Le directeur sportif du SCG, Christian Delfaut, a répondu à nos questions quelques minutes après la défaite à Lannemezan (36-21) et s’est projeté sur la réception ce dimanche (à 15h15) de l’US Salles lors de la 5eme journée de Nationale 2.

J’imagine qu’il y a un peu eu un coup de bambou sur tes gars et sur le Sporting Club Graulhetois car ça ne passe pas loin d’aller chercher quelque chose ici, à Lannemezan, mais après, tu repars à vide ?
Je pense d’abord que ce score ne reflète pas la physionomie du match, c’est une certitude, ça ne reflète pas non plus la récompense du travail fourni encore une fois par les garçons tout au long de la semaine. Il y a de la déception, beaucoup de frustration, on revient avec 0 point d’un match qu’on a l’impression de pouvoir gagner. Il y a trop de fautes sur la qualité du geste, sur le dernier mouvement qu’il faut faire propre, sur la gestion à un moment donné de la situation et là, on est dans l’affolement et la panique. Il faut donc comprendre pourquoi, il faut essayer de trouver des solutions très vite, on ne va rien lâcher du tout, on va continuer de demander aux mecs de bosser et de travailler dur. Ce n’est pas encore la fin de la saison, certes, on n’est pas dans ce qu’on espérait sur le plan comptable mais on va travailler, rebondir, être encore plus exigeant, encore plus dur avec eux pour qu’à un moment donné, ils puissent trouver le chemin de la victoire. C’est paradoxal parce qu’à quelques minutes de la fin, il n’est pas loin, à 22-21, on a un coup, un franchissement, on fait une passe qui n’est pas formidable dans la continuité du mouvement mais la répétition des tâches était propre et derrière, on perd le ballon sur une passe où on joue comme les Fidjiens. On n’est pas des Fidjiens, on ne peut pas se permettre ce genre de situation de qualité du geste, il faut qu’on le maîtrise, qu’on soit patient, plus propre et j’espère que maintenant, on va quand même avoir des retours positifs. Tout le monde est impatient, je le redis, tout le monde a envie d’une victoire mais ce sont eux, les joueurs, qui les premiers ont envie de gagner et qui ont envie de gagner donc on va tout faire pour que la semaine prochaine contre Salles, on soit le plus optimal possible pour aller chercher cette victoire qui devrait quand même s’ouvrir à nous maintenant.

Par deux fois, vous êtes en double supériorité numérique mais on a l’impression qu’inconsciemment, vous avez peur de tuer le match et une peur inconsciente de gagner ?
C’est ça, ça s’appelle peut-être » la peur de gagner » et c’est peut-être quelque chose qui nous paralyse, qui nous parasite dans l’évolution du match. Effectivement, avec un surnombre par deux fois, on doit prendre le dessus, on le prend à un moment donné mais ensuite, on n’est pas capable de poursuivre ce type d’effort dans la continuité pour aller vraiment tuer le match. C’est ce qu’il nous manque donc, il faut que l’on arrive à trouver des solutions et on va les trouver.

Quel est maintenant le mot d’ordre pour Salles ?
Le mot d’ordre, c’est de ne pas baisser la tête, de relever les épaules, de relever le regard et d’être fier de ce que l’on fait car, encore une fois, je les défendrai. Ils travaillent, il y a beaucoup de boulot et d’intensité dans le travail et il faudra que ça se récompense, peut-être que ça sera le moment d’ouvrir le compteur à la maison pour qu’on puisse ambitionner autre chose derrière. La semaine va être studieuse et difficile, dans l’immédiateté, c’est remonter le moral aux garçons car tout le monde sait ce qu’on a fait, ils savent le boulot qu’ils ont fait aujourd’hui et le résultat qui est négatif et qui va nous faire défaut, je le sais.

Un petit mot au public de Pélissou qui nous regarde car il y a un rendez-vous dimanche prochain ?
On demande ce que je demande tout le temps, qu’ils ne nous lâchent pas, qu’ils soient toujours avec nous. C’est un public fidèle, un public de connaisseurs, je pense qu’ils comprennent un peu la situation, ils sont dans l’impatience eux-aussi mais on leur demande de venir très, très nombreux et de nous épauler tout au long de la partie. Ce sera une partie très difficile, c’est un adversaire très sérieux et on va avoir besoin de ce 16e homme c’est à dire de toute la population graulhetoise derrière ces joueurs. Il faut que ces joueurs se sentent soutenus, accompagnés, défendus et ça va venir donc je leur demande d’être là dimanche, autour de nous, pour fêter, je l’espère, cette première victoire.

Merci et on te donne rendez-vous dimanche avec la gagne
Merci, c’est gentil.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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