#Rugby – Nationale / Richard Savey (Bourg) : «On est un peu en position de chasseur, on se rend compte qu’on a la capacité de raccrocher le wagon!»

Richard Savey, le manager de l’USBPA, nous a accordé un entretien en amont du déplacement des bressans dans le Tarn, ce vendredi lors de la 13eme et dernière journée de la phase aller de Nationale. Les gars du pays de l’Ain qui ont démarré le championnat doucement sont en train de monter en puissance et de se rapprocher du Top 6 (5 points) avant de venir défier Albi … le sixième. Celui qui a pris les destinées sportives de Bourg il y a tout juste un an, nous a livré sa méthodologie pour remettre les champions de France 2021 de Nationale sur les bons rails, tout en nous formalisant la feuille de route pour cette saison 2024-2025.

Crédit photo USBPA

Cela fait quasiment bientôt plus d’un an que tu es à la tête de l’équipe première de Bourg-en-Bresse qui évolue en Nationale et on peut dire que, depuis un an, vous êtes un peu passés par tous les états ? 

Oui, c’est un peu ça. On a connu des fortunes diverses mais on a gardé notre cap et je crois que cette année, après un début de saison plus compliqué au niveau des résultats, on arrive quand même à avoir une sérénité tant au niveau du club que de l’équipe. Aujourd’hui, on a comme objectif d’aller le plus haut possible en restant conscient de nos difficultés mais, en tous cas, on travaille dans ce sens. 

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Pour faire un parallèle avec le Vendée Globe qui se déroule actuellement, après des moments de tempête et des coups de tabac, vous êtes maintenant dans des eaux un peu plus calmes ? 

On a retrouvé un peu d’apaisement, du fait déjà bien sûr des résultats. Je crois que le club avait aussi besoin d’avoir une constance dans les hommes qui l’entourent et ceux qui sont au quotidien, je pense que ça a pris du temps et que la saison dernière a été très marquante pour tous les acteurs du club, que ce soient les joueurs, les dirigeants ou les partenaires. Il y a beaucoup d’attentes autour du club et dans le club mais je crois qu’il y avait besoin de reconstruire pas mal de secteurs et on va dire qu’on est sur la bonne voie. 

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Il a fallu que toi aussi, personnellement, tu installes une patte ainsi que ta méthodologie car tu es arrivé en cours de saison et que ça ne se fait pas tout seul ? 

Oui, je suis arrivé en cours de saison et quand j’ai repris l’année dernière, il n’y avait plus de manager ni d’entraîneur des avants ni d’entraîneur des 3/4 donc ça a été une année bien engagée qui a demandé beaucoup d’énergie. Par contre, ce qui est sûr aujourd’hui, c’est qu’on a un staff qui travaille et je crois que c’est déjà le plus important, on essaye d’avoir une continuité par rapport à ce qui a été fait, car il ne faut pas oublier ce qui a été fait, mais bien sûr qu’il était important cette année que nous, nous amenions notre patte de manière générale et moi le premier, que j’ai vraiment une posture de manager. J’ai été au club pendant de longues années puis j’ai eu une longue coupure pendant plus de 10 ans, même si je suis toujours bien sûr resté attaché au club et je suis revenu il y a 4 ans sur le centre de formation ce qui n’était pas prévu du tout. Aujourd’hui, après un an d’exercice sur le poste de manager au niveau des pros, je me sens à ma place et j’ai envie que l’on continue à développer ce club car on a de l’attractivité au niveau du public ainsi qu’une région qui est plutôt rugby aussi donc on essaye d’amener au club l’attente qu’il y a à l’extérieur. 

 

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C’est la 2e année de mandat de Dominique Louis à la tête de l’USBPA. Quelle est la feuille de route qu’il vous a donné ? 

La feuille de route de Dominique est simple. Il part d’un constat assez simple, il veut que l’équipe progresse, on avait terminé l’année dernière sur une bonne dynamique donc je pense que, comme nous, il avait des ambitions pour cette année. Le début de saison va un peu à l’envers au niveau des résultats, ça a pris un peu plus de temps mais sa feuille de route est qu’il faut faire mieux chaque fois, c’est aussi simple que ça. On s’attache donc de semaine en semaine à progresser, à travailler pour continuer de performer. 

 

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Pour corroborer tes propos, ton capitaine nous disait que vous aviez eu une montée en puissance que l’on peut qualifier de diesel mais on a noté autre chose à savoir que vous ne vous êtes pas donné d’objectifs. Vous n’avez parlé ni de Top 6, ni de points, ni de place, vous vous laissez en fait le temps d’arriver à maturité ? 

On ne s’est pas fixé d’objectif mais il y a en a un quand même, celui de finir mieux que l’année dernière au classement. Ça, c’était quand même quelque chose sur lequel on s’était quand même un petit peu objectivé avec les joueurs et le staff à l’intersaison mais c’est vrai qu’on n’a pas parlé de Pro D2 ni de qualif car je crois qu’on était plutôt sur comment on aborde les choses et comment on essaye de progresser. C’était plutôt le comment avant les résultats. 

 

Vous revenez à 5 points du Top 6, vous êtes un peu en position de chasseur ? 

Oui, c’est un peu ça. On est un peu en position de chasseur donc on se rend compte qu’on a la capacité de raccrocher ce wagon mais on sait aussi qu’en deux matchs, on peut aussi vite rebasculer de l’autre côté du classement donc on reste prudent. On continue de travailler comme on l’a fait en essayant de trouver des solutions et moi, je reste persuadé que le travail paye toujours donc on est beaucoup dans cette valeur de travail au quotidien avec les joueurs. 

 

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Parlons de ces deux matchs, Albi, 6e, puis Rouen, le leader, ce sont deux juges de paix ?

On va avoir deux déplacements chez deux gros. On connaît notamment les caractéristiques d’Albi sur son jeu d’avants donc on sait qu’on a un gros challenge par rapport à ça, en plus, on n’est pas forcément dominant sur la touche depuis le début de saison donc on a vraiment une grosse carte à jouer là-dessus. On va ensuite aller chez le leader qui a pris son rythme de croisière depuis maintenant 5 / 6 semaines, je pense et qui arrive vraiment à dominer cette division. On va aller rivaliser avec cette équipe qu’on avait su tenir sur le premier match de la saison, on perd à la dernière minute à domicile mais on sait qu’on n’était pas prêt sur la partie rugby alors qu’eux l’étaient sûrement un peu plus que nous. Ils ont dû évoluer et nous, nous avons évolué donc je pense que ça va être intéressant de se confronter à ce leader, rôle que Rouen assume complètement, après 4 mois de championnat. 

 

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Comment est-ce que tu assimiles le début de saison de tes adversaires de vendredi soir, le Sporting Club Albigeois ? 

Pour moi, Albi reste depuis pas mal d’années sur des bases fortes notamment au niveau de la conquête. Aujourd’hui, ils ne sont peut-être pas aux attentes qu’ils s’étaient fixés mais ils sont quand même dans le peloton de 6, on va avoir un gros, gros défi face à cette équipe et, de mémoire, je crois que l’USB n’est jamais sorti vainqueur d’un match à Albi donc toutes les séries sont bonnes à casser.

 

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Quel est le bilan que tu tires de ce début de saison ? 

Pour moi, le bilan est plutôt favorable car on sent qu’on a une équipe qui avance aussi et c’était important. On a effectivement démarré un peu en mode diesel, je ne veux pas dire qu’on a atteint un rythme de croisière aujourd’hui mais on a un peu plus de certitudes donc le bilan est plutôt positif, il le sera encore plus si on arrive encore à gagner des points avant la trêve. On a aussi une phase retour où on sait qu’on va beaucoup plus recevoir que se déplacer donc on estime qu’on aura une 2e phase qui sera peut-être un peu plus abordable par rapport à ce contexte-là. Maintenant, tous les matchs sont compliqués, on se rend compte que chaque équipe peut aller gagner n’importe où d’un week-end à l’autre et que Marcq-en-Barœul et Langon, les deux promus, jouent leurs cartes à fond et posent problème à quasiment tout le monde. C’est donc un championnat qui devient très compliqué et très dur. 

 

On va finir sur une question d’actualité car on a vu que depuis quelques semaines, il y avait une grosse valse des entraîneurs que ce soit à Bourgoin, Marcq-en-Barœul ou Carcassonne entre autres. Qu’est-ce que tu en penses ? Cela montre un peu la précarité du poste que tu occupes et on voit que le poste d’entraîneur est quand même très dur ? 

C’est un poste où on est forcément exposé, on connaît bien le problème car on a vécu la même chose l’année dernière en interne au club. Je persiste à dire qu’il faut prendre le temps de bien construire les choses et que c’est souvent une histoire d’hommes, j’imagine qu’il y a différentes problématiques sur les différents cas qu’il y a eu récemment mais il faut que les directions des clubs prennent aussi en compte qu’il est souvent important que les hommes aient le temps nécessaire pour construire, et je pense qu’ils sont souvent impatients. Je ne vais pas revenir sur les différents cas mais je crois qu’ils sont justement tous différents, que ce soit Bourgoin, Marcq-en-Barœul ou Carcassonne, ce sont des choix qui appartiennent au club mais c’est vrai que, du coup, ça pose question sur le poste en lui-même. On le voit à tous les niveaux et aujourd’hui, ça redescend même sur des Nationale 2 et Fédérale 1, on sent que du jour au lendemain, les têtes peuvent être coupées donc il faut essayer de prendre du recul par rapport à ça et faire son travail de la meilleure manière possible, tout simplement. En tous cas, c’est ce que j’essaye de faire au quotidien. 

 

Mathieu Bonello, le manager du Sporting Club Albigeois, a dit en conférence de presse  » le rugby est en train de copier les mœurs du foot « . Est-ce que tu vas dans son sens ? 

Il a quelque part raison. Je pense qu’on a déjà des dérives sur la formation qui s’affichent de plus en plus donc il faut rester vigilant, moi, je persiste à dire que le rugbyman doit avoir une tête bien faite et pour ça, ça veut dire qu’il faut qu’il y ait un double projet le plus longtemps possible. Un joueur qui a la tête bien faite sera aussi toujours meilleur sur le terrain et quand le rugby s’arrête, il faut qu’on ait des joueurs qui puissent être en situation sociétale et professionnelle dans les meilleures dispositions. Jusqu’à maintenant, le rugby avait beaucoup de garanties par rapport à ça, il y en a toujours mais peut-être un peu moins donc il faut justement faire attention à ce que le rugby garde vraiment toutes ces valeurs qu’il a pu véhiculer jusqu’à maintenant pour d’abord construire les hommes avant de penser aux joueurs. 

 

Merci, on te souhaite une belle fin d’année 2024 ainsi qu’une belle année 2025

Merci à vous.

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Propos recueillis par Loïc Colombié

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