#Rugby – Nationale / Benoit Denoyel (Massy) : «On a retrouvé l’ADN de Massy qui faisait notre force il y a maintenant 3 ans!»

A quelques heures du match entre Albi et Massy pour la 11e journée de Nationale, on va donner la parole à Benoît Denoyel, le co-manager des Essonniens.

Après avoir fait tes classes du côté de Massy en tant qu’entraîneur adjoint, te voilà manager depuis le début de saison. On peut parler d’aboutissement pour toi ?

Je voulais juste préciser co-manager car avec Djamel Ouchene qui nous a rejoint cette année au club, il n’y a pas de hiérarchie. On bosse tous les deux plutôt sur la même ligne, on a des missions et des rôles bien différents mais on est quand même tous les deux garants du management de l’équipe. Pour répondre à ta question, pour moi qui suis au club depuis 14 ans maintenant, j’ai connu toutes ses strates et on va dire qu’aujourd’hui, sportivement parlant, c’est le plus haut donc oui, je suis content et fier et maintenant, il faut des résultats.

On a l’impression que vous avez gardé l’ossature de ce qui se faisait avant tout en amenant votre touche avec Djamel Ouchene ?

Ce n’est pas qu’on a gardé mais je pense qu’on a retrouvé l’ADN de Massy qui faisait notre force il y a maintenant 3 ans, lors de la saison de Nationale où on a un peu marché sur l’eau et où on monte en Pro D2. C’est à dire qu’on a retrouvé l’ADN où on envoie du jeu, où on joue, où on n’a pas peur de jouer et c’est ce qu’on avait un peu perdu avec la montée en Pro D2 et même la saison l’année dernière où on pratiquait un jeu de possession qui n’était pas du tout dans nos caractéristiques ni dans l’ADN du club. Avec l’arrivée de Djamel, qui est très porté sur le jeu, on a retrouvé un peu ça, on se régale aux entraînements, les joueurs se régalent et maintenant, il faut juste que l’on soit un peu plus récompensé avec des résultats positifs.

Venons-y à la récompense car on a eu l’impression, entre autres face à Langon, que vous déployiez du très beau jeu mais que vous aviez du mal à vous payer ?

A Langon, on fait 4 en-avants dans l’en-but donc on a eu un manque de réussite mais comme on l’a dit aux joueurs après ce match, il ne fallait pas que ce déchet nous freine. Au contraire, on prône ce jeu mais automatiquement, plus on joue, plus il y a de déchet et plus on risque d’avoir du déchet. C’est comme ça, il faut faire avec, essayer d’être plus précis pour qu’il y ait de moins en moins de déchets de sortie en sortie.

On a eu le sentiment que face à Suresnes la semaine dernière, vous avez fait votre quasi-match référence. Quoi de mieux dirais-je pour lancer véritablement une saison qu’un derby francilien ?

C’est clair et puis, on l’a vraiment préparé comme un derby. Ça a beaucoup d’importance, au niveau de la géographie, il est évident que ce sont deux clubs proches mais au niveau de l’histoire, je pense qu’ils n’ont rien à voir, on a quand même un passé plus important que ce club et beaucoup plus de titres donc, de ce côté-là, il n’y avait pas derby. Par contre, il y avait derby car, finalement, c’est une histoire de suprématie, on est deux clubs à se battre derrière le Stade Français et le Racing. Aujourd’hui, même si Suresnes fait une très belle saison l’année dernière et finit en demi-finale, je pense qu’on a montré la semaine dernière que ce n’était pas eux, comme eux le disent, le 3e club d’Ile-de-France.

Il va y avoir un match face au Sporting Club Albigeois coaché par Mathieu Bonello, un entraîneur que tu connais bien. Ça va être une bataille tactique avant d’être aussi une bataille physique ?

Je ne connais pas spécialement bien Mathieu Bonello car quand il était à Massy, j’étais responsable du centre de formation et on a eu très, très peu d’échanges durant ses deux saisons au RCME, c’était quasi inexistant donc moi, je ne le connais pas spécialement, j’en entends beaucoup parler mais je ne le connais pas. Albi, c’est très, très fort devant, c’est une équipe qui a essayé de changer un peu son fusil d’épaule, je trouve qu’ils étaient très portés sur le jeu en début de saison mais qu’ils se sont un peu ravisés sur les derniers matchs et qu’ils jouent un peu moins. Ça reste une équipe dangereuse devant comme derrière, une équipe qui joue haut de tableau et qui, même si elle ne l’affirme plus et dit qu’elle est en reconstruction, ne sera encore pas loin de la montée cette année voire même de la montée car aujourd’hui, on est incapable de dire qui va monter en Pro D2 l’année prochaine.

Qu’est-ce que tu redoutes d’Albi et quel va être l’état d’esprit pour ce déplacement ?

Je redoute beaucoup les fondamentaux où ils sont les plus forts à savoir les mêlées fermées, la touche et les ballons portés. Ça va être un match où il va falloir que l’on fasse preuve de beaucoup de caractère devant, d’un bel état d’esprit comme on a pu l’avoir sur pas mal de matchs depuis le début de saison, on a fait preuve d’un très bel état d’esprit sur les 10 premières journées à part à Bourg-en-Bresse. Il va donc falloir s’appuyer sur ça, on vient avec des ambitions, on sait que ça va être un match rude mais bon, on l’a dit aux mecs, il va falloir s’envoyer pendant 80 minutes. Derrière, on a une semaine où il n’y a pas de match donc on a demandé aux joueurs de s’envoyer pendant 80 minutes et, comme je te l’ai dit, d’avoir un état d’esprit irréprochable.

En cas de belle performance à Albi, Massy pourra envoyer un gros message en disant » il faudra compter avec nous pour le Top 6 » ?

De toute façon, à partir du moment où tu gagnes chez un gros cette année en Nationale, ça veut dire qu’on peut compter sur toi même si, et tu le vois bien avec tous les résultats tous les week-ends, la Nationale est aujourd’hui un championnat très compliqué où quand tu ne respectes pas l’adversaire, tu es capable de te faire punir. Tout le monde est capable de battre tout le monde donc oui, il est sûr que si on vient chercher un résultat à Albi, on ne parlera pas de Top 6 mais si on peut y être à la fin, on ne s’en privera pas.