympa. Là, maintenant, on va chacun être sous une tunique et que le meilleur gagne.

On va parler de ta saison à Chambéry, est-ce que tu en es pleinement satisfait ?
Tout à fait, je suis très content. Déjà, j’avais l’envie de voir un nouveau projet, un nouvel encadrement et de nouveaux joueurs donc je suis très content d’avoir pu intégrer ce club de Chambéry. C’est un club qui est vraiment sur une pente ascendante, j’ai pu rejoindre ce projet-là avec beaucoup de détermination et les résultats nous sourient depuis le début de saison donc j’en suis très, très content. On est dans le haut du tableau et j’espère que ça va continuer.

Du côté de Chambéry, vous êtes la meilleure équipe à domicile ainsi que celle qui prend le plus de bonus offensifs, par contre, vous avez un peu plus de mal à rééditer les exploits que vous faîtes dans votre Chambéry Savoie Stadium à l’extérieur ?
C’est vrai qu’on a nos valeurs sûres à domicile mais on a vraiment plus de mal à voyager à l’extérieur. Je pense aussi que l’on est très attendu à chaque fois par toutes les équipes qui se disent qu’elles accueillent le leader et quand tu reçois le premier, tu en mets toujours un peu plus, tu mets 20 ou 30% de plus. Souvent, ces matchs-là à l’extérieur se gagnent sur des détails et nous, sur cette partie de saison, on n’a pas réussi à gagner beaucoup de fois. Ces voyages à l’extérieur sont toujours compliqués, idem pour y gagner des matchs.

Surtout que pour vous, du côté de la Savoie, il ne vous reste que 5 matchs à jouer alors que pour Narbonne, Carcassonne, Albi ou d’autres clubs, il leur en reste 6. C’est quelque chose qui n’est pas négligeable dans l’équation ?
Les calendriers ont été faits comme ça. Il y a eu une période avant Décembre où on avait reçu 3 fois de suite et là, on va devoir se déplacer sur les 3 dernières rencontres donc ce ne sera pas facile jusqu’à la fin de saison. On va se battre à chaque match, essayer de rapporter le plus de points et on verra à la fin où on en est.

Ce week-end, vous allez à Albi et le week-end d’après, il y a un match qui sera important face à Rouen et qui sera vraiment le choc pour les deux premières places ?
Ah oui, tout à fait ! On a déjà Albi vendredi qui est vraiment un prétendant à la qualification et qui joue le haut de tableau depuis plusieurs années puis Rouen la semaine prochaine qui va aussi être un gros, gros défi.

Tu nous portes un regard sur la saison du Sporting Club Albigeois ?
J’ai été là-bas 3 ans donc bien sûr que je regarde tous les résultats que je suis attentivement ainsi que leurs performances. Je vois une équipe qui est vraiment solidaire, avec leur mutinerie récemment, ça les a encore plus resserrés donc on sent vraiment une équipe avec beaucoup de cœur, qui bosse ensemble. Je pense que là, c’est le moment le plus dur pour les prendre vu leur situation donc on s’attend vraiment à un match très, très engagé et ça va être très compliqué.

Est-ce qu’on peut dire que le Sporting Club Albigeois de la saison 2024-2025 est plus joueur que celui des années précédentes ?
J’ai envie de dire que le Sporting est plus joueur d’année en année. Personnellement, lorsque je suis arrivé il y a 3 ans, pour ma première année, c’était un peu plus compliqué de jouer et plus les années sont passées, plus le projet de jeu offensif a évolué. On le voit encore plus cette année où ça a encore évolué par rapport à la saison précédente et c’est toujours aussi plaisant de voir ce genre de jeu qu’Albi prône. Je pense que les joueurs doivent aussi être contents de jouer ce genre de jeu.

Avec le contexte qu’il y a actuellement et le renouveau qu’il y a, on sent les joueurs libérés et avec plein de peps. Est-ce que de voir cette équipe complètement galvanisée est quelque chose qui vous inquiète ?
Il est certain que cela fait toujours plus peur de voir une équipe hyper bien mobilisée plutôt qu’une équipe qui s’éparpille. D’affronter une équipe qui a un collectif très fort, c’est souvent difficile à manœuvrer donc on va essayer de trouver des solutions mais ça va être vraiment dur.

Un petit mot aux supporters albigeois qui t’ont accueilli pendant 3 ans ? J’imagine que tu vas avoir plaisir à les recroiser dans les travées du Stadium ?
Bien sûr ! Ça va être beaucoup d’émotions de retrouver ce Stadium que j’ai côtoyé et également un plaisir de revoir certaines têtes autour du stade, je pense notamment à tous les bénévoles qui m’ont beaucoup soutenu et accompagné pendant les 3 années où j’ai évolué à Albi. Je les en remercie encore et j’espère pouvoir les voir ce vendredi.

Un mot aussi pour le Stade Dijonnais, ton club de cœur et ton club formateur qui vit des moments très compliqués, qui a baissé pavillon avec l’équipe première et qui voit l’association être aussi dans des moments difficiles ? J’imagine que pour le dijonnais que tu es, car tu resteras dijonnais à vie, cette situation doit te fendre le cœur ?
Il est certain que ça m’a fait mal au cœur de voir mon club de cœur s’effondrer comme ça financièrement. Ça me fait mal à la tête mais j’ai confiance dans les nouvelles personnes qui vont reprendre le club et j’espère qu’ils vont pouvoir bien repartir sur des bases solides et reconstruire un bon projet.

Une chose est sûre, dans un coin de Dijon, on regardera Albi / Chambéry au Strab Bar ?
Ah oui ! J’ai la chance d’avoir mes parents qui vont pouvoir diffuser le match donc oui, il va y avoir du monde, beaucoup de Dijonnais qui nous suivent Simon et moi et on est très content de pouvoir jouer tous les deux demain.

On te souhaite un bon retour à Albi et une belle fin de saison avec les éléphants chambériens
Merci.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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