Petit tour d’horizon de l’actualité de début de saison du côté de la Bigorre et du stade Trélut avec Lionel Terré, le président des Ours Tarbais en amont de la réception du SC Albi pour le compte de la 6eme journée de Nationale.

Tarbes s’est lancé cette saison dans une 5e année consécutive en Nationale mais pour commencer, quel est le bilan de la saison passée et quelles sont les perspectives pour cette nouvelle saison dans ce championnat ?

On va dire que la saison passée, qui a été tronquée par le forfait de Blagnac, on s’est un peu endormi. Cette année est une nouvelle saison où il manque Hyères-Carqueiranne La Crau mais ça sera un championnat complet dans la mesure où toutes les équipes se rencontreront et dense.

On peut dire que le leitmotiv cette année est » le réveil de l’ours » ?
On va essayer, oui et on y travaille, nous ne sommes pour le moment pas récompensés de nos efforts mais les efforts sont conséquents.

Du côté de Tarbes, est-ce qu’on est resté dans les mêmes fourches que les saisons précédentes en termes de budgets, d’effectif et de joueurs sous contrat ?
A peu de chose près, oui. On est autour d’1M7 / 1M8 de budget sur la SASP avec 24 pros et une quinzaine d’espoirs susceptibles de jouer en première.

Cette formation bigourdane et tarbaise est aussi quelque chose qui est votre sécurité sociale ?
C’est ça sauf que parfois, ce n’est pas une couverture universelle car de tous les jeunes que nous formons, ça fait trois ans qu’on lance des internationaux que l’on perd donc c’est dommage. On fait 1/4 de finaliste Crabos l’année dernière et on perd 8 garçons derrière donc c’est la sécurité sociale mais on n’a pas la mutuelle avec.

On va parler de la Nationale, un championnat qui a fait ses preuves sportivement, qui est homogène et relevé, où on se régale à le suivre tous les week-ends. Quels sont les points d’amélioration de la Nationale ? Peut-être sur la visibilité et le côté financier avec des clubs qui ont peut-être mis la Nationale dans le rouge ?
C’est surtout la visibilité qui nous pose problème parce qu’on a les contraintes des clubs de Pro D2 ou de Top 14 à devoir payer des joueurs professionnels mais on n’a pas la visibilité et c’est donc difficile d’allier les deux.

Quels objectifs va t’on se mettre du côté de Tarbes cette saison, essayer d’aller chercher un Top 6 et de regoûter aux play-offs ?
Nous, on n’y a jamais goûté donc on va essayer de s’améliorer par rapport à l’année dernière, d’être conquérants avec du contenu à chaque match et de faire plaisir à nos supporters.

Quelle est la feuille de route qui a été fixée au staff ?
De se battre à tous les matchs.

Quel est le regard que tu portes sur les autres équipes ? Selon toi, est-ce qu’elles se sont réarmées ou y a-t-il une stabilité dans les effectifs ?
Je pense que les gros budgets sont bien armés, en plus, pour l’instant, on n’a joué que contre de grosses équipes mais on tient largement la comparaison. C’est un championnat très dense mais d’après moi, il n’y a pas de cador au-dessus.

On va revenir sur les matchs précédents et il y en a deux qui ont fait couler beaucoup d’encre, un parce-que vous n’êtes pas passés loin d’un exploit à l’extérieur, à Suresnes, où vous êtes quasiment à quelques secondes de gagner en terres suresnoises et un autre, celui à Trélut contre Narbonne, dont la fin a fait parler ?
Oui, face à deux équipes qui étaient qualifiées l’année dernière dont Narbonne qui a perdu deux fois le match de la montée, c’est vrai qu’on a vraiment râlé car on a l’impression qu’on nous a enlevé quelque chose qui aurait pu être beau et qui aurait vraiment pu lancer notre saison. Contre Suresnes, c’est nous qui manquons de maîtrise pour le gagner à la fin mais, en tous cas, ce sont deux gros matchs. Comme je le disais tout à l’heure, nos efforts ne sont pas récompensés mais il est évident qu’en continuant comme ça, la pièce va tomber du bon côté.

Ce week-end, vous recevez Albi et on peut dire que c’est l’équipe que vous connaissez le mieux ?
Disons que c’est une vieille connaissance, cela fait 5 ans qu’on se rencontre dans cette Nationale et ce sont à chaque fois des matchs très durs car Albi a toujours eu un gros pack. On est surtout revanchard par rapport à l’année dernière car on gagnait à la mi-temps avec de prendre 40 points sur la 2e période donc à nous de ne pas refaire le même type de prestation, on ne comprendrait pas de notre part.

On va également parler de toi à la tête du Stado Tarbes Pyrénées Rugby, l’année dernière, un peu en amont au printemps, tu avais laissé entendre que ça pourrait être ta dernière année mais tu es reparti pour un an de plus. Qu’est-ce qui t’a amené à reprendre encore une année de plus à la tête du Stado et quelle est la perspective pour toi à court et moyen terme ?
Le plus important, ce n’est surtout pas le président mais c’est l’institution. La première des choses, c’est que j’ai continué parce qu’il n’y avait pas non plus grand monde qui prétendait vouloir la place, la seconde, c’est que c’est ma passion et tant que je pourrais rendre service à ce club, je continuerais.

Quels sont les leviers de progression pour le Stado ?
C’est augmenter le budget pour vivre un peu plus confortablement au niveau du staff car on s’aperçoit qu’il faut étoffer les staffs avec des analystes vidéo et du staff médical, c’est donc là qu’il faut que l’on augmente notre budget pour pouvoir vivre de manière un peu plus confortable. Après, ça serait étoffer avec 1 à 3 joueurs de plus mais je préférerais continuer à travailler ma formation plutôt qu’aller chercher du monde partout. Voilà un peu ce qu’on peut améliorer.

Est-ce qu’il y a des pistes pour essayer d’étoffer le budget ?
On a déjà embauché 2 commerciaux dont le travail commence à porter ses fruits mais c’est un travail de longue haleine et, objectivement, je pense que c’est un travail de 2 ou 3 ans pour essayer de monter le budget.

Merci, on te souhaite une belle saison à la tête du Stado Tarbes Pyrénées Rugby
Merci.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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