Quelques heures avant le tragique événement qui a endeuillé le club des Deux-Sèvres (décès accidentel de Quentin Gobet), Anthony Fuertes, le nouvel ouvreur du Niort Rugby Club, nous a accordé un entretien pour nous parler de ses deux saisons passées au Stado Tarbais (Nationale), mais surtout évoquer les raisons qui l’ont amené à relever le challenge du NRC en Nationale 2.

Après deux saisons à Tarbes, tu as décidé cet été de relever le challenge du Niort Rugby Club, qui vise la montée en Nationale, en Nationale 2. Qu’est-ce qui t’a amené à signer dans ce club » émergent » du rugby français ?
Je sortais d’une année assez compliquée au Stado sur le plan personnel. J’avais joué des matchs mais la manière de fonctionner et de travailler ne matchait plus avec ce que je recherchais moi, en tant que joueur de rugby et j’ai été de suite très tôt en contact avec le NRC. En écoutant le discours du coach Johann Authier, j’ai été séduit par le projet qui, comme tu l’as annoncé, a évidemment des ambitions de monter, il ne faut pas le cacher. J’ai été séduit par ce projet-là, c’est un nouveau challenge qui s’offre à moi donc je vais essayer de relever le défi.

Malgré une fin que tu n’espérais peut-être pas comme cela à Tarbes, tu retiendras quand même de bons souvenirs de tes deux ans au Stado Tarbais ?
Bien sûr ! La première année, à l’époque avec Fabien Fortassin qui m’avait fait venir, j’ai découvert une région, un club qui vivaient à fond le rugby, de supers joueurs que j’ai côtoyés et qui sont maintenant devenus des amis pour la plupart, une vraie cohésion d’équipe. C’est un peu ce qui a manqué la seconde année, dont on connaît un peu le résultat à la fin, mais franchement, je ne garde que le positif du Stado et je leur souhaite une bonne chance pour cette saison en Nationale 1.

On va bien entendu parler du Niort Rugby Club, un club qui a un ADN différent de celui du Stado Tarbes Pyrénées Rugby mais qui a aussi de la passion autour de lui car on sait que beaucoup de monde vient à Espinassou ?
Oui, je découvre ça, là, ça fait deux matchs de championnat qu’on gagne dont celui de la semaine dernière qui était le premier à domicile et le stade était comble. C’est vraiment impressionnant, des gens qui sont passionnés, beaucoup de partenaires qui suivent le club mais, de toute façon, avec les ambitions qu’il y a au club, il faut absolument des partenaires et ça, je pense que le Niort Rugby Club l’a très bien compris et le fait très bien. C’est toujours plus sympa, même pour nous les joueurs, de jouer dans un stade comble et franchement, c’est super, il y a une super ambiance autour du Niort Rugby Club.

C’est un club qui a un gros projet, au-delà même du sportif puisqu’il y a notamment la RSE, ce qui vous engage vous, les joueurs, à porter haut les couleurs de cette équipe ?
Absolument. Comme le disait Gilbert Nasarre, le président, on est un peu la locomotive de ce projet-là donc, bien que le projet du Niort Rugby Club soit attrayant, il faut vraiment que le sportif soit l’axe principal et ça, je pense que nous les joueurs ainsi que le staff l’avons bien compris. Je ne vais pas te parler de pression sur nos épaules mais on sait qu’on a une très grosse année à faire pour la suite du projet du club.

A contrario, vous êtes avec la pancarte de favoris donc vous êtes attendus au coin du bois ?
Oui d’autant plus qu’on a récupéré la poule du Sud-Ouest dont on sait que c’est une poule très relevée avec des clubs très, très accrocheurs. C’est donc à nous aussi de relever ce défi, on s’était bien préparé avant le premier match à Fleurance et je trouve que dans le contenu, même si ça n’a pas été parfait, on a réussi à sortir un match sérieux à l’extérieur. Je pense que c’est sur ça qu’il faut bâtir car on sait qu’on va être attendu à l’extérieur et qu’ils vont vouloir nous scalper donc à nous d’être sérieux, rigoureux et de toujours travailler dans le positif avec la confiance.

Tu découvres cette division de Nationale 2, quels sont tes premiers ressentis et sentiments après cette découverte de ce championnat ?
C’est un très bon championnat avec des clubs qui, avec leurs moyens, bâtissent quand même une équipe pour être compétitifs ce qui donne donc des matchs très accrochés les week-ends. Après, je pense que tous les clubs dans la poule sont un peu différents et n’ont pas le même ADN par rapport à de la Nationale 1 qui est plutôt stéréotypée et où on sait à quoi s’attendre. Là, on est obligé d’étudier un peu plus les week-ends car les équipes ont toutes sortes de spécificités donc ça fait un peu de boulot en plus, un peu plus de vidéos mais franchement, et même si ça ne fait que deux matchs, c’est un très bon championnat.

Quels sont tes objectifs personnels pour cette saison 2024 / 2025 en Nationale 2 ?
Pour moi, c’est simple, c’est de jouer le maximum de matchs et de prendre le plus de plaisir. C’est vrai que je manquais un peu de ça la saison dernière, de cette notion de plaisir, mais le plaisir passera aussi par gagner des matchs, ça, c’est clair et net. On sait que le club a des ambitions, les miennes sont carrément les mêmes que le club, on va donc essayer de se rapprocher le plus possible de ce Top 2 pour pouvoir jouer des phases finales, ce serait la première fois de ma carrière pro que je jouerais des phases finales. On va tout faire, et je vais tout faire, pour qu’on arrive à cet objectif.

Merci et on te souhaite une belle saison du côté de Niort
Merci.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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