#Rugby – Nationale / Julien Le Devedec (Périgueux) : «C’est un tournant chez le premier, chez une équipe bien en place qui n’a perdu qu’un seul match depuis le début de la saison!»

On part du côté de la Dordogne avec Julien Le Devedec, le coach des avants du CA Périgueux, actuel 3eme du championnat qui va défier le leader rouennais cet après midi lors de la 13eme journée de Nationale.

Comme on le disait avec Didier Casadeï, le CAP est dans un tournant de sa saison. Premier tournant bien abordé face à Albi avec une victoire et second tournant ce week-end face à Rouen ?

C’est un tournant chez le premier, chez une équipe bien en place qui n’a perdu qu’un seul match depuis le début de la saison. C’est donc un tournant très, très compliqué à négocier.

On parle du match face à Albi où les Albigeois vous ont donné pas mal de fil à retordre ?

On s’y attendait, on avait vu les matchs et c’était comme ça depuis le début de la saison, une équipe très agressive qui a une ligne défensive très forte et avec une conquête qui est très bonne. On a su se sortir de ça, ça a été un match très serré jusqu’au bout, les deux équipes ont été très valeureuses. Ça a été un match qui s’est joué aux détails et pour une fois, la pièce a tourné de notre côté, ce qui n’avait pas toujours été le cas lors de nos derniers déplacements.

Que retenir de ce match face à Albi ? Que vous restez invincibles au Dantou et que même dans l’adversité, vous arrivez à plier mais à ne pas céder ?

Exactement. C’est clairement l’état d’esprit et c’est ce qu’on a dit aux joueurs, la chose à retenir, c’est l’état d’esprit car Albi a réussi à trouver la faille deux ou trois fois, ils nous ont percé. J’ai souvenir qu’ils nous percent à un moment donné, en plus, c’est dans un moment de récup et on a l’image donc on a revu la vidéo où nos 3/4 font l’effort pour rattraper et on voit tous les avants qui courent vite pour refaire la ligne pour ne pas se mettre hors-jeu. Ça, quand on est coach, on est fier de voir les joueurs faire ça car c’est qu’ils n’ont pas envie de lâcher mentalement.

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On va évoquer cette équipe de Rouen qui est véritablement l’ogre de la Nationale ?

Oui, premier, une seule défaite. On a regardé, c’est 40 points contre Bourgoin, c’est une victoire à Massy, une équipe aussi très, très dure à aborder, une belle victoire contre Langon, il n’y a que Chambéry qui a réussi un peu à tenir mais malgré tout, c’est une victoire à 7 points d’écart. Donc oui, c’est une belle équipe mais on s’y attendait, ça descendait de Pro D2, des joueurs expérimentés, des joueurs qui ont l’habitude de jouer des matchs de haut niveau et on sait qu’on va avoir une équipe difficile à manœuvrer mais c’est aussi le genre de challenge qui peut plaire à tout le monde.

Tu nous parlais de Pro D2 et on a l’impression que cette équipe a gardé les habitudes à savoir que chaque temps fort doit être capitalisé de points ?

Voilà mais ce qu’on a remarqué, c’est qu’ils sont toujours prêts à jouer les ballons, toujours prêts, toujours vigilants tout en ayant une bonne défense et en gardant une conquête de très bon niveau. Rouen est une équipe qui est joueuse, capable de jouer les ballons, qui se replace très vite pour jouer et qui, en plus, a une bonne défense et une bonne conquête, une équipe de haut de tableau, de très haut de tableau. C’est l’équipe la plus haute sur le tableau (rires).

La dernière étape avant Noël sera à Tarbes et j’imagine que dans la tête de Périgueux, c’est d’essayer entre Rouen et Tarbes d’aller grappiller des points à l’extérieur car vous avez eu des regrets sur les matchs à l’extérieur ?

Pour l’instant, on est vraiment focus sur Rouen, on verra Tarbes après, c’est un peu bateau et je sais que les journalistes n’aiment pas trop qu’on dise ça mais c’est clairement la vérité. On sait les valeurs de Tarbes qui nous a battus deux fois la saison dernière mais pour l’instant, on n’est pas là-dessus, on est vraiment sur Rouen. On sait qu’on a un très, très gros défi qui nous attend contre Rouen et on essaye de le préparer au mieux pour pouvoir rivaliser avec cette équipe.

Ce week-end, on sera à mi-saison, vous êtes 4es et on peut dire que le bilan est quand même vraiment fort bon ?

Oui mais ça ne reste que la mi-saison (rires). Être dans les 6 à la mi-saison, ça ne nous intéresse pas, ce qui nous intéresse, c’est clairement d’être dans les 6 à la fin de la saison. A la mi-saison, c’est bien, ça veut dire qu’on est sur la bonne voie mais ça n’engage à rien et ce n’est pas pour ça qu’on aura la chance de faire les phases finales à la fin de la saison.