Déception et amertume étaient les deux sentiments qui prévalaient quelques secondes après la défaite (28-31) dans un match où les jaunes et noirs furent tout d’abord à la peine avant de quasiment récupérer le cours de leur destin durant le second acte . Arthur Castant a donc transposé ce sentiment à notre micro, car avec ce premier revers à domicile avant la trêve, les albigeois voient le quinté de tête prendre ses distances. Malgré tout Albi finit à mi championnat en position de qualifiable (6eme) et garde une marge sur ses poursuivants.

Tu es sorti du banc comme tes coéquipiers pour renverser la situation et vous n’étiez pas loin de faire une belle remontada car vous avez tout mis dans cette 2e période, les tripes ainsi que tout le cœur que vous avez ?
De toute façon, on n’avait pas le choix. On s’était prévenu avant le match, on s’était dit que la victoire passerait par 23 mecs et c’est hyper frustrant ce soir car, au final, on s’est envoyé et on n’est pas loin. C’est dur à encaisser.

En étant menés de 21 points à la mi-temps, vous auriez pu totalement vous désagréger mais vous êtes restés unis pour faire un quasi-exploit. Ce n’est passé à pas grand-chose, à un détail sur la dernière action ?
Comme tu le dis, on est resté uni et ça, c’est la force de ce groupe, quand le rugby vacille un peu, il reste toujours cet esprit qu’il y a entre nous. On est des copains et on se battra jusqu’au bout les uns pour les autres, c’est ce qu’on a essayé de faire ce soir, ça ne nous a pas souri, ça nous sourira peut-être plus tard.

On arrive à la pause et on va faire un petit bilan car c’est la trêve des confiseurs mais il est plutôt bon. Vous êtes dans le Top 6, vous avez renouvelé 50% de l’effectif et même si c’est dernière note avec cette première défaite à domicile de la saison vient un peu ternir, le bilan de fond est quand même bon ?
Je t’avoue qu’à chaud comme ça, en sortant du match, c’est compliqué de penser bilan ou quoi que ce soit. Ce que je vois, c’est qu’on est hyper déçu mais qu’on a montré de belles valeurs et ça, ça représente notre équipe et il faut qu’on le conserve.

Vous avez peut-être pris date avec le public car parfois, dans des défaites, le public peut aussi vibrer et ce soir, il a vibré jusqu’à la dernière seconde. Vous les avez un peu éteints à la mi-temps mais bougrement enthousiasmés en seconde période car on a senti le Stadium qui montait en pression comme ça faisait longtemps qu’il n’était pas monté ?
On le sait, ce public est exigeant mais il sera toujours là pour nous. Moi, ça fait plusieurs années que je suis là, je l’ai toujours connu comme ça, dans les moments importants, ils sont là et ils se lèvent, ils poussent avec nous. Ce soir, en 2e mi-temps, ils ont joué leur rôle, ils nous ont poussé, ils nous ont donné des ailes, ils nous ont permis d’aller chercher des ressources qu’on ne pensait pas avoir et pour ça, on les remercie. On aura le temps de leur rendre tout ça.

Maintenant, on régénère les corps et les têtes pendant un petit mois et on repart plein fer pour la suite des événements car vous avez un menu assez XXL pour la reprise ?
Oui, il y a énormément de boulot qui nous attend. Je pense qu’il y a un moment pour couper, il y aura un moment pour revenir et il y aura un moment pour se remettre au boulot, on sait tout le travail qu’il nous reste, sur le terrain et en-dehors donc on va le faire, tout simplement.

Un petit mot sur cette équipe de Carcassonne car pour faire un grand match, il faut deux équipes et là, vous avez transmis des émotions à toutes les personnes qui ont regardé le match car c’était une rencontre haletante avec des rebondissements et des retournements de situation ?
C’est une très grande équipe, on le sait, elle fait partie des grandes équipes de cette division. On savait que ce serait un match qui allait se jouer sur des détails, un match qui allait vraiment être très intense donc félicitations à cette équipe pour leur victoire.

Merci et on te souhaite de te retrouver très rapidement avec le sourire, la banane, la victoire et un Stadium en feu
Merci beaucoup et bonnes fêtes à tout le monde.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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