Le capitaine du Sporting Club Albigeois, Antoine Soave était à l’unisson de ses coéquipiers et du stadium municipal, le sourire aux lèvres après la victoire bonifiée face à Tarbes (42-25). Après une quinzaine marquée par le putsch des joueurs envers leur manager Mathieu Bonello, le terrain a repris ses droits lors de cette 19eme journée de Nationale ou devant plus 6500 personnes ravis les jeunes et noirs ont lancé cette fin de saison en sortant une prestation aboutit qui a remis « l’église au centre du village ». En clair les joueurs qui étaient attendus par l’ensemble du club et des supporters après une séquence où ils ont montré leur capacité à renverser la table, ont prouvé sur le terrain qu’ils savaient prendre leur responsabilité. Dorénavant 5ème du championnat le SCA qui fait relâche le week-end prochain, s’est donné un peu de marge dans la course au playoffs.

On peut dire que ce soir, vous étiez attendus au tournant tant par le contexte de ce match après une semaine tumultueuse que par le fait qu’il y ait beaucoup, beaucoup de monde au Stadium. Vous avez répondu présents avec brio ?
Effectivement, tu as tout résumé. Très sincèrement, ça fait deux semaines que ce n’est émotionnellement pas facile pour nous et on s’est énormément resserré, notre groupe de 43, je dis bien 43 et non pas 23 ou 26 joueurs qui étaient sur le terrain et ce match-là était essentiellement pour nous et uniquement pour nous. Après tout ce qu’il s’est passé, le Stadium rempli nous a donné énormément d’énergie et de force et j’espère que ça va continuer comme ça pour la suite.

On a l’impression que vous n’aviez pas besoin de discours d’avant-match, que vous vous étiez motivés vous-mêmes et que vous êtes sortis avec le couteau entre les dents ?
On avait tous en tête tout ce qu’il se passait, on avait besoin de mettre tout ça sur le terrain, de se relâcher et c’est ce qu’on a fait. On a également construit le match car ce n’était pas très facile au début mais on a essayé de construire le match dans la durée et on a réussi, ça nous a souri ce soir.

Au milieu de tout ça, au milieu de cette ferveur et de cette rage, il y a un bonus offensif, le premier de la saison, qui va vous faire beaucoup de bien au classement ?
C’est sûr (sourire). L’essentiel pour nous était de montrer qu’on était uni pour gagner ce match et le bonus est super pour nous et pour le classement.

Vous écrivez une autre histoire dans votre saison. Elle commence très fort mais le plus dur maintenant va être de rester en haut et de rester à ce niveau de compétition ?
Comme tu le dis, c’est maintenant une nouvelle histoire et une nouvelle saison de 6 matchs qui démarre pour nous. Le plus important désormais, c’est qu’on prenne du plaisir et qu’on joue à fond, tout ce qu’on peut.

J’imagine que tu as un message pour le public, pour les appeler à venir aussi nombreux contre Chambéry car là, il va y avoir du lourd, de l’épais, » l’ogre du championnat » dirons-nous ?
C’est certain. Ce qu’il s’est passé ce soir nous a donné énormément de force, moi, je n’avais jamais vu ça ici et quand je regardais autour de moi, je voyais des gens lever les bras, sortir les drapeaux, crier, nous soutenir. Ça nous a donné énormément de force et j’invite vraiment tout le monde, tout le peuple albigeois, à venir nous supporter à chaque match et notamment contre Chambéry qui, comme tu le dis, est l’ogre de Nationale.

On sait que la sortie du tunnel, c’est quelque chose, c’est un mythe ici. Lorsque vous en êtes sortis avec les fumigènes, l’école de rugby et les anciens du Top 14 qui vous attendaient, qu’est-ce que vous vous êtes dit dans les têtes ?
C’est énorme. On est soutenu par tout le monde, on sent une énorme ferveur et ça fait du bien de ressentir ça, de sentir que les joueurs sont appréciés, que l’on vient les soutenir ainsi que notre équipe après tout ce qu’il s’est passé.

Ce lien entre les anciens de Top 14 et de Pro D2 et la génération actuelle vous fait aussi du bien ? C’est quelque chose qui est fort et qui va peut-être pouvoir vous donner des leviers et des ressources ?
Peut-être, tu as raison. Pour l’instant, je ne peux pas trop dire mais ça a fait énormément de bien de les avoir vus, là, on va aller à la Bodega avec eux pour parler du match, de tout et n’importe quoi, boire un verre et c’est super.

En clair, ce soir, le SCA refait famille ?
Oui, peut-être, c’est ça (sourire).

Propos recueillis par Loïc Colombié

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