Le talonneur du CSBJ est revenu sur la large défaite des berjalliens à domicile (21-32) devant leur public de Rajon lors de la 12 eme journée de Nationale. Maxime Castant qui ne s’est pas défaussé sur les événements qui se sont produits dans la semaine précédente (éviction des coachs), a constaté que dorénavant, Bourgoin (12 ème), devait se concentrer sur l’opération maintien et le derby à Chambéry dans 2 semaines.
Belle entame de match du CSBJ, on a cru que vous alliez prendre ce match par le bon bout mais ça s’est un petit peu étiolé au fil des minutes. Comment expliquer ce changement ?
Je ne sais pas trop, on va essayer de regarder ce qu’il s’est passé plus en détail. C’est vrai qu’on fait une bonne entame ainsi qu’une bonne fin mais c’est compliqué entre les deux. Je ne sais pas trop où on a pêché, on va dire qu’ils ont été très pragmatiques et nous, pas assez, on a passé pas mal de temps dans leur camp, on est venu pas mal de fois sauf qu’on a toujours le même problème à savoir qu’on n’arrive pas à scorer. Il faut absolument régler ça, on a 15 jours pour préparer le derby et on va dire rien de mieux qu’un derby pour aller se relancer, du moins dans les têtes.
Mentalement, le groupe est touché en ce moment au CSBJ. C’est compliqué ?
Exactement. On a essayé de faire fi un petit peu de la situation, un match de rugby reste un match de rugby et quand on est sur le terrain, on ne pense pas trop à ce qu’il s’est passé. C’est clair que ça nous a secoué, que ça a été une semaine assez particulière mais il ne faut surtout pas s’en servir comme excuse car on l’a aussi provoqué et qu’aujourd’hui, on doit rester solidaire dans ce qu’on attend et ce qu’on doit faire car sinon, si on commence à lâcher les uns après les autres, on va vraiment se compliquer la tâche.
Dans la façon d’aborder les semaines et de bosser, est-ce que vous avez la volonté qu’il y ait des choses qui changent par rapport à ce qu’il se faisait avant ?
On va dire que c’est plutôt dans ce qu’il se passait humainement et les relations mais sur le travail, on n’a pas changé grand-chose. Vous savez, c’est compliqué de réinventer un projet de jeu en une semaine, on a essayé de s’appuyer sur ce qu’on savait faire. Effectivement, il n’y a pas grand-chose qui a changé que ce soit au niveau de l’équipe ou au niveau du contenu donc à voir comment on va évoluer. Comme je l’ai dit, on a 15 jours pour continuer à peaufiner et à travailler ce qu’on voulait changer et voir ce qu’il va se passer.
Le timing était trop serré pour ce match de Tarbes mais là, vous avez un peu plus de temps pour le match d’après. Est-ce que vous avez envie qu’il y ait des choses qui changent au niveau travail ?
Comme je vous l’ai expliqué, le timing n’est pas une excuse. Une semaine avant de recevoir, on avait un match pour se relancer mais on est encore une fois passé à côté. Oui, il y a des choses qui vont évoluer mais ça prendra un petit peu de temps. Aujourd’hui, on est dans le dur, il va aussi falloir que l’on regarde le maintien, mettre les bons mecs et aller gagner les matchs.
Est-ce que pour un collectif qui est touché collectivement et qui s’apprête à aller jouer le maintien, ça paraît compliqué ou pas ? Ce sont justement souvent les équipes qui ont des ressources psychologiques qui arrivent à aller le chercher donc est-ce qu’il n’y a pas une forme d’inquiétude par rapport à ça ?
Forcément qu’il y a une forme d’inquiétude. Je ne sais combien on est aujourd’hui, on est peut-être avant-dernier sans compter Hyères donc oui, il y a de l’inquiétude mais il faut réussir à la maîtriser. C’est là où on va voir si on est solidaires et il faut réussir à passer outre car aujourd’hui, il ne faut pas que ça se transforme en pression négative mais que ça nous galvanise. A ce jour, on a un objectif clair, c’est de maintenir l’entité dans cette division.
Tu parlais d’humain mais de quoi avez-vous besoin humainement ? De confiance, de repères, de certitudes ?
Oui, c’est exactement ça, confiance, repères, certitudes, objectivité, que tous les choix soient expliqués et qu’on aille tous dans le même sens. Après, c’est toujours pareil, il y a toujours 23 mecs sur la feuille donc, malgré ce qu’il se passe, malgré les déceptions, malgré ce qu’on a voulu changer, il faut que l’on arrive à rester concentrés à 40.
Il y a de la lucidité ce soir, Aurélien parlait de maintien et toi aussi. C’est déjà ça ?
C’est déjà ça mais ça serait difficile de ne pas l’être avec la situation, ça serait se voiler la face. Ce ne sont pas les premiers objectifs du club ni les principaux mais il faut savoir rebondir. C’est arrivé à d’autres clubs, aujourd’hui, c’est notre tour donc il faut répondre présent.
Propos recueillis par Fred Charvet
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