C’est un Maxime Escur, touché et un peu groggy qui a répondu à chaud à nos questions suite à la défaite (17-23) à domicile du Sporting Club Graulhetois. Le pilier et vice capitaine du club tarnais n’arrivait pas à réaliser et à s’expliquer comment les rouges et noirs avaient pu perdre cette rencontre face à Anglet, alors qu’ils menaient (17-6) à la pause et dominaient outrageusement en conquête les gersois. Lanterne rouge de la poule 2 de Nationale 2 après 9 journées de championnat (et 2 rencontres en retards), les Graulhetois rentrent désormais en mode commando pour sauver leur peau.
Comment a-t-on pu en arriver là en étant aussi dominateurs en 1ère période ?
Je ne sais pas, je me pose encore la question et te le dire à chaud est compliqué. Là, c’est très dur à encaisser, franchement, quand tu vois le match qu’on fait malgré les 5 premières minutes où on se fait un peu peur. On n’y comprend rien, on n’est pas du tout récompensé en conquête où tu as 6 pénalités pour toi d’affilée, ils n’ont pas un carton … franchement, c’est dur. Je ne sais pas, peut-être qu’on veut un peu trop jouer à 17-6, on a peut-être la tête à autre chose en plus de la victoire, peut-être qu’on aurait dû jouer petits bras et voilà mais je pense qu’on s’est envoyé. Peut-être qu’on a eu ce passage à vide où on se fait contrer au pied et que ça nous fait mal mais on ne peut critiquer personne, je pense que tout le monde fait un match exemplaire. Encore une fois, la pièce ne tombe pas du bon côté, une faute imaginaire à la fin dont tu ne sais pas d’où elle sort … C’est très dur, très dur.
On a eu l’impression qu’en début de seconde période, vous étiez non pas amorphes mais un peu attentistes. Est-ce que vous ne vous êtes pas vu arrivés en 2e mi-temps ?
Non, je ne pense pas, enfin, peut-être mais c’est le premier qu’on s’est dit dans les vestiaires à savoir qu’il n’y avait rien de gagné, même si tu es à 17-6, il n’y a quand même rien de gagné. On était quand même sur nos gardes aussi mais tu prends ce maul après, n’importe qui peut prendre un maul comme ça et une fois que c’est parti, c’est parti. Je ne sais pas, franchement, à chaud comme ça, c’est très, très dur.
Il y a maintenant un peu le feu à la maison rouge et noir avec cette seconde défaite à domicile. La semaine prochaine, ce sera opération commando en terres basques à Saint-Jean de Luz car, à un moment donné, vous serez obligés d’aller enclencher une victoire et de gagner des points sinon ça sera compliqué pour le reste de la saison ?
C’est clair mais de toute façon, le commando, ce n’est pas le week-end prochain, c’est tous les week-ends maintenant. Là, il n’y a pas à chercher, il y a un groupe soudé et le jour où ça va sourire, je pense que ça sourira mais là, je suis vraiment dépité. Je ne comprends pas comment tu peux en arriver là, comme ça, celle-là, elle est vraiment amère, vraiment très, très amère.
On espère te retrouver à notre micro avec le sourire et que vous soyez récompensés de vos efforts car vous le méritez
Merci. On va se resserrer un peu ce soir, c’est une défaite certes, à la maison en plus mais la saison est encore longue. Je pense que depuis le début de la saison, on a quand même commencé à montrer du beau jeu, le week-end dernier déjà, on a retrouvé la vaillance et le reste. Derrière, ça joue et je pense qu’on est plaisant à regarder depuis le week-end dernier qu’on s’est retrouvé et maintenant, il suffit que ça sourit comme ça leur a souri à eux.
Merci d’être venu à notre micro malgré la déception et la frustration
Avec plaisir.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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